Chapitre sans nom

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13 septembre 2015:

Un jour très gris et où le vent soufflait tout ce qu'il avait. J'avais 13 ans.Je me tenais là, en haut de mon bâtiment, cheveux lâchés,volant violemment en fouettant mon visage au passage. Aucune larme ne coulait sur mon visage comme ces nombreuses filles cherchant à savoir si elles prenaient la bonne décision. La seule question que je me posais moi, j'allais y répondre. "que y'a t il après?" Les humains vivent tous en se posant cette questions mais seul très peu d'entre eux cherchent la réponse par eux même. Alors j'y répondrai par moi même.

je me suis donc retournée, dos face à la belle vue de ce bâtiment en plein cœur de Londres. J'ai esquissé un petit sourire avant de relâcher tout mon équilibre en arrière. Puis je me suis réveillée dans mon lit, comme sortie d'un mauvais rêve. J'étais dans l'incompréhension totale.

31 décembre 2018:

Après cet incident de 2015, j'ai arrêté toute tentative, le fait que je me sois retrouvée dans mon lit ce jour là était surement l'oeuvre de quelqu'un voulant quelque chose de ma part. Il n'y avait pas d'autre solution. Je ne pense pas savoir voler ni rebondir. Alors j'ai attendu 3 ans. jamais rien de bon ni de mal ne s'est présenté à moi. J'étais destiné à regarder ma vie défiler lentement, en cherchant qui j'étais vraiment. Autant en finir.

Alors je suis allé à la gare la plus proche. J'ai attendu sur le quai en regardant les nuages et les gouttes de pluies qui y tombaient jusqu'à ce que le dernier train passe. Alors quand l'heure était venue, je n'ai pensé à rien d'autre que la lumière des phares du train. Elle était forte et m'aveuglait. J'ai alors couru de toute mes forces, j'ai sentie mon corps tomber quand on m'a attrapé violemment , j'ai fini par terre, toujours sur le quai, avec certes un immense mal de tète, mais toujours la vie sauve... je n'ai même pas pu voir qui était la personne qui m'avais empêché d'en finir. Je n'ai que pu voir un sac rouge, avec un bonnet noir. Ce soir là, je me suis promise de retrouver cette personne.

31 décembre 2019

Ça fait maintenant 1 an. 1 an que je cherche ce bonnet et ce sac. 1 an que je reviens, tout les jours , à la même gare , sur le même banc, à la même heure. Aujourd'hui sera le dernier jour. Si il ne vient pas, c'est que ça n'arrivera jamais. J'en suis sure. alors je m'assois sur mon banc habituel.Et j'attends. 22h39. Le train arrive dans 6 min exactement. Il ne viendra pas. En tout cas pas aussi facilement. 22h45 je me lève, je cours vers le train, je vois les phares se rapprocher de moi, j'arrive au bort du train,je sent des mains sur mes épaules et je me retourne aussitôt. Il est là. Ça à marché. Pour la première fois depuis longtemps une larme coule sur ma joue, puis se mêlent aux flocons de neige fondue sur ma peau.

-Alors c'était toi...mais qui es tu? dis je en souriant.

Il m'a regardé sans répondre et je ne comprenais pas. A ce moment là je me disais juste que quelqu'un voulait quelque chose de moi. Que j'allais avoir un but. En 1 fraction de seconde j'avais réussi à me faire des histoires si belle.

Alors nous somme sortie de la gare, personne n'a parlé. On a marché pendant un moment.Je ne sais même plus comment j'en suis arrivée là. Je sais juste que je n'ai rien d'autre à faire. Personne ne m'attend à la maison.

On arrive devant une voiture rouge. J'y rentre et lui aussi. Nous prenons la route jusqu'à une falaise je ne sais où. On s'est assit au bort et il a dit son 1er mot.

- Noa.

Je l'ai regardé de façon à lui faire comprendre mon incompréhension

-Nous étions dans la même classe presque tout le collège. Je t'ai toujours regardé et suivi partout mais tu ne m'a jamais remarqué. Je vivais comme ton ombre. Toujours présente mais jamais visible.

J'ai beau chercher dans les moindres recoins de ma mémoire, il m'est impossible de me souvenir de lui. Et il l'a comprit.

-Je vois, je n'ai rien été d'autre qu'un figurent de ta vie de toute façon. Toi qui avait la vie si belle, temps de personnes t'aimaient et t'admiraient... sans que tu ne fasse rien. Tu n'étais qu'une simple fille mignonne et gentille aux yeux des autres. Tu rigolais sans plus t'arrêter mais si ces personnes qui se voyaient comme tes amies l'étaient vraiment, elles auraient vu dans ton regard cette méprise et ce dégoût envers la race humaine que portait ton regard. De tout ceux qui t'approchaient il n'y en avait pas un.

C'est trop.Je suis vite revenue sur terre. Mon air froid et directe que je couvrais depuis si longtemps a dû ressortir.

-Ces personnes ne m'étaient d'aucune utilisée. Je ne vois pas pourquoi j'aurais dû les apprécier.

Alors il m'a regardé avec de grands yeux et un sourire immense.

-J'en étais sûr ... derrière les sourires angéliques se cachent toujours des pensées diaboliques. Tu veux quelqu'un d'utile, je t'aiderai à te lancer dans ton acte, mais laisse sois moi utile aussi... laisse moi te suivre.

J'ai vite compris qu'il était ce style de personne à ne pas savoir que faire de sa vie. De vouloir en terminer sans jamais y arriver. Alors je l'ai pris par la main et j'ai laissé mon corps tomber de la falaise. Avant de comprendre ce qui lui arrivait, il tombait déjà avec moi. Alors je compris.

J'étais juste un cas inclassable. J'ai méprisé les humains sans me rendre compte que j'étais pire qu'eux. Malgré que je les détestaient, je cherchais à ce qu'ils m'apprécient et je masquais ma colère et mon dégoût par des rires et des sourires.

Nous sommes à quelques mètres de la terre quand il me poussa.J' atterrit alors dans un lac et lui à terre. Je sort de l'eau et court le voir. Son bonnet est ensanglanté et ses cheveux blonds sont pleins de sang. Je n'ai même pas la force de pleurer... Il m'a sauvé... jusqu'à la fin. Je peux enfin répondre à la question que je me posais à 13 ans. Apres la mort, nous devons juste trouver un cœur où habiter.

-Tu as trouvé où loger ton âme ... dis je telle une folle à un cadavre, avant de partir chercher le cœur où j'habiterai après ma mort.

Un 31 décembre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant