Les Crocs de la Rose

Chapitre 32

Pdv Rose

Ce combat, c'est moi et moi seule qui aurait dû le mener et non tout le monde pour me soutenir et me montrer qu'ils pouvaient aussi se battre pour la cause qu'ils défendaient. Mais voilà le résultat, beaucoup sont blessés, voir mort. Cependant, je ne laisserais plus les miens se faire décimer sans rien faire.

"- Al, je vais avoir besoin de protection le temps que je fasse appel aux Nymphes pour nous aider à en finir avec cette guerre. Toutefois, je n'aurais aucune protection tant qu'elles ne seront pas là. Pourrais-tu te charger de cela ?"

"- C'est avec un grand plaisir que je vais le faire. Mais comment vas-tu faire pour leur demander de l'aide, alors que nous n'avons pas pu même avec toute notre bonne volonté ?"

"- Facile, je vais faire appel à une carte secrète dont personne ne connais l'existence sauf moi."

Son visage me montra sa surprise ainsi que son questionnement sur ce que je venais de lui révéler, mais le temps n'est pas à la réflexion ou aux questions. Maintenant, il va me falloir affronter ma mère, mais avant, je dois mettre tout le monde à l'abri. Je sais d'avance qu'ils ne seront pas d'accord avec mon choix et pour tout dire, cela ne me fait ni chaud, ni froid. Je n'ai qu'un seul but, les sauver.
Par contre, je vais devoir faire appel à une grande source d'énergie et pour cela, il va me falloir un certain temps. Temps que je n'ai pas. Si Al et les autres me protègent, je sais que j'y arriverais, mais les conséquences seront terribles et je ne peux pas me permettre de les voir mourir pour me protéger moi.

"- Alors demande-nous de te protéger pendant que tu feras appel à tout le monde. Après tout, personne ne se doute que nous t'avons rejoins et je ne pense pas que ta mère comprendra tout de suite ce qu'il se passe. Il sera trop tard pour elle quand les points iront sur les i."

"- D'accord, j'accepte de faire ce que tu viens de me proposer, mais Kotu s'il te plaît sois prudent et ne te montre pas encore sous ta véritable forme. Pareil pour les autres, s'il vous plaît."

Je sais déjà qu'ils feront ce que je leur demande sans se plaindre ou poser de questions. Maintenant, c'est à moi de faire ce qu'il faut pour que tout se termine. Tout en commençant à puiser dans mes ressources, la puissance des Efrits commença à se répandre sans que personne ne se doute de rien. Tant mieux, c'est ce qu'il faut.
La puissance montait rapidement en moi, tout comme les mots du plus ancien langage qui puisse exister pour les sorcières. Un langage oublié de toutes, sauf de moi.
Le temps défile, je le sens, mais je me dois de rester concentrer, sinon tout cela n'aura servi à rien. Sauf que ce n'est pas si facile quand on a sa mère qui nous crie quelque chose que je n'avais pas vraiment envie d'entendre.

"- Tu ne peux rien faire pour nous battre Rose. Nous avons le dessus sur vous, et ce, depuis le début. Si tu étais si forte que tu le prétends, tu l'aurais su dès le premier regard sur notre armée. Maintenant, je te donne deux choix. Sois, tu nous rejoins moi et les autres dans la cité sous-marine et tu oublies tous ces vampires et ces pseudos sorcières que nous laisserons tranquille, sois nous vous tuerons tous jusqu'au dernier. Tu as les cartes en main."

Ce qu'elle vient de dire, elle ne pourra jamais le faire, ce n'est pas possible. Toutefois, plus je regarde l'expression de son visage et plus je me dis que si. Elle finira par mettre sa menace à exécution si je ne fais pas un choix. Cependant quel que soit le choix que je ferais, je serais perdante.
Sois, je quitte ceux que j'aime et je finis comme une coquille vide, mais les autres seront peut-être vivant si elle tient sa parole, sois nous mourons tous si je n'arrive pas à la vaincre. Mais suis-je capable de la vaincre ? Là était la véritable question. Depuis qu'elle avait parlé, les doutes s'étaient immiscés dans mon esprit.
Et depuis, plus je les fais partir, plus ils en arrivent. Que dois-je faire ? Ai-je le droit de choisir pour tout le monde ? M'en voudront-ils en fonction de mon choix ? Ai-je envie de quitter William ? Non, bien sûr que non, mais est-ce que j'ai envie de le voir mourir ? Encore moins. Je suis à terre et je ne sais pas quoi faire ou si vous préférez, je suis pathétique.