Chapitre 7

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J'attendais sagement que ma princesse s'éveille et comprenne ce qui lui arrive. En attendant, je l'observais dormir, elle était si tranquille et adorable dans son sommeil.

Lorsque tout doucement ses paupières clignèrent pour indiquer son réveil. Elle me souriait doucement, son regard semblant intrigué par le fait que je sois restée là à l'observer se réveiller. En émergeant elle commença à comprendre qu'elle était pieds et poings liés au lit, et son regard passa de la perplexité à la crainte puis la résignation. Elle me regardait désormais docilement, visiblement décidée à accepter son sort.

J'etais très surprise de la voir accepter son sort si vite, par le passé jamais personne n'avait réagit ainsi. Mais il fallait se rendre à l'évidence, Mei est une déesse parfaite.

Le premier jour de sa séquestration se passa calmement, Mei était sage, elle obéissait à tout ce que je voulais. Le seul moment de réticence fût lorsqu'il fallu l'accompagner au toilette, elle n'aimait pas le fait que je regarde. Mais moi, j'aime tout chez elle, elle n'a pas à s'inquiéter pour ça !

Enfin, elle était si sage que je lui ai accordé un pc, bien entendu sans accès à internet mais au moins elle pouvait s'adonner à quelques occupations.

Mais même si cette séquestration commençait bien, je restais contrariée. Mei était toujours aussi froide et distante, je n'avais pas plus d'informations sur ce qui la préoccupait, sur ce qui la faisait aller si mal... comment pénétrer les secrets de cette femme ?

J'avais l'impression d'observer une sculpture de glace. Lisse, blanche et magnifique mais si froide et solide...

"Mei... tu m'aimes toujours n'est-ce pas ?"

Elle hocha doucement la tête en souriant avec douceur.

"Alors pourquoi tu ne me parles pas de ce qui te préoccupe ? Je suis là pour toi."

"Je veux te préserver Yuzu. Je ne veux pas que ma noirceur entache ton cœur si beau."

"Ta noirceur ? Mais tu es la pureté même..."

Elle se contenta de sourire sans plus rien dire. Sa condition semblait la réjouir, et pire que ça, elle avait la sensation que c'était elle la personne horrible alors que c'est moi qui l'enfermait...

J'avais besoin de prendre de la distance, je ne comprenais plus rien à tout ça et je pensais devenir folle. Je pris alors la décision soudaine de partir dans la ville de mon enfance et d'y retrouver mes amies.

Une voie à suivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant