Nos années lycée

Suite

Elle hocha la tête et il glissa un doigt dans la culotte de Kate. Elle sursauta, surprise par la sensation nouvelle. Il la regarda tout en continuant à
la caresser de plus en plus en profondeur. La surprise passée, la sensation devint agréable, très agréable même. Il y allait en douceur et elle y prenait vraiment du plaisir jusqu'à ce qu'il essaye de forcer le passage, là, elle ressentit une douleur vive, presque comme une brûlure :
- Ça fait vachement mal là, se plaignit-elle
Il arrêta tout de suite et l'embrassa furtivement pour se faire pardonner. Elle passa ses bras autour de son cou pour le serrer contre elle :
- Et avant que ça ne fasse mal, t'avais l'air d'aimer ça il me semble
- Oui beaucoup, à vrai dire, j'ai adoré
- Bien...on travaillera dessus la prochaine fois. Si tu veux qu'il y'en ait une bien sûr, je ne veux pas te forcer
- C'est moi qui t'ai fait des avances il me semble, ce qui veut dire que je le veux vraiment alors bien entendu qu'il y'aura une prochaine fois.
- Une seconde bébé, je te jure que je peux comprendre, tu as toujours dit que tu préférais te préserver pour le mariage et je le respecte
- Je t'assure que je le veux vraiment
- Ce ne serait pas à cause de ce que je t'ai raconté sur Karen et moi que tu veux sauter le pas tout à coup ?
- Je ne pensais pas que ce serait à moi de te convaincre pour qu'on franchisse cette étape, soupira-t-elle
- Je veux juste être sûr que c'est ce que tu veux vraiment, que tu en aies envie
- Oui j'ai très envie de toi Carter Davis. Très mais alors très. Ça te rassure ?
- Seigneur, tu sais vraiment comment me parler toi.
  Ils rirent :
- Je t'aime, dit-elle en redevenant sérieuse
- Moi aussi bébé, tellement
- Tu as faim ?
- Pas vraiment, j'ai mangé avant de venir. Et toi ?
- Ouais et ce que mamie préparait quand je suis rentrée des cours avait l'air très tentant
- Bah vas te servir à manger, je t'attends là
- D'accord, je fais vite
- D'accord
Elle l'embrassa encore avant de se lever puis elle sortit. Il soupira en se laissant tomber sur le lit et sourit tout seul. Sans en avoir conscience, Kate avait prouvé qu'elle avait une totale confiance en lui et qu'elle l'aimait vraiment. Pas qu'il en doutait encore  mais ça faisait vraiment du bien d'en être assuré. Elle fut de retour et entra en tenant deux assiettes garnies. Il fronça les sourcils mais se leva pour la débarrasser :
- Je t'avais pourtant dit que je n'avais pas faim bébé
- Tu mangeras plus tard
- Chérie, je ne peux pas m'attarder, dit-il en posant les assiettes sur le bureau
- Quoi ? Aujourd'hui encore ?
Elle croisa les bras, boudeuse.
- Mon cœur, tu connais ma mère, elle considère que découcher c'est une limite à ne pas franchir dans sa maison
- Allez, s'il te plaît, je veux vraiment que tu restes avec moi cette nuit, elle ne se fâchera pas si tu lui expliques, plaida-t-elle en lui faisant les yeux doux après l'avoir tendrement enlacé
- Qu'est-ce que je ne ferais pas pour toi ? se résigna-t-il, je vais passer récupérer mes affaires alors et j'en profiterai pour lui expliquer, ça te va ?
- Oui, merci
- Bien, j'y vais, j'essaierai de ne pas traîner. Tu veux que je te garde quelque chose ?
- J'ai bien envie de chips, des lay's si t'en trouve. Sinon, pas grave
- D'accord
Il l'embrassa avant de partir. Elle sauta tout de suite sur son téléphone pour appeler Cindy qui décrocha à la première sonnerie :
- Coucou chérie
- Coucou, je te dérange ?
- Du tout, je somnolais presque même déjà tellement je m'ennuyais. Quoi de neuf ?
- Eh bien...Carter et moi...
- Carter et toi quoi ?
- On...
- On quoi ? Parle vite bon sang, ce n'est pas drôle
-  On l'a presque fait, dit-elle en rigolant
- Quoiiii ?s'écria-t-elle
- Ne cries pas dans mes oreilles Adams
- Raconte vite, qu'est-ce- que tu attends ?
- Je ne te donnerai pas les détails, quelle idée, c'est trop intime
- Ne m'énerve pas Harrison, si tu ne comptais pas détailler, pourquoi me l'avoir dit dans ce cas ?
- Bah parce que tu es ma sœur et aussi, pour que tu cesses de me traiter de poule mouillée
- Tu demeures une poule mouillée que les choses soient claires, se moqua-t-elle
- Cindy !
