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L'histoire d'un ressenti, une histoire qui pourrait nous arriver à tous et qui est déjà arrivé à bien trop de personnes.
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Une odeur, douce, délicate, qui rassure et réchauffe, l'odeur d'une maman. On a tous une vrai maman mais parfois on en a aussi d'autres. Des mamans de coeur. Quelqu'un que l'on connaît depuis longtemps qui nous a accompagné, à qui on se confie, à qui on fait confiance, avec qui on passe du temps, une personne que l'on aime au point qu'elle devienne une autre maman.
Christelle, Christelle était ma deuxième maman.
Ses cheveux bouclé entre brun et blond lui tombaient sur les épaules, son sourir radieux nous faisait sourir à notre tour, sa voix claire et apaisante à la fois nous grondais ou nous endormais, ses mains douces et ses longues jambes donnaient à son corp toute sa grâce. Sa générosité n'avait pas d'égal. Son fils était mon meilleur ami, j'arrivais toujours plusieurs heure avant son anniversaire pour repartir le lendemain, durant tout ce temps, elle s'occupais de nous, nous lisais des histoire, complimentait nos horribles dessins, et regardais nos spectacles farfelus. Elle avait un piano, un piano simple, droit, de couleur bois, neuf et toujours propre. Elle m'a toujours écouté joué, toujours, je jouais beaucoup pour elle, même si ce n'était que des comptines au début.
Je me souviens encore de son mariage, dans sa robe blanche, elle était sublime, elle nous faisait des grimace pour nous faire rire.
C'est la plus ancienne image que j'ai d'elle.
Elle a changé. Tout à chuté à la suite du jour de l'an 2018, le dernier jour où je l'ai vu heureuse et joyeuse, le dernier jour où elle n'a pas eu à penser à son cancer.
Le premier jour depuis lequel elle n'a jamais quitté mes pensées un seul instant, mais non plus parcqu'elle était ma deuxième maman. Le premier jour à partir duquel je l'ai vue comme une personne qui allait disparaître.
