Chapitre 1

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La fin de l'été approchait, et avec elle, la fin des gamins bruyants qui envahissaient les rues le jour et des ados qui faisaient la fête la nuit.

Enfin...je vais obtenir un semblant de tranquillité. C'est exactement pour ça que je déteste l'été, trop de bruit et trop de gens.

Trafalgar Law marchait tranquillement sur le chemin du retour qui menait chez lui, un imposant manoir de cinq étages à la toute fin de la rue. Soit, techniquement parlant, ce n'était pas le sien, il appartenait à son gardien et au reste de la famille. Derrière lui, les gens se retournaient pour l'observer avec plus ou moins de discrétion, mais presque tous évitaient de croiser son regard gris acier. Cet état de fait avait tendance l'exaspérer, mais il n'en montrait rien et préférait s'en détacher. Mieux valait des regards discrets autours de lui qu'être réellement au centre de l'attention. Atteignant finalement le portail dont l'acier avait commencé à rouiller, il le poussa sans effort et entra dans la cour intérieure.

Le manoir était ancien, bâti pendant le dix-huitième siècle ou quelque chose comme ça, mais c'était une demeure solide en dépit de son apparence de maison hantée. Les mauvaises herbes avaient envahit les jardins, la peinture s'érodait et partait par endroits, et le vieil étang était recouvert d'une couche de vase dont dont personne ne souhaitait mesurer l'épaisseur. L'unique raison pour laquelle Law acceptait de vivre dans un endroit pareil était que l'intérieur était infiniment supérieur à l'extérieur. Ça, et personne ne se risquait jamais à approcher la demeure.

Déverrouillant la porte d'entrée avec ses clefs, il l'ouvrit et s'approcha de l'escalier. Plutôt que s'embêter à grimper les marches une par une, il fit directement un saut de quatre mètres et atterrit élégamment au niveau du premier étage pour entrer nonchalamment dans l'espace familial. Ou comme il préférait l'appeler, la salle commune.


- Ah Law est rentré ! s'exclama une femme aux cheveux roses à la seconde où elle le remarqua.


Son attention retourna cependant immédiatement à la pizza quatre fromages qu'elle était en train d'engloutir


- La ferme Bonney ! Gronda Law.


Avant qu'il puisse bouger le moindre muscle, il se retrouva plaqué au sol par une énorme boule de plume roses.


- Lawsy ! Bon retour à la maison !

- Lâche-moi immédiatement espèce de flamand rose décérébré ! gronda Law.


En même temps qu'il parla, ses canines s'allongèrent pour devenir pointues et dangereusement aiguisées.


- Tu devrais laisser Law tranquille, Doflamingo, je ne pense pas qu'il apprécie le sol à ce point. De plus, il y a quatre-vingt-cinq pourcents de chances que le sol ne résiste pas si vous commencez à vous battre.


La voix qui venait de parler était plus grave et appartenait à un quatrième individu, aux longs cheveux blonds et aux cernes marqués, qui semblait toutefois profondément désintéressé par la situation.


- D'accord, d'accord, mais seulement parce que je ne veux pas devoir encore remplacer le sol...et parce que tu as l'habitude d'avoir toujours raison, Hawkins, répondit Doflamingo.

Mate ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant