Fille de Flic [EN PAUSE]

Chapitre 4

Seb - Allez, lève-toi !!! Tu vas être à la BOURRE !

Moi - Hmm... ??

Seb - Papa et Maman sont déjà partis, mais il te reste exactement cinq minutes pour te préparer si tu ne veux pas être à la bourre !

Moi - Tant mieux je ne veux pas y aller.

Seb - Tu tiens vraiment à finir en internat ?

Moi - Oh non !! C'est pas vrai !!!

Seb - Si ! Allez grouille !

Deuxième jour et mon réveil n'a pas sonné. Et je sais que si Seb avait eu le droit de rentrer dans ma chambre, il se serait fait un malin plaisir à m'éjecter de mon lit. Seulement il n'en avait formellement pas le droit, alors il s'était contenté de tambouriner comme un dingue contre ma porte.

Je me lève alors brusquement. Je ne veux pas aller en cours, mais je sais que si je n'y vais pas, en plus de me faire très fortement engueuler par mes parents, ceux-ci m'auraient carrément envoyé en internat. Et plutôt mourir que d'aller en internat !!! Alors je me dépêche de m'habiller : je prends ce qui me tombe sous la main. Je prends mon sac sans vérifier son contenu.

Je dévale les escaliers, à grande vitesse, manquant de glisser et de faire des roulades avant de me fracturer le crâne. Je défais ma tresse et j'enfile la première paire de chaussure que je vois. Et comme je n'aperçois pas mes ballerines, je prends des bottines. J'enfile également un gilet, saute l'étape « petit-déjeuner » et pars, sans mon portable ni mes clés.

Je cours le plus vite possible. Heureusement pour moi, le bus est en retard, alors quand j'arrive à la grille et qu'on me demande pourquoi je suis en retard, je réponds que c'est à cause du bus. Oui j'ai menti, mais c'était ça ou je me prenais un retard dès les premiers jours. Et je n'en ai vraiment pas besoin...

Je mets un temps fou pour trouver ma salle de cours ! Ça commence à devenir très urgent que quelqu'un me fasse visiter le collège.

Ça doit faire maintenant un quart d'heure que les cours ont débutés et je viens seulement de trouver ma salle de cours. Je frappe :

La prof - Entrez !

Moi - Bonjour Madame... excusez-moi du retard...

La prof - Hey cow-girl ! Où est ton chapeau ??

Moi - Euh... Quel chapeau ?

Toute la classe éclata de rire...
Ah... je n'ai pas fait attention, mais je suis vêtue d'un jean et d'une chemise à carreaux violets et blancs. Je ressemble typiquement aux cow-girls...

La prof - Pas grave pour cette fois. Vas t'asseoir, il reste une place de libre.

Je scrute la salle, sans trouver une seule place de libre. Sauf... à côté de la seule personne qui m'a parlé la veille. Alors je vais m'asseoir.

Le mec - Hi cow-girl ! Tu t'es perdue dans les couloirs ?

Moi - ...

Le mec - Hé ça va ???

Moi - ...

Le mec - T'a perdu ta langue ou quoi ?

Je vois au loin Julia me scruter des yeux. Elle était inquiète pour moi, je le sais. D'ailleurs, la veille elle m'avait envoyé je ne sais combien de messages pour me demander pourquoi je ne l'avais pas attendue, pourquoi je m'étais comportée étrangement et ensuite pourquoi je ne répondais ni à ses messages, ni à ses appels.

La présence de ce garçon me perturbe, mais je n'y peux rien. J'y peux quelque chose ? Je n'en sais rien. Mais j'ai du mal à suivre le cours.

Il se termine enfin, sauf qu'avant la récréation, il reste encore un cours de maths. Et je déteste les maths !

Pendant le cours, j'aurais bien aimé dormir, sauf que je suis à côté de Julia. Elle non plus ne suit pas le cours : elle joue le rôle du flic à un interrogatoire, presque aussi bien que mon père.

Julia - Alors ? Comment ça s'est passé ce premier jour hier ? Ce n'était pas trop dur ?

Moi - Non, mis à part que j'étais hyper pressée de rentrer chez moi et que j'y ai songé pendant tout l'après-midi, que je me suis perdue dans les couloirs et que j'ai failli tomber dans les escaliers.

Julia - Super l'humour avec toi...

Moi - Tu m'as posé la question, je ne fais que te répondre ! Et toi ?

Julia - Nickel ! J'ai beaucoup parlé avec les filles, et les garçons de la classe et ça c'est très bien passé.

La grosse différence entre elle et moi, c'est qu'elle est beaucoup plus sociable que moi ! Elle est capable de parler à n'importe qui, même quelqu'un qu'elle ne connaît pas, alors que moi on laisse tomber et je ne parle déjà pas beaucoup aux gens, même si je les connais très bien.

On réussit à se faire interrompre par la prof :

La prof - Julia et sa voisine, arrêtez de parler

Julia et moi - Oui madame !

La journée commence très bien... Et ce n'est que le début !