Histoire

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Je m'approchai de la baie vitrée et jetai un coup d'œil sur le trottoir, les gars s'éloignaient lentement. Je souris d'un air narquois et me préparai pour lire le message de ma femme.

Cher Tony,

Je tiens à te raconter que ma sœur va mieux. Elle est en train de se remettre vite après son opération. Je dois rester chez elle encore quelques jours.

Raconte-moi de tes nouvelles. Tout va bien au travail ? Mary m'a raconté à propos du meurtre que vous êtes en train d'élucider.

Tu me manques beaucoup, chéri. Embrasse Oliver et ta mère de ma part. Prends bien soin de toi.

À bientôt,

Ta femme qui t'aime,

Élise

Je m'assis confortablement au bureau pour lui écrire en retour.

Chère Élise,

J'ai été heureux de savoir que ta sœur allait mieux. J'attends ton retour impatiemment. En ce qui concerne le meurtre, nous avons bouclé cette affaire aujourd'hui. Mais, ce qui me tracasse le plus est le comportement de Pierre, et celui de Patrick aussi. Je ne parle pas de leur travail, évidement, ils m'ont aidé à résoudre l'énigme en peu de temps. Mais, j'ai l'impression qu'ils sont toujours ailleurs, ils jettent des remarques stupides, perdent leur temps sur des bêtises. Certes, mon caractère sarcastique me rend toujours susceptible à me moquer de tout, mais là c'est complètement différent.

Je vais te raconter les détails si cela ne t'ennuie pas.

Il y a quelques jours, j'étais au bureau, je reçus un appel du lieutenant pour m'informer du meurtre d'une jeune femme. J'appelai tout de suite Pierre et Patrick pour m'accompagner au lieu du crime.

– Est-ce que vous pouvez demander à Ronald de vous accompagner commissaire ? m'interrogea Patrick d'une voix hésitante.

– Le vieux Ronald ? Non, je vais prendre mon grand-père plutôt, dis-je d'un ton sarcastique.

Il pense sérieusement que je vais prendre avec moi un vieux garde, qui entend à peine, pour m'aider à résoudre cette affaire criminelle ! Tu vois ce que je voulais dire, Élise.

Nous nous dirigeâmes ensuite vers la maison où s'était déroulé le meurtre. Une fois entrés, nous repérâmes le corps de la défunte dans le salon. Elle avait été poignardée dans le dos à plusieurs reprises.

Le coroner, Julie Brun, était déjà là. Je ne la connaissais pas, elle était nouvelle au tribunal.

– Est-ce que ma jaquette me va bien ? murmura Pierre en me regardant.

J'ouvris grand mes yeux en entendant sa question. Pourquoi diable pensait-il à sa jaquette ? J'en suis resté bouche-bé. Il me parle de ses vêtements en plein milieux d'une enquête sur un meurtre. Totalement incroyable !

Je me retournai vers Julie pour savoir un peu plus à propos du déroulement du crime.

– Alors, de quoi s'agit-il ? demandai-je d'une voix ferme.

– À ce que je vois, la victime connaissait bien le meurtrier, elle a ouvert la porte et s'est dirigée vers le salon. Elle ne soupçonnait pas les intentions de cette personne. L'assassin a saisi l'occasion pour la poignarder dans le dos.

– Et l'arme du crime ?

– Il a laissé le couteau dans le lieu du crime, mais certainement nous ne trouverons aucune empreinte.

– Merci pour votre aide, répondis-je non sans une certaine ironie, avant de me diriger vers Pierre.

Il était debout derrière-moi, souriant comme un idiot en jetant des coups d'œil à droite et à gauche.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 09, 2020 ⏰

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Entre meurtre et sarcasmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant