Bonjour.
Avant tout, je tiens a me présenter : je m'appelle Léa, j'ai 16 ans et je vis en France, à Paris. Je ne vais plus en cours depuis la 4eme, à cause de ma phobie scolaire. Je me suis fait harceler des mon entrée au collège. J'ai essayé de répondre au début, mais ils étaient trop nombreux. J'ai essayé de laisser passer, mais ca n'a fait que devenir de pire en pire. Au début, c'était des petites moqeries venant de mes «amies», puis elles ont répandu des rumeurs assez "lourdes de consequences" pour moi. Alors toute la classe a commencé à se moquer de moi aussi. Puis ils ont créé un nouveau jeu : me lancer de la nourriture dessus au self. Les professeurs ne voyaient pas ce qu'il se passait, alors que mes camarades aimaient faire des allusions insultantes a mon égard en classe. Puis ces derniers ont commencé à s'en prendre à moi physiquement : me pousser, me frapper... Ils m'ont mené la vie dure. Mais je n'ai jamais réussi à en parler à qui que ce soit. De toute facon, je n'avais personne vers qui me tourner, en réalité : mon pere était un alcoolique qui avait arrêté trop tôt ses études pour savoir que 10 × 2 faisait 20 ; ma mère s'était suicidee deux ans après ma naissance car elle ne supportait plus les coups de mon père et je n'avais pas d'autres amis vers qui me tourner. Autant vous dire que cette période de ma vie ne fut pas très joyeuse. Vers la fin de mon année de cinquième, je n'en pouvais plus. Mes camarades de classe me frappaient, m'insultaient et me faisaient subir toute sorte d'horreur, et mon alcoolique de père me traitait de moins que rien, de bonne à rien à longueur de journée, et me faisait tout faire à la maison, car, après tout, il ne savait que boire. Je passais les vacances d'avant la quatrieme a me morfondre dans ma chambre. Mon père n'avait même pas la force de me battre, bien qu'il aurait aimé pouvoir le faire. Il me traitait de bonne à rien tout le temps, d'incapable et disait que j'étais "une lâche, comme ma mère". Finalement, n'en pouvant plus, il se jeta du balcon.
J'appelais la police des le lendemain pour annoncer la mort de mon père dont j'avais retrouve le cadavre en bas de l'immeuble. Les policiers me placèrent en foyer, chez un aimable couple qui ne pouvait malheureusement pas avoir d'enfants. Ils avaient également adopté une petite fille de 4 ans. La femme, Morgane, était quelqu'un d'extraverti et de très drôle. Elle n'avait aucune patience en revanche, et avait du mal à comprendre les autres. Paul, son mari, était un homme calme et timide, très gentil et empathique. Quand ils me demandaient de parler de moi, je ne racontais que les aspects heureux de ma vie, je leur disais que mon pere n'etait juste plus de ce monde, sans donner plus de détails. Ma "soeur", Emy, était une petite fille très dynamique, elle sautait tout le temps de partout et voulait tout le temps jouer avec moi. J'acceptais souvent pour lui faire plaisir. Elle n'avait jamais connu ses parents, et la maison d'accueil dans laquelle elle avait été placée avant d'arriver chez Paul et Morgane était affreuse, ils se servaient d'elle comme d'une servante et se moquaient bien de comment elle allait. Pour en sortir, elle prit un jour son courage à deux mains et cria "À l'aide" à un policier qu'elle croisa en allant faire les courses avec sa famille. Quand le policier vint les voir, la famille dit qu'elle était adoptée depuis peu et un peu perturbée, et qu'elle était jeune, etc. Mais le policier vit la détresse dans les yeux de la petite fille. Alors il ramena la famille au poste, Emy expliqua tout et sa garde fut retirée aux parents, qui échappèrent tout de même à la prison et s'en sortirent avec une amende considérable (Emy, elle, n'avait aucune gêne à raconter tout cela). Enfin, l'été se finit plutôt bien, dans une ambiance sympathique. Quelques jours avant la rentrée, on alla faire une balade. En passant devant un collège, Morgane me dit :
《 - Voilà ton nouveau collège, Léa ! J'espère que tu t'y plairas.
Elle ne pensait pas à mal, bien évidemment, mais je pris peur. Tout mes souvenirs du collège me revinrent en mémoire et je fut comme paralysée instantanément. Je ne pus que murmurer :
- Non... Non...
- Qu'y a-t'il ? s'inquiéta Paul.
- Je ne peux pas... retourner au collège. S'il vous plait, tout mais pas ça...
- Oh... Pas de soucis, ma belle, tu n'y iras pas si tu ne le veux pas, dit Morgane pour me réconforter.
- Merci... Merci beaucoup. 》
On finit la balade sans beaucoup parler, mais je voyais les regards interrogatifs que se lancaient Morgane et Paul, qui ne comprenaient pas vraiment ma réaction, car je ne leurs avaient jamais parlé de mes années de collège. Arrivé à la maison, on mangea en parlant de tout et de rien, en évitant tout de fois bien le sujet du collège. Emy avait l'air très contente de sa nouvelle école, en revanche. Quand elle partit se coucher, et qu'il ne resta plus que Paul, Morgane, et moi, Paul se risqua à me demander :
《 - Léa... Pourrais tu nous expliquer pourquoi tu ne veux pas retourner au collège ? Si ça ne te dérange pas, bien sur.
- Oh... Oui, oui bien sur, ça ne dérange pas, dis je.
