L'autre moi ( VKOOK )

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Je n'avais jamais ressenti ça


Qu'était-ce ?


Mes lèvres serrées et humides refusaient de libérer le son de ma voix.


Pourquoi maintenant...Il me manque...


 L'autre moi...



Prologue

J'ouvre les yeux. Une pièce blanche. Des hommes masqués, une femme. Ses pupilles marrons ne bougeaient pas. Plusieurs entailles avaient été faites à sa gorge. Un liquide rougeâtre. Un homme, hurlant et pleurant, mais un point commun. Tous m'ayant laissé dans un coin de la pièce. 5 années passées. La moitié d'une décennie...Tic-Tac.


Un parc d'attraction, un chien, des enfants, tous joyeux et niais plus que lucides.


- Papa, je peux le tuer ?


Ainsi étaient les paroles prononcées par mes lèvres rosées. Alors que tous les autres petits garçons demandaient avec impatience, de caresser ce gros chien à la fourrure beige, ma voix venait de libérer ces paroles, d'une manière criarde. 6 années. Tic-Tac.


- Tu le savais enfoiré, tu le savais !


Mon bras, étrangement lourd, portait un de sa main la plus habile, la gauche, l'objet qui fit peur à tant d'animaux, tant de petits enfants perdus, tant de personnes ayant souffert de ma main. Il le savait. C'est lui, cet homme le savait. Il m'avait appris, dès lors, à tuer, à me cacher, et surtout, à nettoyer. 14 années. Tic-Tac.


- Bunny Killer est là Papa, ne t'en fais pas, je vais bien m'occuper de toi.



J'avais ris. 15 années. Tic-Tac.


- Crève. Crève. Crève, enfoiré.


Toc.


Flash blanc. Rien de plus. Rien de plus qu'un corps sans vie. 


Tic-Tac Toc. Et L'horloge de ma vie, celle qui y mettait une once d'ordre, émit un dernier tic-tac toc.


Le police ne retrouva aucune trace d'ADN. La maison était vide, aucun meuble, rien. Seulement la peinture bleuâtre sinistre, et le corps, congelé. Aucune trace de sang. Aucune trace d'une quelconque empreinte.


L'autre moi.



Chapitre 1

Toc. Toc. Toc. Je sursaute. M'étant assoupis en attendant le déménageur. Changer de ville, n'était pas chose aisée. Ma prochaine victime était donc là. A quoi allait-il ressembler ? Serait-il beau ? Serait-il répugnant ? Je ne me demandais rien de cela, car je le connaissais, je l'observais depuis quelques temps, je le connaissais de sa plus grossière manie, jusqu'à la plus des moindres. Lui aussi me connaissait. Il connaissait la partie de moi des plus inoffensives et pacifiste. L'excitation montait en moi, à mesure que mes pas se dirigeaient vers la porte d'entrée. Mes doigts, longs et fins, mais pleins d'expérience, l'expérience du crime, se posèrent alors, avec précision, sur la poignée de la porte. 1, 2, 3...Tic...Tac...Toc. Mon poignet pivote alors de façon circulaire, laissant l'antre de cette grande et jolie maison, accueillir le déménageur. 


Toc. 


Je clignais des yeux, tandis que le regard de ce mâle s'était posé sur mon corps. Sa rangée de dents supérieure avait glissé tel le rideau coulissant, et s'ouvrant sur la scène, sur ses lèvres. En effet, le brun en face de moi, cet homme autrement nommé Kim Taehyung, venait de lancer un affront au tueur en série le plus recherché mondialement, moi, Bunny Killer. Personne, pas même les plus grands et les plus doués des enquêteurs, ne connaissait mon visage, ne serait-ce que la couleur de mes cheveux, ou bien la forme de ma main. En revanche, le monde entier savait, connaissait ce nom...ce nom que l'on osait prononcer qu'en chuchotant, ce nom donnant des frissons dans le dos. Bunny Killer.  Dans ses mains, un gros carton était resté là, immobile, puisque lui-même ne bougeait pas. Il me détaillait, de haut en bas, du cheveux le plus fin, jusqu'au plus petit des orteils. Un instant il était resté ainsi. Mon regard sombre et mon sourire effrayant, ne lui faisaient aucunement peur. Il avait après cela, reprit ses activités. Parfois me regardant, de manière quelque peu aguicheuse. Tandis qu'il se penchait, mon regard ne cessait de s'aventurer sur son postérieur musclé. Lorsqu'il eu terminé son travail, il se releva doucement. Il s'avança vers moi, un regard emplit de désir s'aventurant sur mon corps. Cependant, il s'arrêta, à environ 10 centimètres de moi. J'ouvris alors mes lèvres rosées et humides : 

- Merci beaucoup pour vos services Taehyung. 

