My Bias

Chapitre 26

Papa: Laur-

J'appelle une infirmière en hurlant.

Moi: Tout va bien se passer papa calme toi, détends toi.

Elle rentre en vitesse dans la chambre et vois que mon père est réveillé. Elle appelle d'autres infirmières et un médecin. Celui ci me demande de sortir le temps de s'occuper de mon père. Je suis tellement sous le choque que mon corps se dirige automatiquement vers la sortie. Je m'assois sur le banc à côté de la chambre et je pleure de joie.
J'ai eu tellement peur... Rien n'est encore sûr, il n'est pas sauvé, mais il est conscient ! Ça veut sûrement dire qu'il y a plus de chance qu'il survive !
J'appelle immédiatement Célia.

Célia: Allo ?

Moi: Célia je suis à l'hôpital, mon père a quelque chose de grave... il s'est réveillé il y a 5min, mais le médecin dit qu'il n'est pas encore sauvé.

Célia: *Tousse* P-pardon quoi ???

Moi: Oui, je suis aussi choquée que toi, apparement il est à l'hôpital depuis 2 jours, et il a une phlébite, si tu sais pas ce que c'est regarde sur internet.

Célia: Oh mon dieu Laura... Et toi comment tu vas ?

Moi: Et bien... je suis terrifiée. J'ai peur qu'il ne s'accroche pas, j'ai tellement peur de le perdre..

Célia: Oh chérie tu ne vas pas le perdre, je suis avec toi, tout va bien se passer.

Moi: Merci, je vais te laisser, je suis désolée. Je te donne des nouvelles plus tard. Bye

Célia: Bye.

Je raccroche. Le médecin sort de la chambre et je me lève.

Médecin: Votre père est dans un très mauvais état... je suis désolé, je ne sais pas si il pourra survivre, mais nous allons faire tout notre possible pour qu'il reste en vie.

Moi: Merci docteur.

Bon dieu mais pourquoi tout doit se passer ainsi ! Tout allait bien ! J'ai été au concert de BTS, je l'es ai rencontré, j'ai eu mon putain de bac, j'ai même eu une audition pour devenir soliste ! Pourquoi moi, pourquoi maintenant, pourquoi lui...

J'entre à nouveau dans sa chambre avec la permission du médecin et prends ses mains tremblantes dans les miennes, j'essaie de le rassurer autant que je peux. Je sens une légère pression sur ma main, je baisse les yeux.

Papa: Je souffre tellement.

Moi: S'il te plaît, il faut que tu tiennes, tu n'as pas le choix je t'en supplie papa.

Papa: Je ne vais pas tenir, laisse moi partir, je t'aime du plus profond de mon âme, mais c'est le moment pour moi.

Ça ne peut pas ce finir comme ça, pas si vite, pas maintenant.

Papa: Fais le, pour moi, pour ta mère. Je t'aime ma fille, pour toujours et à jamais.

Moi: Je- je t'aime Papa ne m'oublie pas promets le moi.

Papa: Je te le promets.

Je t'aime, ce fût nos derniers mots, notre dernier échange, il était parti, pour de bon cette fois. Mon coeur hurlait, mais aucune larme ne sortait, j'étais simplement vide d'émotion, vide et nostalgique, il me manque.

Infirmière: Heure de décès, 20h13.

13, il avait toujours adoré ce nombre, les gens le détestaient, mais lui le chérissait. Quelque chose se brisa en moi, mes jambes ne tenaient plus, je m'effondrait. A cet instant, j'ai pu sentir cette eau salée, couler sur mes joues, elle avait le goût de la mort.
Je n'ai plus envie de rien, je veux le voir, rire avec lui, je veux qu'il me regarde comme il le faisait, la fierté dans ses yeux. Il n'y aura jamais d'hommes comme lui, c'est impossible.

Mon pouls s'est accéléré, mon corps a décidé de crier, je ne contrôlais plus rien, la douleur me manipulait, j'étais sa marionnette. Tout était brouillé, à part ce cri, déchirant, rempli de douleur, rien n'avait de sens.
Il doit être en paix maintenant, et moi je suis seule, sans lui, c'est à toi de te reposer maintenant, je t'aime, à jamais.