- Quoi ? vous avez failli, vous ne l'avez pas vraiment fait donc
- Et alors ? Tu parles comme si toi-même t'avais de l'expérience
- Je n'en ai pas, je n'en disconviens pas mais ça fait de toi une poule mouillée quand même
- Il n'est sûrement pas du même avis que toi et c'est cela qui importe
- Il s'y est pris comment aujourd'hui ? Je veux dire, qu'est-ce qu'il a fait au juste ?
- Cindy...soupira-t-elle
- Tu sais aussi bien que moi que je te harcèlerai pour avoir ne serait-ce que le minimum de détails alors dis le maintenant, histoire de gagner un temps précieux
- Très bien mais juste le minimum de détails alors
- Je suis toute ouïe
- Il m'a simplement donné du plaisir
- Genre, tu as eu un orgasme c'est ça ?
- Non pas réellement, il m'a caressé et je prenais beaucoup de plaisir, jusqu'à ce qu'il essaye de franchir ma limite
- Aïe, ça a du faire mal là
- Tu n'imagines même pas
- Cela dit, je suis vraiment contente pour vous deux, pour toi surtout. C'est un chouette mec tu peux me croire, et ça me fait plaisir que ce soit avec lui que tu découvres ta sensualité
- Merci, c'est vraiment gentil de me dire ça, c'est rassurant
- Comment ça, t'avais des doutes à propos de lui ?
- Des doutes, pas vraiment, mais je trouvais qu'on allait un peu vite en besogne. Je n'ai que 18 ans et je me voyais vraiment rester chaste jusqu'au mariage
- Avec un mec comme Carter, désolée mais tu allais succomber tôt ou tard
- C'est vrai qu'il est sexy le mec, renchérit-elle
- Et pas qu'un peu !
Elles éclatèrent de rire :
- Mais sans déconner, ne stresse pas. Votre couple est fait pour durer et pourquoi pas jusqu'au mariage qui sait. Donc ne réfléchis pas trop et profite juste de l'instant présent okay chérie ?
- Okay, merci Cindy
- Pas de quoi
- Et avec Sam ?
- Quoi Sam ?
- Bah, vous en êtes où ?
- Je l'aime beaucoup, mais il ne m'accorde pas vraiment d'attention. Tu sais, avec son travail et tout ça.
- Tu en as parlé avec lui ?
- Pas encore, j'attends de voir si la situation s'améliore. Tu sais, je n'ai pas envie de passer pour une emmerdeuse si vite
- D'accord. Je vais devoir te laisser, je n'ai pas encore dîné et après je vais me reposer. A demain
- A demain
  Khat raccrocha et entama son dîner tout en lisant Orgueil et Préjugés. Quand elle finit de manger, elle se coucha et mit de la musique pour s'endormir plus vite. Carter était arrivé chez lui et sa mère était installée au salon devant son émission de l'après-midi :
- Tu rentres bien tard dis moi
- Bonsoir maman
- Bonsoir, tu as passé une bonne journée ?
- Un peu houleuse mais agréable et la tienne ?
- Reposante merci. Pourquoi houleuse ?
- Je me suis disputé avec Khat, je reviens justement de chez elle
- Ce n'était pas grave j'espère
- De mon point de vue, ça ne l'était pas tant que ça mais khat dirait sûrement autre chose
- En tout cas, je suis ravie que ça aille mieux, j'ai enfin compris à quel point tu l'aimes et tout ce que je souhaite c'est que vous vous entendiez bien
- Merci maman, ça me touche tu sais
- Pas de quoi mon chéri, viens t'asseoir avec moi, ne reste pas planté là
- En fait maman, ce n'était pas tout
- Ah non ? Qu'y a-t-il d'autre ?
- Je sais que c'est mal vu par toi, commença –t-il
- Oui ?
- Et à l'avenir, je veillerai à ce que ça n'arrive pas souvent je te le promets
- Accouche Carter, tu me rends nerveuse
- Bon, c'est juste qu'aujourd'hui, j'ai vraiment envie de passer le plus de temps possible avec Katelyn, on a vraiment failli rompre et ça m'a fichu la trouille de ma vie maman
- Que me demandes-tu au juste ?
- Est-ce que je peux aller dormir chez Katelyn aujourd'hui ?
- Quoi ?
- Maman je t'en prie, c'est vraiment important
- Tu sais très bien que dans cette maison, il est formellement interdit de découcher Carter
- Oui je sais, c'est justement pour ça que je te le demande à l'avance. S'il te plaît maman
- Que vont penser tes frères si je te donne cette permission et à eux, je la refuse ? Je vais perdre toute crédibilité
- Maman, ma petite maman que j'aime tant, c'est toi la figure d'autorité dans cette maison, et je suis l'aîné donc non seulement tu n'as pas du tout à te justifier auprès de tes propres enfants après une décision, mais en plus, c'est tout à fait logique que j'ai des droits particuliers, je suis leur aîné après tout et parfois ces jeunes semblent vraiment l'oublier
- Tu marques un point mais ce n'est pas un bon exemple
- Allez maman s'il te plaît, ça me ferait vraiment plaisir, je t'en prie
- (elle soupira) bon d'accord, mais ça ne devra pas devenir une habitude, est ce que je me fais bien comprendre ?
