Chapitre 8 : Crise de panique

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- Ryan, hein ? T'as toujours pas appris comment on traite sa copine on dirait ?

- Stiles, non!

  Derek entrait quand Stiles articulait ces mots dans le portable de Lydia, les poings serrés, le visage tordu de colère.

  Il repoussa son amie qui tentait de récupérer son téléphone et poursuivit :

- Écoute-moi petite raclure. Et je te le répéterai pas une troisième fois : tu vas lui parler mieux que ça c'est clair? Lydia n'est pas ta propriété, c'est un être humain tu m'entends ? Et si il faut que je t'envoie une invitation en garde à vue sache que ça ne me posera aucun problème. Et si j'apprends que tu as encore levé la main sur elle, alors tu...

  Il se tut brusquement, semblant écouter une réponse à l'autre bout du fil.

  Après un temps de silence il se mit à rire. Un rire effrayant, plein de rage, de tristesse et de cynisme.

  Derek l'avait déjà entendu, ce rire.
  Il se figea, lâchant le matelas qu'il portait. Il ne parvint plus à entendre ses pensées, couvertes par l'écho du rire cruel du Nogitsune. Les souvenirs de son rictus sous les traits de Stiles revinrent tourner dans sa tête.

  Finalement Lydia arracha le téléphone des mains de Stiles et partit avec en courant. Elle disparut à l'angle du couloir.

  Stiles s'arrêta soudain de rire. Puis il se tourna vers Théo et lui cracha :

- Tout ça c'est ta faute. Espèce de sale connard.

- Stiles, calme-t...

  Théo n'eut pas le temps de finir sa phrase car le poing de Stiles l'envoyait au sol.

  Tous deux semblèrent alors aussi surpris l'un que l'autre par cette force soudaine. Par cette violence déjà vue qu'ils avaient voulu oublier...

  Théo se releva prudemment. Stiles recula en se prenant la tête dans les mains.

- Qu'est-ce que j'ai... J'ai... Putain... Pourquoi... Je...

  Il haletait. Trop pour que ça soit normal. Une crise de panique.

- Derek!!

  Le cri de Théo lui transperça les tympans. Il sentit la détresse et la peur. Cet appel à l'aide fit disparaître les visions. Sa meute avait besoin de lui. Il sortit de sa torpeur et comprit enfin ce qu'il se passait.

  Stiles avait frappé Théo. Stiles n'arrivait plus à respirer. Théo ne pouvait pas aider Stiles vu la situation. Derek devait aider Stiles.

  Il courut aussitôt vers lui, le prit par les épaules et l'emmena dehors, dans la forêt. L'air y était frais et pur.

  Il le fit s'asseoir sous un arbre et essaya de le calmer.

- Stiles, respire. Calme-toi!

  Mais il ne se calmait pas.

  Derek se mit à paniquer aussi, ne sachant que faire. Puis une idée lui revint, et il agit sans réfléchir.

  Il pressa ses lèvres contre les siennes.

  Elles étaient douces comme une pêche... Pendant un instant, Derek crut qu'il allait devenir fou. Il voulut mordre les lèvres de Stiles, dévorer toute sa bouche, goûter à toute sa peau, arracher ses vêtements pour caresser tout son corps et lui faire l'amour là, maintenant, contre cet arbre.

  Heureusement, il parvint à sentir les battements de son coeur. Ils se calmaient doucement. Ils calmèrent aussi Derek. Il le lâcha alors immédiatement.

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