le nom sera attribué au fur et à mesure que l'histoire avance

Chapitre 1

Un... Deux... Trois... Je me lance... Comment faire...

- Excuse-moi Jules, ça fait déjà quelques temps que tu m'intrigues et je voulais savoir si tu ressent la même chose que moi je ressens pour toi?

Jules me regardaient droit dans les yeux, mon cœur battait la chamade, l'ambiance était lourde, pesante, seul régnait le silence. Je sentais sa respiration, son pouls régulier, ses mains qui se rapprochaient des miennes, jusqu'au moment où...

...DRIIIIIIIIIING

Il est sept heure du matin et mon réveil sonne pile au moment où mon rêve devenait intriguant et palpitant, c'est vraiment frustrant. Tant pis, c'est la rentrée aujourd'hui alors je me lève. J'espère que cette fois-ci, ça se passera mieux que pour ma rentrée de seconde. Normalement ça devrait aller vu que j'ai déménagé et comme on dit : nouvelle ville, nouvelle vie. Les gens ne me connaissent pas et je ne partagerai pas ma vie privée vu que certaines personnes ne peuvent se retenir de la commenter.

Bref, je descend l'escalier qui mène au salon et je croise ma mère qui me salue:

- Comment vas-tu mon chéri, tu as bien dormis? J'imagine que tu ne petit-déjeune pas aujourd'hui?

- Non pas aujourd'hui maman, je suis trop excité pour avaler une seule bouchée, je vais plutôt aller prendre une douche bien chaude et me refaire une beauté.

Je poursuis donc ma route vers la salle de bain qui est à l'autre bout de la maison. J'ouvre la porte et commence à me déshabiller, je rentre dans la douche et m'asperge d'eau. Je réfléchis, j'imagine les mecs qui pourraient être dans ma classe cette année et je me sens bien. Je me savonne, arrête, puis recommence d'y penser... Je suis frustré de ne pas pouvoir assumer pleinement qui je suis juste à cause de quelques crétins.

Ma mère toque à ma porte et hurle :

- Paul !!! L'eau ça coûte cher, on voit bien que ce n'est pas toi qui paye les factures! Ça fait dix minutes que tu est sous l'eau!

Je l'entends s'éloigner. Qu'est-ce qu'elle peut être fatiguante parfois. Je sors quand même de l'eau et commence à me maquiller, je pense faire sobre pour la rentrée, je verrai par la suite comment les gens réagissent. Je met du fond de teint, du mascaras et un peu de gloss à la pêche. Je m'habille : je met un t-shirt rouge et un jean bleu sans oublier ma paire de vans noire et blanche. Je me coiffe met un peu de gel pour relever mes cheveux et me dirige vers le salon, ma sœur, Clara, s'est réveillée, cheveux en pétards et me clame:

- Tu m'a encore volée mon gloss, mais j'avoue que t'es G-R-A-V-E stylé comme ça grand frère, mais fait attention que maman ne te vois pas maquillé, tu sais très bien comment elle va réagir.

- Oui je sais, ne t'inquiètes pas je vais partir de toute façon, passe une bonne journée.

- Toi aussi passe une bonne journée mais par pitié sois discret, j'ai pas envie de déménager une deuxième fois.

Je soupire et prend mon sac-à-dos avant de sortir de la maison, je marche jusqu'à l'arrêt de bus et attends. Je regarde ma montre brisée à mon poignet qui me rappelle mon passé que j'essaye d'oublier. Il est 7h30 et je crispe déjà mes mains sur les lanières de mon sac et déglutit. Pendant que je marche, je me rappelle de ce que j'ai vécu, ce qui me fait tellement souffrir. Je me rappelle de chaque mots prononcés, de chaque minutes écoulées et de chaque coups que j'ai reçu. Je revois et revis  tout dans les moindres détails quand j'y pense. Parfois, je revois la scène au ralenti, ce qui est le plus difficile à supporter. C'est juste au moment où je me retrouve au sol, le visage couvert de sang, que le temps revient à la normale, que mes agresseurs disparaissent et que leurs rires se tuent. Dans ces moments là, il ne reste plus que moi, gisant au sol, et je pars avec moi-même dans mes pensées les plus agréables et mes souvenirs les plus chers, jusqu'à ce que je reprenne mes esprits, quelques minutes, quelques heures, voir parfois quelques jours plus tard, lors de mon réveil dans un lit d'hôpital.  

C'est alors que mon bus arrive, je me met à courir pour ne pas le louper. Je monte à l'intérieur, salue le chauffeur, scanne ma carte de transports et m'assoit à côté d'un beau garçon à qui je lâche un grand sourire. C'est un beau brun musclé aux yeux noisette. Il porte un t-shirt noir avec un jean slim qui moule ses jambes, (tellement sexy) c'est quelqu'un de simple, mais beau, il m'inspire confiance, j'ai envie de faire connaissance avec lui, cependant je me sens trop timide pour amorcer la moindre conversation. En plus il ne me remarque pas car il fixe l'horizon. Il est sûrement dans ses pensées, c'est alors que je sors mon téléphone et ma paire d'écouteurs et commence à écouter de la musique.

Les arrêts défilent, des gens rentrent, d'autre descendent; je ne pense plus à rien juste à la musique dans mes oreilles. J'écoute du classique, les plus grands compositeurs bercent tous mes trajets quotidiennement, cela me calme en me faisant planer. Tout d'un coup, je reprends mes esprits car le bus est arrêté à son arrêt, et le chauffeur braille "TERMINUS !!" tout en postillonnant des litres de salive afin que nous descendions tous.

Le beau garçon n'était plus à côté de moi mais un livre était resté à sa place. L'aurait-il oublié ? Je le prend et le parcours rapidement, c'était un roman pour adolescent. La première page était cornée et il y était inscrit "Pour Tom" dessus, avec inscrit en dessous "Si vous trouvez ce livre, merci de m'appeler à ce numéro". Je soupire, je n'allais quand même pas m'en occuper maintenant, j'ai autre chose à faire. Mais d'un autre côté, je me dis que le gars était tellement beau que j'aimerai beaucoup le revoir même si je ne le connaissais pas du tout.

Je pris la décision de m'en occuper ce soir après les cours car à me poser tant de question, j'allais finir par me mettre en retard. Ce serait la honte pour ce premier jour de cours... Je n'aimerai pas me faire remarquer dès le début. Alors je fourre le livre dans mon sac tout en me levant de ma place. Je salue et remercie le chauffeur qui n'émis qu'un long soupir. Sympa. Je n'ai quand même pas été si long que ça.

 Je m'extirpe du bus et me retrouve devant un grand bâtiment moderne composé majoritairement de fenêtres de verre. Des élèves discutant entre eux attendent devant la grille ouverte de l'établissement, ils ont l'air de tous bien se connaître.