Il la prit dans ses bras pour la remercier et la couvrit de baisers au passage :
- Merci maman, je te promets que ça ne deviendra pas une habitude
- Bien, tu y vas maintenant ?
- Juste après avoir fait mon sac
- Vas-y alors, je suis là
- D'accord
Il lui fit encore des bises avant de monter en courant presque. Elle le regarda, tout sourire et attendrie. Un si grand gaillard comme Carter réduit à l'état d'amoureux transi par une adolescente, c'est vraiment adorable se dit-elle. A l'étage, Carter attrapa un sac de sport et y engouffra à la va vite un jogging gris et un t shirt blanc puis des vêtements de rechange pour demain. Il entra ensuite dans sa salle de bains et prit sa brosse à dents, son eau de colonne, sa mousse à raser, son rasoir, sans oublier une serviette propre. Il retourna ensuite dans la chambre, mit le tout dans le sac, y ajouta une paire de babouches et une autre paire de basket avant de le refermer. Puis son sac de cours à l'épaule et l'autre dans une main, il descendit.
- Tu t'en vas ?
- Oui maman, tu vas sortir d'ici demain ?
- Je ne sais pas, pourquoi ?
- Je peux emprunter ta voiture ?
- Carter...
- Pitié maman, si tu te décidais à m'en acheter une, je n'aurai plus besoin de te demander la tienne donc...
- Très drôle, la prochaine fois que tu verras ton père, demande lui de t'en acheter une
- Pas bête comme idée maman, sourit-il, je m'en souviendrai. Alors, je peux ?
- Oui tu peux et ne la ramène surtout pas avec ne serait-ce qu'une seule égratignure sinon tu auras à faire à moi
- Bien reçu maman et ne t'en fais pas, j'y ferai attention comme si c'était la mienne (il se pencha pour déposer un baiser sur la joue de sa mère) merci encore, je t'envoie un message ce soir pour te souhaiter bonne nuit.
- D'accord mon chéri, passe le bonjour à Khat et à sa grand-mère de ma part
- D'accord
  Il l'embrassa encore sur la joue, attrapa les clés de sa mère avant de partir. Dehors, il la déverrouilla et se mit au volant, balançant les deux sacs à l'arrière avant de refermer sa portière puis il démarra. Il s'arrêta dans un supermarché sur le chemin qui menait chez Khat et lui acheta deux paquets de lay's, un paquet de glaces au caramel et aux pépites de chocolat avant de repartir. Chez elle, il se gara, attrapa les trois sacs avant de descendre, il prit soin de verrouiller la voiture avant d'entrer. Mamie Lyn était allongée au salon devant une émission :
- Carter ? dit-elle en le regardant d'un air interrogateur
- Ça dérange si je passe la nuit ici ?
- Ta mère est au courant ?
- Oui, bien sûr
- Dans ce cas, tu peux mon garçon, ça fera plaisir à Katie
- Merci, ça me rassure
- Tu m'as l'air chargé avec tous ces sacs, je t'aide ?
- Non ne te dérange pas pour moi, j'ai juste un paquet de glaces à mettre au congélateur, je vais monter avec le reste
- De la glace ? j'en connais une qui sera ravie, fais comme chez toi, appelle-moi si besoin
- Merci
Il lui sourit, alla mettre la glace au congélateur avant de grimper les escaliers pour rejoindre Khat. Quand il entra, il la trouva endormie, tournée de l'autre côté du lit de telle sorte qu'il n'apercevait pas son visage. Il referma la porte sans faire de bruit, déposa ses affaires sur un canapé avant de la rejoindre. Il s'allongea avec elle, posa délicatement une main sur sa taille et se pencha pour lui embrasser la joue. Comme si elle devinait sa présence, elle se retourna dans son sommeil, se blottit contre sa chaleur avant de soupirer d'aise. Il ricana avant de murmurer contre son oreille :
- Bébé.
Elle ouvrit les yeux et lui sourit :
- Désolé de t'avoir réveillé, s'excusa-t-il
- Ce n'est rien, ne t'en fais pas, comment va Lyncha ? Elle n'a pas fait trop d'histoires ?
- Pas vraiment, j'ai su la convaincre. Tes chips t'attendent
- Tu as pu en trouver ? Merci, c'est gentil (elle l'embrassa pour le remercier) qu'est-ce que tu veux faire pour passer le temps ?
- Des bisous et des câlins, répondit-il, malicieux
- (elle ricana) t'es tellement prévisible, on va regarder un film plutôt
- (boudeur) je croyais que c'était à moi de décider ?
- Oui, mais je ne veux pas trop t'en donner, de peur que tu finisses par te lasser de moi
- (il fronça les sourcils) ne dis pas de bêtises voyons, moi me lasser de toi ? Tu es mon essence chérie, une partie indispensable de mon existence, c'est toi qui donne un sens à  ma vie mon ange
- (elle rougit) tu n'y vas pas un peu fort là ?

                                                                                              A suivre.