C'est ce qui causera sa perte

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Il y a de cela, fort longtemps, existait un fabriquant de baguettes magiques. C'était en 1248, et, en ces années là, beaucoup pratiquaient se métier. Si bien que, rares étaient les sorciers qui parvenaient à monter haut, comme Virunalda. Car, Virunalda était le plus grand vendeur de baguettes. Pendant que lui se remplissait les poches, bien d'autres fabricants faisaient des énormes efforts pour vendre, ne serait-ce, qu'une de leur création. Les sorciers dans ce cas là étaient peu nombreux, certes, mais ils existaient. Ils n'étaient pas forcément mauvais, non ! Certains, étaient même très forts ! Il existait tout de même des fabricants de baguettes qui s'étaient enrichis grâce à leur commerce dans la baguette. 

Ce n'était point le cas d'Henry Jiovonyo, un homme avare et froid. Il avait 31 ans, et habitait à Liverpool. En présence de la rare clientèle qui s'aventurai dans sa boutique, il essayait de paraître plus chaleureux. Mais l'homme n'y arrivait pas tellement. Il était crispé, priant pour que les sorciers présents achètent sa marchandise. Il était antipathique, ce qui n'amenait pas tellement de monde. Le sorcier était pointilleux et organisé. Jiovonyo prenait soin de faire de très belles baguettes magiques, espérant ramener les potentiels acheteurs.

*

C'était le 24  Décembre 1248, et la neige était venue se déposer sur la belle commune de Liverpool, et ses alentours. Tous les Sorciers restaient chez eux, à regarder la neige tomber, à jouer, à commencer les préparatifs... Sorciers ainsi que Moldus se réjouissaient autour de leur famille, dansaient, chantaient, cuisinaient, et surtout, s'amusaient.

Ce n'était point le cas d'Henry Jiovonyo, cet homme avare et froid. Lui, n'avait pas de famille. Enfin, si, il en avait une, mais il la détestait et ne l'avait pas revue depuis ses 16 ans, le jour où il s'était enfui. Sa vie n'était pas des plus joyeuse, il fallait se le dire. Mais l'homme s'en fichait éperduemment. Aujourd'hui, il faisait un froid de canard, mais ça, il s'en fichait également. Il décida donc de fabriquer une nouvelle baguette magique. Il se leva donc de son fidèle fauteuil et s'avança doucement vers sa chambre. Henry Jiovonyo se fichait du froid, il s'habilla néanmoins chaudement. Il s'engouffra dans le placard, et dénicha une pelisse*, et se dit que cela devrait faire l'affaire. Il la mit donc sur son fin surcot*.

Le sorcier n'avait pas le permis de transplanage, mais avait, en conséquence, de la Poudre de Cheminette, ainsi qu'une cheminée, bien évidemment.

— « Bois de Liverpool », dit-il.

Henry Jiovonyo fut alors transporté dans une sorte de tornade tourbillonnant de tous les côtés possibles. Son bras gauche était tiré d'un côté, comme si quelqu'un voulait l'emmener quelque part. Tandis-que le deuxième était amené à aller de l'autre côté. Il ferma les yeux, et le processus continua. Puis, petit à petit, la tornade commença à se stopper. Le blond n'était plus tiré dans tous les sens. C'était fini, et Henry Jiovonyo put enfin ouvrir ses yeux.

Le grand blond avait atterri dans une cheminée construite pour les Sorciers semblables à Henry, à ceux qui n'avaient pas le permis de transplanage. Le fabriquant de baguette observa le paysage. « C'est beau », se dit-il. « C'est beau », tout simplement. C'était ce qu'il venait de dire. Le sorcier n'était pas... émerveillé, ou encore extasié. Il était... neutre.

Mais l'heure n'était pas à rêvasser, non, l'heure était à couper un arbre. Couper un arbre avec sa hache toutes scintillante, qui brillait de milles feux ! Henry observa la forêt, il la sillonnait de haut en bas, de gauche à droite, du tronc jusqu'aux plus hautes feuilles ! Ses yeux restèrent tout d'un coup bloqués sur un beau chêne. « Je le prends », se dit-il.

Il s'avança alors prudemment et doucement. Le  blond prit sa hache, et se prépara à couper l'arbre. Henry fit donc le geste. La hache allait à une vitesse fulgurante, tout portait à croire qu'il allait réussir son coup. Mais juste avant que l'arme ait atteint sa cible, quelque chose la stoppa. Henry Jiovonyo força, fit tout ce qu'il pouvait faire pour l'enfoncer. Mais c'était peine perdue.

C'est ce qui causera sa perteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant