5ème jours

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Je n'ose plus bouger, je sens toujours cette main sur ma hanche et très vite ce souffle à nouveau froid dans ma nuque. J'ai envie de hurler, de m'enfuir et de frapper cette chose dans mon dos. Le ronflement de Léo qui ne se doute de rien résonne dans la chambre, me stressant encore plus. Il ne se rend pas compte de ma détresse, de la peur que j'ai, car cette chose est collée à moi. Je sens mes muscles devenir douloureux, se cramper légèrement.

— Ouvre les yeux...

Cette voix glisse encore dans mon oreille, je me mets à trembler et sa main semble se resserrer un peu plus sur ma hanche. Je bondis soudainement en avant, gardant les yeux fermés, j'allume la lumière d'un coup et me retourne pour ne voir que Léo. Celui-ci se réveille dans un grognement d'ours et me regarde avec une telle haine, que j'ai presque plus peur que ce que je viens de vivre. Cependant mon cœur tambourine bien trop vite dans ma poitrine pour que je m'inquiète de lui.

— Nan, mais ça ne va pas... Merde tu es tout blanc, hey, ça va ??

Cette fois j'ai entendu l'inquiétude dans sa voix, il se lève et me rejoint rapidement. Il me prend dans ses bras pour tenter de me calmer tellement je suis tremblant. J'ai l'impression d'avoir hyper froid et sa chaleur me rassure en même temps. Un sanglot m'échappe, alors qu'il me frotte doucement le dos pour me calmer tout en me disant que tout va bien. J'arrive à me calmer au bout de quelques minutes, il me fait m'asseoir sur le bord du lit.

— Il... La chose... Elle était là.

— Non il n'y avait rien Alex, tu as fait un cauchemar, c'est parce qu'on en a parlé. Ton esprit a focalisé dessus et tu as eu l'impression de la voir.

— Je t'assure... elle m'a touché la hanche...

Je finis par me relever tout en baissant mon pantalon sur ma hanche. Évidemment il n'y a aucune marque, je me souviens qu'elle n'était apparue que le lendemain à l'hôpital. Je me mets à trembler et les sanglots remontent. Léo me reprend dans ses bras le temps que je me calme de nouveau avant de me refaire m'asseoir. Il allume la table de chevet et éteint la grande lumière avant de nous faire glisser dans les draps. Cette fois il se tient face à moi et m'entoure de ses bras de façon protectrice.

— Voilà on va dormir comme ça et cette chose ne pourra pas te toucher, d'accord ? Il faut que tu dormes, tu es encore fatigué de ton infection.

— Oui... pardon... je murmure.

Je ferme alors les yeux, blotti contre son torse. Les bras de mon ami ne m'ont jamais paru aussi grands et enveloppants, je m'y sens tellement bien que je finis enfin par m'endormir après un énième sanglot qui me secoue. Je m'agrippe à son haut alors que le sommeil me happe, je n'entends pas de voix froide, pas de sensation douloureuse. Je ne sens que ses bras chauds et protecteurs autour de moi.

À mon réveil je n'ai pas de sensation d'engourdissement comme la dernière fois, je me suis senti tellement rassuré dans les bras de Léo. Mais je me retrouve rapidement seul quand il doit partir pour la fac. Assis sur le canapé avec une tasse de café entre les mains, je sens une angoisse profonde remonter en moi. Mes mains se mettent à trembler et je finis par lâcher ma tasse qui se brise au sol. Le bruit me ramène à la réalité, il faut que j'appelle mon psychologue. Je compose son numéro rapidement et je l'entends me répondre au bout de trois sonneries.

— Alex, comment vas-tu ?

— Bonjour, je... j'ai fait un cauchemar hier soir. Je crois... que j'ai fait une sorte de crise d'angoisse.

— D'accord, j'ai un créneau de libre dans trois heures, tu peux venir ? me demande-t-il, un peu inquiet.

— Oui... oui, je vais venir merci beaucoup.

N'ouvre pas les yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant