Vous trois et moi.

Chapitre 4 :

Pdv : Cameron

Ces derniers jours sont passé très vite. Je ne suis presque pas sortie de la chambre, sauf pour aller dans la salle de bain et pour grignoter un quelque chose dans la cuisine.

Je n'ai pas croisé Calvin. Nous avons juste parler parler quelques fois rapidement à travers les murs.

Je pense qu'il était déçu de ne pas avoir une vraie discussion avec moi pendant ces trois premiers jours de coloc.

Aujourd'hui, c'est d'ailleurs le retour de ses deux autres meilleurs amis de Calvin, qui vont aussi être mes colocs. Car demain, c'est la reprise après à peine 1 semaine de pause.

Ce matin, j'ai seulement mangé quelques biscuits pendant que Calvin prenait ça douche. J'avoue l'avoir évité pendant tout ce temps. Autant je n'ai pas peur des autres, autour je ne suis pas à l'aise du tout avec les gens en général.

Je sais que je dois faire des efforts. Pour Tom, pour ma psychologue et pour moi. Avoir un ami ne m'a jamais intéressé. En même temps je suis entré dans le monde de la réalité après mon long cauchemar il y a à peine 3 ans. Et pour 3 ans, je me suis très bien débrouillée d'après les médecins.
Dire que je ne savais pas ce qu'était une voiture ou même une télévision et encore moins un téléphone.

Mais heureusement, je n'y suis plus. Pour chasse mes pensées que j'aimerais enfouir au plus profond de ma mémoire, je me lève pour m'installer sur mon petit balcon, à même le sol.

Je suis tellement mieux dehors que dedans. À force je me sens oppressé, jusqu'à avoir le souffle coupé.

Je ferme les yeux et me laisse réchauffer par les rayons du soleil de ce bel après-midi.

Je laisse mon esprit vagabonder librement. Exercice de ma psy.

•••

Le bruit d'une portière qui se ferme le ramène au présent. Quand je rouvre les yeux, je me rends compte que 1 ou 2 heures sont passés grâce au soleil.

Je rentre dans ma chambre de nouveau en prenant soin de bien fermer la porte.

Des voix masculines m'arrivent d'en bas. Sachant que je devrais, à un moment ou à l'autre, les confronter, je me décide à sortir de ma tanière. Très belle tanière au passage. Je me suis demandé d'ailleurs comment Tom a pu payer un loyer dans un quartier aussi huppé que celui-ci puis je me suis rappelé qu'il gagne très bien sa vie.

Je descends doucement les marches avec mes pantoufles. Elle me tienne chaud. Tout comme mon gros pull dans lequel je nage. Comme bas, j'ai mis un simple jogging et je me suis attaché les cheveux en un chignon vite fait.

Quand je suis arrivé ici, j'avais les cheveux qui caché mon visage autant là, je préfère être tranquille dans mon espace personnel. Sans cheveux qui me gênent je veux dire.

Aux bas des escaliers, je retrouve deux valises. L'une noire, l'autre grise. Il y a aussi des manteaux sur le canapé noir et des paires chaussures en plus dans la pièce.

Je me dirige vers la cuisine, où sont visiblement mes colocs. Quand j'entre j'aperçois directement Calvin face à moi devant deux carrures qui me tournent le dos.

Ils sont assis sur les tables hautes du plant de travail autour d'une bière et d'un petit apéro.

Calvin a dû sentir ma présence car il porte ses yeux bruns sur moi.
À la seconde même, je le vois me dévisager dans une expression qui me semble juste... abasourdie je dirais.

Ses deux acolytes qui voient son visage décomposé et son regard derrière eux se retournent.

Et là, le choque.