𝟎𝟖:𝟎𝟐

3 0 0
                                    

La nymphe courrait sur l'herbe fraîchement humide, que mère nature avait paré de rosé, étincelante sous les timides rougeurs de l'aube.
Soudain, ses cuisses albâtres cessèrent de gracieusement s'élancer, pour venir s'étendre sur le tapis frais du matin. La brune beauté au corps de marbre, séjour éphémère de la beauté innée, se prélassait dans l'herbe frémissante, avant de disparaître en une nuée de papillons blanc sur ce décor bleuté.
Le réveil sonna sans relâche dans la pièce, encore plongée dans la pénombre de Morphée.Un corps, étendu sur des draps plus désordonnés que la chevelure de l'endormis, tressaillirent sous un désagréable frisson qui longea son échine.Un homme ou une femme, d'un âge que l'on ignora, dormait encore, ou du moins lutté, pour que la réalité ne vienne l'arracher des limbes de son sommeil.
Il se trouve que c'était toi, moi, lui, elle. Luttant avec ses rêveries pour rester, encore de longues et interminables minutes, dans le lit. La sonnerie du réveil retentit une seconde fois, alors que l'inconnu papillonnait des yeux de cet air comateux.
Les ressors du lit se mirent à grincer, alors que son corps encore paré de son écrin de draps, se glissa hors du lit.Les volets battaient en retraite, lorsqu'ils claquèrent contre le mur en crépi de son logis. Une odeur doucereuse s'empara alors avec joie, de la chambre à coucher et de son nez. Le gazon mouillé, le béton trempé, ou simplement l'odeur d'une nuit pluvieuse, glissa le long de son visage pour lui en faire sentir sa douceur. Voilà qu'une délicieuse journée allait débuter, sous le signe de l'orage et d'un d'un rêve oublié.

Recueil de mots perdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant