SUICIDE - NJR

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La nuit. Le ciel sombre. La lune hait dans les cieux. Le froid prenant possession de la capitale Française. Le vent glaçant ceux qui s'aventuraient à l'extérieur. De ce fait, les rues étaient pratiquement vides et silencieuses. Les rares personnes présentes dehors faisaient tout pour se mettre rapidement à l'abris. Tous, sauf une.

De courts cheveux bruns. Un teint pâle. Une tenue composée d'un jean bleu clair, d'un haut à manches longues blanc, d'un pull de la même couleur de matière polaire, d'un long manteau marron clair et d'un sac à dos noir. La tête droite. Les yeux ouverts, dirigés vers l'horizon. La personne en question semblait perdue dans ses pensées. De plus, ses écouteurs diffusant de la musique en continue la transportait dans un autre monde. Elle ne se préoccupait du froid qui semblait vouloir pénétrer son corps.

Pourtant, son regard finit par observer les alentours. C'est avec une certaine curiosité qu'elle s'approcha d'un endroit où une silhouette se tenait seule, comme assise. Elle semblait s'être isolée du monde. Mais, quelque chose la dérangeait. Cet individu n'avait l'attitude d'une personne malveillante et dangereuse. Au contraire, sa gestuelle évoquait de la tristesse, une profonde tristesse. Les rares passants ne faisaient guère attention à lui. C'est ce qui attire notamment notre jeune femme vers cet individu. Lorsqu'elle fut juste à côté de lui, elle retira ses écouteurs et les rangea dans sa poche. Elle l'observa pendant quelques instants avant d'entamer une conversation.

« Aimez-vous cette vue ? , demanda-t-elle doucement.
- Oui, beaucoup. , répondit son interlocuteur, ne détournant son regard de l'horizon.
- Que faites-vous ici ? , enchaîna-t-elle.
- Je veux prendre l'air. , répondit-il.
- Comment vous sentez-vous ? , le questionna cette jeune femme.
- Hein ? , s'étonna-t-il.
- Comment vous sentez-vous ? , répéta-t-elle.
- Vide, seul, brisé, exténué, fatigué. , prononça-t-il.
- Quel âge avez-vous ? , continua-t-elle.
- Vingt-six ans. , répondit-il.
- Vous êtes jeune, que faites-vous dans cette situation ? , prononça-t-elle.
- Les Français disent qu'ils en ont marre, je crois que c'est le cas pour moi aussi. , avoua-t-il.
- Venez avec moi, nous allons parler de cela autre part. » , l'informa-t-elle.

S'approchant de lui et lui attrapant le poignet, à la fois avec fermeté et douceur, la jeune femme le guida. Elle le fit reculer puis commença à marcher, l'entraînant à sa suite. Elle n'avait aucune idée de s'il la regardait mais cela lui importait peu. Elle voulait simplement le mettre à l'abris et l'empêcher de tomber malade.

Ouvrant sa porte à l'aide de sa clé, la jeune femme fit entrer le jeune homme au sein de son appartement. Celui-ci resta planté dans le couloir, ne sachant quoi faire. Il regardait le sol. Son visage exprimait une profonde douleur et ses joues étaient gonflées et rougies par les pleurs.

Attirant l'homme de vingt-six ans dans le salon, elle l'invita à s'asseoir. Elle alluma ensuite une lumière tamisée qui agressa tout de même les yeux du garçon. Il ferma alors les yeux, essayant de retenir ses larmes. Il se sentait vide. Il se sentait seul. Il se sentait mal. Après quelques minutes, la jeune femme revint au salon avec deux tasses. Elle déposa l'une d'entre elle sur la table basse, juste devant son interlocuteur.

« Vous devez vous réchauffer si vous ne voulez pas tomber malade. , lui lança-t-elle, touillant le chocolat de sa tasse de lait chaud à l'aide sa cuillère.
- Pourquoi m'avoir empêcher d'être passé à l'acte ? , demanda son interlocuteur, portant pour la première fois son regard sur la jeune femme.
- Car vous méritez de vivre. Vous êtes brisé mais vous méritez que quelqu'un vous tende la main. Je ne connais votre situation mais une chose est sûre, lorsque je vous ai vu, j'ai su ce que j'avais à faire. Même si vous vouliez vous suicider, je ne pouvais vous laisser faire. Je pouvais ressentir votre tristesse et votre souffrance mais en aucun cas je ne pouvais vous laisser faire. Vous êtes jeune, vous n'avez que vingt-six ans. Dans ce monde, il y a forcément quelqu'un qui a besoin de vous ou qui est là pour vous. Si vous pensez le contraire, c'est que vous ne l'avez pas encore trouvée. , répondit-elle.
- Vous pensez vraiment ce que vous dites ? , la questionna-t-il.
- Ne le devrais-je pas ? Pourquoi mentirais-je concernant un sujet pareil ? La vie ne mérite-t-elle pas d'être vécue ? , sourit la propriétaire des lieux.
- Qui êtes vous ? , demanda le jeune homme, ne pouvant quitter des yeux, le regard de la jeune femme.
- Je m'appelle Wendy Edris, je suis la personne qui était avec vous tout à l'heure. , lui répondit-elle. Et vous ?
- Neymar da Silva Santos Júnior. Vous... Vous êtes venue de votre plein gré ? , la questionna le garçon, plein d'espoir.
- Bien sûr. » , sourit Wendy.

Surpris, le Brésilien resta bouche-bée. Le sourire de cette femme, il était si pur, si naturel. Il n'était pas trafiqué. Il n'était pas mensonger. Elle ressentait de vraies émotions. Elle était vraiment venue pour lui. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il pensait que personne ne viendrait le voir. Il pensait qu'il finirait par passer à l'acte. Il n'aurait pu penser que quelqu'un lui parlerait, tenterait de le dissuader et le forcerait à s'éloigner. Néanmoins, elle avait été douce, gentille, aimable, naturelle. Pour la première fois depuis un très long moment, il sentit ses lèvres s'étirer pour former un petit sourire. Puis, sans qu'il ne puisse se contrôler, des larmes coulèrent le long de ses joues. Il s'agissait d'un mélange entre des larmes de joie et de tristesse, voire plutôt de délivrance.

« Même si vous avez l'impression d'être seul, souvenez-nous d'une chose, dans le monde, il y aura toujours quelqu'un qui pensera et sera là pour vous. » , prononça Wendy.

Venant essuyer les larmes du jeune homme à l'aide de ses doigts, elle lui offrit un sourire rassurant. Elle espérait qu'il vivrait. Elle espérait qu'il l'écouterait. Espérer peut être une désillusion mais dans son cas, elle se le notifiait comme un objectif. S'il croyait être seul, alors elle lui prouverait le contraire.

Il suffit d'un acte pour que la vie nous quitte et d'un autre pour qu'elle nous soit redonnée.


*** ✧

comment vous allez ?

on se retrouve avec cette petite histoire avec notre footballeur brésilien : Neymar Jr (encore et toujours)

J'espère que celle-ci vous a plu. Si vous avez des remarques, n'hésitez pas.

Je me rappelle de la première version de cette histoire, qui était pas trop mal mais un peu farfelue. Pour raconter un petit peu ma vie, j'étais en train d'écouter de la musique lorsqu'une idée a germer dans mon petit esprit. J'avais les premières lignes de cette et je voulais faire quelque chose de soft, simple. Je ne voulais absolument pas me prendre la tête ou écrire quelque chose de trop sombre. Bon, vous pouvez me dire que cette version est aussi courte et un peu bizarre mais je trouve qu'elle retranscrit bien ce que j'avais dans la tête. De plus, je pense qu'elle restera comme ça (même si passer de quinze à un chapitre c'est juste wow ^^').

Avez-vous des idées de joueurs sur qui je pourrais écrire plus tard ? (J'aime bien ce genre de petites histoires)

Prenez soin de vous et à bientôt

Suicide Où les histoires vivent. Découvrez maintenant