chapitre 32

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C'était nuit. On entendait que le bruit du brancard qui servait à me déplacer. Je savais que j'étaie ligotée. Je pouvais percevoir quelques bribes d'image à travers la couverture blanche repliée sur mon visage. Je sentis une odeur boisée, et le froid éveillait mes sens. Je compris que l'on me déplaçait. Une couverture repliée sur mon ventre qui commençait à me faire mal. Je ne savais pas ce qu'il y avait eu dans l'aiguille qu'il mon enfoncer dans le ventre. Une chose était sur son odeur métallique me rappelait celle du sang. Je commençais à transpirer, des sueurs presque froides, comme si j'étais sur le point de tomber malade, ou de me transformer en loup. J'avais l'impression d'être un drogué en manque. Mes mains étaient toujours attachées. L'infirmière qui déplaça mon brancard semblait distraite. J'en profitai pour cacher mes mains sous la couverture. À l'aide de mes ongles et de façons extrêmement lentes, je réussis à délier les sangles qui empêchaient mes mains de bouger. J'observais attendant l'occasion propice pour m'échapper. Je sentie un courant d'air lorsque nous sortîmes de l'ascenseur. J'observais avec une grande curiosité et à ma grande surprise, je me trouvais dehors. Il y avait quelques hommes à l'extérieur. Je reconnus la silhouette forte athlétique de personne habillée en noire. Il y avait des fourgons à la vitre teintée. Et des SUV noirs garée devant. Comme si ses hommes montaient la garde. Le bruit du vent et le mouvement du brancard me bercèrent presque, au-dessus de moi des étoiles brillé illuminant le ciel. Je ne sais pas pendant combien de temps je restais comme ça à admirer juste admirée. J'étais allé jusqu'à oublier que j'étais prisonnier, que même si je ne portais pas de chaîne, je pouvais sentir leurs poids sur moi. C'était le poids du chagrin. Le poids de ma faiblesse. Je n'étais plus humains, je n'était même plus un loup. Simplement une chose qui divaguait au gré de qui bon le voulait. Et ma volonté, que j'avais cru si fort avait totalement disparu à ce moment-là. Depuis qu'ils ont enfoncé cette aiguille dans mon estomac, en scellant mon destin, en tuant mes enfants. Pourtant je sentais qu'il n'était pas tout à fait parti. Comme s'il restait une petite étincelle de vie dans ce ventre que je croyais vide. Il y avait toujours cette sensation de picotements, cela donnait l'impression que l'aiguille n'avait jamais vraiment quitté mon corps.

L'inconnu-Donner moi le corps.

Tétanisé par la peur, je me raidis comme une allumette. Trop absorber par mes pensers, je n'ai pas fait attention à un des hommes qui c'était approcher de moi. Je le sentis me toucher la jambe et son point fit une légère pression sur ma cheville. Puis je compris par la sensation de sa main qu'il n'était pas un vampire ! Au moment où je pensais pouvoir m'enfuir on me prit à l'image d'un pantin désarticulé. Je me souviens qu'il avait parlé de corps. Un corps ? Ça voit étrangement me semblais beaucoup trop familière.

L'infirmière-C'est tellement triste qu'il soit mort de cette façon.

Mort ?! Comment sa mort ?! Je n'osait pas bouger. Je m'y refusait obstinément, la peur me paralysait. Pourquoi pensaient ils que j'étais mort ? Puis une question me traversa l'esprit, depuis combien de temps était-je resté inconscient ? Et comment en ont-il déduit que j'étais mort ?!

L'inconnu-Comment a réagis le patron ?

J'entendais un soupir retentir dans le silence de la nuit.

L'infirmière-Pour sûre il était furieux, je l'ai vu se transformer ce n'était pas beau à voire. Les vampires me donnent toujours autant la chair de poule.

L'homme ne dit rien, il se contenta de grogner et se retourna pour marcher en direction de la forêt. Je vis à travers le drap blanc poser sur ma tête la signe des arbres et les ombres de leurs branches se mouvoir au rythme du vent. Il n'y avait plus que le silence qui accompagnait ses pas. Le vent était trop fort, il soufflait dans la direction opposée. L'homme commença à chanter une chanson, et son rythme m'apaisa légèrement. Son odeur me semblait si familière que jamais l'impression d'être dans les bras d'un ange. Pour une raison qui m'échappait complètement, j'étais sûr d'être en sécurité maintenant.

Il dit : entends-moi.

Il dit : déesse originelle. Mes frères t'implors le salut !

Il dit : accepte mon sacrifice en guise de cadeau.

Il dit : accepte mon amour et mon pardon.

-Déesse de la lune merci....de me l'avoir rendu...

Sa voix se coupa à la fin comme s'il retenait un sanglot. Je reconnus ce chant. Et malgré ma peur et la détresse qui me poussait à croire que j'étais peut-être dans un rêve. Je finis par enlever le drap qui couvrait ma tête. L'homme s'arrêta de marcher. Et pendant quelques secondes où je regardais son visage, je fus sûre de rêver. Parce que devant moi, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, j'étais tombé dans les bras de...

Moi -Éthan ?

Et ma voie aussi, c'était briser. Mes larmes c'était mis à couler. Et ma main agrippa sa chemise tellement fort. Avec l'impression qu'il pourrait m'échapper si je ne le tenais pas fermement. Il finit par me reposer et le vent cessa de se lever. Le drap tomba à terre, et il m'entoura de ses bras immenses et puissants et sa chaleur, qui se propageait à travers mon corps me réchauffa le cœur et le sang ou mes veines pulsais sous ma peau.

Éthan-Seigneur !

Il pleura sur mon épaule frêle et je pleurais dans la sienne. Il ressemblait à un enfant consumé par le chagrin. Mes faibles mains frottèrent son dos pour le soulager. Il resserrait son emprise autour de moi et je pensais que lui aussi avait peur que je disparaisse. Il me disait mille fois qu'il m'aimait et je répondais que moi aussi parce que c'était vrai. Nous restâmes comme ça jusqu'au lever du soleil. Je souhaitais très fort que ce ne soit pas un rêve. Puis je me dis que j'étais peut-être mort et que j'étais maintenant au paradis. Un paradis où régnais ni bien ni peine, juste moi qui avais retrouvé ma lumière, mon soleil.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 01, 2022 ⏰

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