J'étais paniquée, je savais que ça allait être compliqué mais ils devaient savoir. Je continuais donc :
- Et bien... Depuis la sixième, je me suis fait harceler.
Puis je leur dis tout. Ce fut très dur pour moi, car je ne l'avais jamais dit à personne, mais d'un autre côté, je me suis sentie liberée de l'avoir dit à quelqu'un.
Cet épisode me rendit bien plus proche de mes parents adoptifs. Ils se montrèrent très gentils et réconfortants avec moi ce soir là, et c'était surement ce dont j'avais besoin. Ils acceptèrent donc que je ne retournes plus au collège, et je fus déscolarisée. J'avais les cours en ligne, à la maison. Cela ne me dérangea pas, car je sus vite m'y adapter. J'apprenais même bien mieux ainsi. J'avais tout de même un emploi du temps à respecter pour ne pas laisser de côté certaines matières. Morgane et Paul m'aidaient souvent dans mon travail, et tout allait mieux. Cependant, je n'oublais pas. Je ne pouvais pas oublier. J'avais toujours dans un coin de mon esprit tout ce qui c'était passer. Je me rappelle d'ailleurs encore de tout : les noms de mes "amies" qui m'ont harcelées, les noms de tous mes camarades de classe de l'époque. Chaque insulte qu'ils m'ont dit, chaque jeu qu'ils ont créés pour me ridiculiser et me blesser. Mais ma tristesse et mon manque de confiance en moi s'étaient transformés en colère, et j'avais juré de ne plus jamais me laisser martyriser ainsi. Et de me venger de ceux qui m'avaient fait tout ça, sortir ma colère et ma rage pour aller mieux.
Je comptais bien me purger.
Et c'est justement en 2027, après le Coup d'État d'un groupe de personnes qui se font appeler les "Nouveaux Pères Fondateurs", qu'on instaura la Purge. Le concept est simple : une nuit par an, plus aucun crime n'est cautionné. Les armes de niveau 4 et en dessous y sont tolerées. Les services de police, gendarmerie, pompiers et les services hospitaliers sont arrêtés de 19h à 7h le lendemain (12h de suite).
Pour certains, cette nuit était un cauchemar, une idée qui ne pouvait sortir que de la tête d'un démon, que cela n'allait aucunement réduire le taux de criminalité en France. Pour d'autres, ce fut une bénédiction et une idée merveilleuse qui ne pouvait sortir que de la tête d'un être superieur. Quand je vivais seul avec mon père, cette nuit était ma hantise et elle me terrorifait. Mon père n'avait pas peur de mourir, et l'alcool faisait qu'il ne se rendait de toute manière pas compte de tout ce qui se passait. Alors il ne prenait aucune précaution. Nous étions dans notre maison, sans aucune protection, le danger nous guettait. Mais nous n'avions pas d'ennemis (mon père ne voyait jamais personne) alors personne n'est jamais venu nous importuner, nous avons été très chanceux. À l'orphelinat, toutes les précautions étaient prises et ils fesait tout pour nous rassurer (bien que je n'ai passé qu'une seule Purge là-bas). Morgane et Paul n'ont aucun ennemis, et leur appartement se trouve au 4ème étage d'un immeuble d'un joli quartier sans problème, donc ils ne risquent rien, mais ils ont quand même des espèces de volets solides de protection. Nous n'avons jamais eu aucun soucis.
Mais cette année, tout est différent. Je n'ai pas envie de m'enfermer à la maison comme d'habitude. Je ressens le besoin de faire la Purge. J'ai besoin de retrouver mes harceleurs, et de leur montrer ce qu'ils m'ont fait. De leur rendre la pareil. Je ne parle pas nécessairement de les tuer (bien qu'ils le mériteraient), mais de leur faire comprendre ce qu'ils m'ont fait, de leir donner un apercu de mes souffrances durant ces longues années. J'ai une nuit pour me venger. 12 petites heures... Est ce que ce sera suffisant ? Je ferais de mon mieux pour que ca le soit. Ils verront qu'ils m'en ont fait bavé, ces idiots inconscients ! Mais il me faut un plan pour sortir, car Morgane et Paul ne seront jamais d'accord pour me laisser faire la Purge. Et il faut que je pense à me procurer assez d'argent pour acheter une arme pour l'occasion.
Dans ma chambre, il y a bien une fenetre à laquelle je pourrais suspendre l'échelle de Paul pour descendre. Son échelle n'atteindra clairement pas le sol, mais le saut devrait être faisable. Par contre, comment m'emparer de l'echelle ? Elle est à la cave, et ca ne sera pas bien discret de monter les escaliers avec et traverser l'appartement jusqu'a ma chambre... Mais oui, je sais ! La nuit de la Purge est proche de l'anniversaire de Morgane, je pourrais donc emballer l'échelle pliée et dire que c'est un cadeau ! Ca pourrait passer. Je dirais aller faire des courses, et en revenant je passerais recuperer l'echelle et l'emballer. Parfait, ce plan est parfait.
Je vais enfin pouvoir me purger de ma haine, de ma colere et de ma tristesse, ces sentiments si longtemps enfouis ! Et vive la Purge !
VOUS LISEZ
Ma Purge
FanfictionFrance, annee 2053. Apres un Coup d'Etat, le gouvernement a ete renverse et les nouveaux «Peres Fondateurs» ont instauré une nuit par an où aucun crime n'est plus cautionné. C'est l'occasion idéale pour Léa de se venger de ceux qui lui avaient fait...