Ils s'aimaient fort, trop fort, depuis longtemps, trop longtemps. Mais que reste-t-il de l'amour quand les vies et envies prennent des voies divergentes ? Que faire quand l'amour est devenu une habitude ? Ils étaient adolescents, jeunes, naïfs, quan...
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berlin, 2009.
─ Bon c'est bon t'es prêt ?
La voix de la fille qui te plaisait tant résonne dans la maison. T'as pas encore croisé son frère. Elle t'avait dit qu'il était certainement en train de fêter sa victoire. Ça faisait même pas cinq minutes que vous étiez rentrés chez elle et elle avait eu le temps de boire un verre d'eau, d'aller aux toilettes et semblait être déjà prête à aller courir. Comment elle faisait pour aller aussi vite ?
─ Presque presque.
T'enfiles avec difficulté ton short et tes chaussettes alors que tu l'entends pester de l'autre côté de la porte.
─ Dépêche-toi, tu le fabriques ton t-shirt ?
Tu lèves les yeux au ciel, retenant un léger rire. Et puis tu finis par sortir. Elle t'attend dans le couloir, adossée à un des murs, un grand sourire aux lèvres.
─ C'est bon, t'es enfin prêt ?
Tu soupires un instant. Et puis tu peux pas t'empêcher de laisser ton regard courir sur ses jambes dénudées sous son short. C'était la première fois que tu les voyais, avant elle était toujours en pantalon. Elle était magnifique bordel.
─ On y va ?
Tu hoches juste la tête.
─ Essaie de suivre le rythme.
Elle t'arrache un véritable rire avec sa remarque. Elle semblait si sure d'elle en cet instant. Tu la nargues immédiatement.
─ Parle pour toi.
─ Ouais, on verra ça.
Et te lance un regard semi-moqueur et elle décolle. Et elle allait vite, vraiment vite. Immédiatement tu trouves qu'elle a une belle foulée. Mais ça devait être que pour le démarrage, elle allait vite fait bien fait ralentir.
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─ Alors, on a du mal ?
Tu te laisses tomber sur le banc à l'entrée de la résidence où vous alliez passer la nuit. Elle est là, avec son sourire victorieux et plus que moqueur. T'avais pas réussi à la suivre sur son accélération finale. Elle avait continué tout le temps à son rythme et elle t'avait fait exploser dans la montée qui menait au lieu d'où vous étiez partis. Et de quelques mètres derrière dans l'ascension, elle avait paru bien trop légère. Et elle semblait voler quand tes poumons te brûlaient bien trop.