Un sourire innocent et niais, si différent du sensuel et sauvage prédateur qui était apparu quelques temps plus tôt, s'était gravé sur son visage. Où alors...n'était-ce peut-être que moi qui fantasmait, ou rêvait. Cette pensée me vint à l'esprit, effectivement, mon esprit pervers était venu à imaginer mes désirs et fantasmes les plus sombres effectués sur cette proie innocente. En réalité, rien de tout cela n'était. - De rien monsieur Jeon, faites appel à moi dès que vous le voudrez ! Je reviendrais demain pour la suite du déménagement. Lorsqu'il me tourna le dos, à nouveau cette vision de lui, cette vision perverse et malsaine apparue, lorsque mes yeux fixèrent son postérieur musclé, mais fin à la fois. Cependant, lorsque ce dernier se concentra plutôt sur le crâne chevelu du jeune homme, cette vision si désireuse s'en alla, faisant place à une nouvelle vision, une vision innocente et niaise. Tic. Tac. 1 semaine plus tard.  Toc. 

Mes yeux s'entrouvrirent au son d'un grommellement matinal. Alors, mon regard se tourna vers l'oreiller d'à côté. Un jeune homme, brun, donc la beauté du visage dépassait un dieu vivant. Son corps, sculpté et fin, et ses fins doigts, éparpillés tel un enfant dormant, de chaque côté de sa tête. Mon regard se disposa alors sur le postérieur de ce dernier. C'est alors que je reconnu Taehyung. Je cherchais alors, dans mon esprit, qu'avait-il bien pu se produire. Il aurait dû être enfermé à la cave, attaché, torturé, violé, et peut-être même tué. Pourquoi était-il là ? Qu'est-ce que j'avais foutu ? Le sang dans mes veines se mit à circuler fort et fougueusement, je tremblais, et s'il avait vu ? Et s'il savait ? Non, ce n'était pas possible. J'avais, sans même m'en rendre compte, bondit du lit, enroulant alors un drap déchiré autour de mon bassin. J'étais descendu. Il fallait que je bute ce con, il le fallait. Alors, j'avais attrapé son téléphone, mes doigts tremblants, appuyant frénétiquement sur les touches. Eh merde. Il avait prévenu tous ses contacts, tous, de A à Z, étaient au courant qu'il était chez moi, et surtout, que nous avions eu une liaison. J'avais alors serré mes mains dans mes cheveux, si forts que je serrais mes dents. Je faisais les cent pas, m'arrachant presque des mèches de cheveux, quand je le vis descendre, une serviette blanche autour de la taille, juste après qu'il ait dû prendre une douche. Je voyais cela à l'eau coulant sur ce corps d'Apollon.  

- S-salut...h-hum...ça va... ?  

Sa voix était douce et mielleuse, celle d'un innocent jeune homme, ne sachant pas dans quoi il s'embarquait. Je lui avais donc répondu, reprenant mon air le plus calme possible. 

- Je vais très bien.


Ca y est, j'étais putain de bloqué. Intérieurement, je paniquais, je dirais même plus, j'étais affolé. Extérieurement, je paraissais jovial et chaleureux. Putain de merde. Je serrais mes poings tremblants de panique, et de colère, dans mon dos, tandis que j'hochais la tête. Cet homme allait donc rester ici. Je ne pouvais le tuer, je ne pouvais m'enfuir, cela serait suspect, je ne pouvais tuer qui que ce soit. Comment ferais-je, comment gèrerais-je ces pulsions qui me traversent depuis mon plus jeune âge ? Bordel de merde. J'étais coincé. Je devais le buter, à tous prix.

Tic. Tac.

Toc.



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⏰ Dernière mise à jour : Dec 11, 2020 ⏰

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