Malgré tout....

Chapitre 1 : Idem

Le jeune garçon ne savait pas encore à quoi s'attendre. Depuis son "accident", il ne se sentait vraiment pas bien dans sa peau et la seule chose qui l'avait aidé jusqu'ici c'était la présence de ses frères. Mais se retrouvant soudainement loin d'eux, l'angoisse s'empara de lui. Plus les kilomètres les séparaient, plus elle prenait le dessus. Il regarda son portable. Il avait très envie de les appeler, juste pour entendre leur voix. Mais il était encore trop tôt. Il devait encore attendre un peu, sinon cette appel si prématuré les inquiéterait tous. Et hors de question de leur faire subir encore plus de stress. Ils avaient déjà beaucoup trop souffert depuis cette accident. Tout avait été mis en suspend : l'album, la tournée, leur carrière, et bien qu'ils n'arrêtaient pas de le rassurer, Dong-Yul savait que cette situation les affecterait professionnellement, et il ne pouvait s'empêcher de se détester pour ça. Alors oui, partir loin d'eux l'angoisser profondément, mais on lui avait promis la solution à tous ses problèmes là-bas. Alors il perdit son regard dans cette campagne qui défilait depuis de longues minutes devant ses yeux, au travers de la fenêtre de son vanne. Oui, il le fallait, c'était son seul espoir...

L'arrêt du moteur le réveilla. Le bercement de la voiture avait eu raison de lui, et il s'était endormi sans s'en rendre compte. Lorsqu'il ouvrit les yeux, la nuit était tombé et le temps s'était rafraîchi. Il sortit du vanne.Le chauffeur avait commencé à descendre ses valises et à les poser devant un petit portail entourait d'une grand haie, si grande qu'on pouvait à peine distinguer la maison qu'elle protégeait de son feuillage. Il mit sa doudoune non sans mal avec sa main plâtrée, et s'appuya sur sa canne avec son autre main, pour faire quelques pas vers l'autre coté de la rue. Il fut accueilli par une vue magnifique sur la mer qui jetait ses vagues sur une plage d'un blanc étincelant grâce aux rayons de la pleine lune. On ne devinait le village qui la bordait que par les lumières des maisons et des éclairages publics.

- C'est magnifique n'est ce pas ?

Il sursauta. Une voix douce le sortit de sa torpeur. Une grande dame aux cheveux longs et noirs, aussi noirs que la nuit qui les enveloppait, lui souriait gentiment.

Il la dévisagea. Son teint d'une pâleur extrême et son regard perçant lui donnait un coté fantomatique qui fit douté le jeune homme : était-il encore endormi? Elle regardait elle aussi vers l'horizon. Malgré le nombre des années où elle avait vécu ici, elle ne s'était apparemment pas lassée de ce point de vue si beau. 

- Oui fit-il. Il lança un dernier regard à ce paysage lunaire et soupira : au moins, si vous ne pouvez rien faire pour moi, j'aurais eu la chance de voir ça.

La jeune femme posa son regard bienveillant sur le jeune homme :

- Je suis Park Eunjung, votre hôtesse et rééducatrice le temps de votre convalescence. Venez, j'ai préparé un repas chaud pour vous. Je ne suis pas une grande cuisinière mais cela aura au moins l'avantage de vous réchauffer.

Après avoir remercier le chauffeur de l'agence, il suivit son hôtesse, désolé de la voir porter ses sacs sans pouvoir l'aider. Malgré ses bras chargés, sa silhouette filiforme et ses pas gracieux la rendait  encore plus irréelle. L'avait-on envoyé dans un pays fantastique où les fées existaient et réparaient vos blessures d'un coup de baguette magique? Il sourit. Ses pensées étaient sûrement encore embrumer par la fatigue du voyage. Il entra alors dans une vielle demeure qui malgré son grand âge était accueillante et chaleureuse.

- Je vais vous emmener directement dans vos appartements et je vous ferai visiter ensuite les lieux.

Ils avancèrent le long d'un grand couloir avant d'arriver dans un salon entourait de baies vitrées. Elle en ouvrit une et ils arrivèrent alors dans un jardin intérieur magnifique, éclairée par quelques guirlandes lumineuses.Un grand cerisier se trouvait en plein milieu. Il devait être magnifique au printemps pensa le jeune homme. Ils suivirent une petite allée qui contourna l'arbre si grand qu'un banc avait été installé à ses pieds pour sûrement profiter de l'ombrage de ses feuilles en été. Enfin ils arrivèrent au fond du jardin devant une petite cabane japonaise. Son style avait été choisi pour ne pas dénaturer ce jardin si magnifique. Ils se déchaussèrent sous le porche et la femme fit glissait une porte. Il put alors apprécier la décoration simple, avec une grande pièce où trônait une petite table basse en son centre. A droite on y avait installé le coin télé et à gauche le coin bureau. Tout en posant les sacs du jeune garçon, elle lui montra sa nouvelle maison :