I. Chapitre I.

61 4 1
                                    


Lily Evans arriva à la gare de Kingkross. Ses parents, Maria et Henry Evans la suivaient, un grand sourire aux lèvres. Une jeune fille de douze ans les suivait en boudant. Pétunia Evans était grande avec un long cou gracile. Elle avait de magnifiques yeux marron bordés de longs cils et sa chevelure blonde était coupée au carré. Malheureusement, un air renfrogné venait ternir la beauté de la jeune fille. Pétunia était l'aînée des Evans. Ensuite venait sa sœur, Lily Evans. Lily Evans était une enfant de onze ans qui ne ressemblait pas à ses parents ni à sa sœur. Elle avait de longs cheveux roux et raides, la peau très blanche et son visage était parsemé de taches de rousseur. La cadette Evans possédait des yeux verts qui ressemblaient à deux émeraudes. Ses yeux étaient le joyau de la fillette. C'était indéniable, Lily était belle. Mais pas de cette beauté parfaite comme celle des actrices de Hollywood. Non. Elle avait cette beauté naturelle qui était rare. Elle n'était pas dénuée de défauts, loin de là. Mais ils s'accordaient si bien avec le reste de son visage qu'ils ne paraissaient plus si voyants ni dérangeants.

Mais ce n'était pas son physique qui démarquait la fillette le plus de sa famille. C'était sa nature. Car oui, Lily Evans n'était pas une enfant ordinaire. Elle était même ce qui s'éloignait le plus de l'ordinaire. Lily Evans était une sorcière. Pas de ces méchantes sorcières des livres d'enfants. Non, une sorcière qui avait des pouvoirs magiques, comme disent les Moldus (personne ne possédant pas de pouvoirs magiques), et qui pouvait les utiliser mais surtout, qui devait apprendre à les maitriser. C'est pourquoi la cadette Evans se rendait aujourd'hui dans une école où l'on pouvait apprendre tout cela. Une école de magie et de sorcellerie. La plus connue et réputée de toutes, d'ailleurs.

Poudlard.

Mais comme toute forme de magie respective, Poudlard n'était pas simplement accessible. Car le billet de train de Lily indiquait qu'il fallait se rendre sur le quai 9¾ pour accéder au train qui l'emmènerait si loin de sa famille mais dans un endroit fantastique. Et bien-sûr, le quai 9¾ ne devait pas être visible pour les Moldus et devait rester caché aux yeux de tous, sorciers y compris. La rouquine leva les yeux vers les pancartes indiquant les numéros des quais et vit la plaque en plastique sur laquelle était marquée voie 10 et une autre avec voie 9. Pas de voie 9¾ à l'horizon. Heureusement qu'elle était amie avec Severus Rogue qui connaissait sa nature de sorciers depuis son plus jeune âge. Le garçon lui avait expliqué comment passer sur la voie 9¾. Il suffisait à la jeune fille de courir à travers le poteau entre les voies 9 et 10 sans ouvrir les yeux si on avait peur du choc et on se retrouvait de l'autre côté. Du côté magique. Etrange et compliqué comme passage. Mais chez les sorciers, tout est étrange et compliqué. Du moins, ça paraît étrange et compliqué pour les Moldus. Pour les sorciers, ce n'est que simplicité et logique. C'est juste normal.

Lily se dirigea vers les voies 9 et 10 quand elle remarqua une famille de quatre personnes. Une femme d'une beauté froide marchait devant d'un pas vif tenant un petit garçon qui devait avoir dix ans par la main. Un homme grand suivait, poussant un chariot plein de paquets qui ressemblaient aux siens. Et en dernier, un garçon de son âge traînait les pieds. Il avait de longs cheveux noirs qui lui tombaient un peu plus haut que les épaules. Il n'était pas plus grand que la moyenne mais sa minceur le faisait paraître plus grand. Les épaules voûtées, il suivait ses parents et son petit frère. Lily remarqua un long et mince bâton de bois dans la main de la femme. Une baguette magique. Cette famille emmenait leur fils à Poudlard. Etrange que l'enfant n'ai pas l'air réjoui de se rendre dans l'école de magie la plus prestigieuse du monde. Enfin, il y avait toujours des gens bizarres sur la Terre. Et on n'y pouvait rien.

Lily poussa son chariot jusqu'au poteau entre les voies 9 et 10 et se plaça face à celui-ci. Ses parents lui adressèrent un regard étonné mais elle leur répondit par un signe de la main calme et assuré. La jeune fille attendit que les derniers touristes soient passés et ferma les yeux. Elle s'élança et attendit le choc. Mais il ne vint pas. Quand elle ouvrit les yeux, elle avait changé d'univers. Elle ne se trouvait plus sur un quai miteux mais dans une vieille gare ouvragée. Une locomotive rouge sang à l'ancienne crachait de la vapeur dans un bruit assourdissant mais qui ne dérangea pas la fillette. Un train à vapeur. Lily avait toujours rêvé de voyager dans ces trains-là. Et voilà que son rêve se réalisait.

Un pour tous, tous pour un !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant