COVER PLAY : Tome 1 : Ne me dis pas que tu m'aimes

5 Mirajane *

Je commence par faire un peu de lèche vitrine avant d'entrer dans une boutique de leggins et collants.

J'adore cette marque, Calzedonia. Si je m'écoutais, j'achèterais tout !

Ils ont des articles vraiment exceptionnels, de très bonne qualité et plutôt originaux. Mais je dois me montrer raisonnable, surtout que les prix sont relativement excessifs pour une simple étudiante comme moi. Mes faibles économies ne me permettent pas de vivre dans l'excès.

Je me contenterais simplement de deux leggins, l'un avec de la dentelle au niveau des genoux et l'autre avec une bande transparente sur le côté extérieur de chaque jambe.

Je suis sûre que se sera très joli avec une robe pull.

Ils font aussi de la lingerie vraiment magnifique. Mais non, j'ai dit que je serais raisonnable ! Surtout que j'ai déjà quelques ensembles à la maison et, de toute façon, ça ne servirait à rien de m'en racheter de nouveaux puisque je n'aurais personne à qui les montrer...

Oui, voilà...

Je me suis assez convaincue pour reposer ce superbe ensemble deux pièces en dentelle blanc cassé, là où je l'avais pris...

Merci la conscience de mon porte-monnaie !

Je m'apprête à passer en caisse quand mon téléphone se met à sonner. C'est un appel inconnu.

-Allô ?

- Salut Mira, c'est Will. Je me suis permis de demander ton numéro hier à Lily, j'espère que ça ne te dérange pas ?

Bien sûr que si, je ne vois pas pourquoi elle lui à donné mon numéro... Et à quel moment a-t-elle pu le faire ? Sûrement lors de mon absence pendant la pause déjeuner...

- Qu'est-ce que tu veux, William ?

- Je me disais qu'on pourrait peut-être déjeuner ensemble ? Elle m'a informée que tu ferais les boutiques aujourd'hui. Je devais moi aussi me racheter des chaussettes.

Des chaussettes ? Vraiment ?

Il aurait pu trouver mieux comme excuse...

Mais pourquoi pas. Si je veux comprendre et cerner ces garçons, il va bien falloir que je leur laisse une chance.

Une et unique chance.

Ce sera plus simple d'essayer d'apprendre à le connaître et, éventuellement, lui tirer les vers du nez s'il n'est pas accompagné de toute sa clique. Et puis, William ne m'intimide pas comme... Jinn.

Je sais qu'avec lui, il n'y aura aucun risque.

Je reste sur la défensive mais, tant qu'il se comporte convenablement, je peux accepter de le côtoyer.

- Ok, très bien. Je t'attendrais à la Croissanterie. Rejoins moi là-bas si tu veux.

- Sérieux ? Heu... Ok, cool. Ne bouge pas, j'arrive... Je me dépêche !

Il a l'air de se débattre avec ses vêtements. Je présume qu'il était encore en pyjama lorsqu'il m'a appelé.

C'est donc bien ce qu'il me semblait, il n'avait pas du tout l'intention de sortir. Pas pour s'acheter des chaussettes en tout cas.

La vision de lui, en train de batailler avec ses vêtements pour les enfiler au plus vite et sans tomber, m'amuse.

Peut-être que je leur colle une image un peu trop sévère et que leurs intentions envers nous ne sont pas forcément mauvaises.

Je dois leurs laisser le bénéfice du doute, en tout cas en ce qui concerne William et Enzo. Pour Jinn, c'est plus compliqué avec son langage grossier et ses propos abjects.