Première ébauche

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 Je suis là, assis sur ma chaise. Je cherche l'inspiration, ou pas finalement. Je l'ai déjà, ce que je cherche est plus complexe. Ce n'est pas que les mots ne peuvent le décrire. En fait, je m'attèle à le définir, même si je n'en ai pas la moindre utilité. Je sais ce que je cherche. Si je le cherche c'est pour une raison qui peut sembler futile ; je n'apprécie plus ce que l'on me propose. Peu importe la complexité d'un évènement, même sans connaître les détails, je peux rationnaliser les faits. Rien ne surpasse ma compréhension, rien ne surpasse ce que je peux accepter.
 Le monde dans lequel je vis, je le connais depuis déjà 19 ans. 
Il est donc normal que je le vois venir de loin. Je ne crains plus rien, plus rien ne me fait sortir de mes gonds. La joie est peut-être la seule émotion qui m'anime, par simple élimination. La tristesse, si elle m'indique quand je dois effectuer un renouveau alors ma logique la remplacera assez facilement. L'amour, lui, n'est plus au centre de mes préoccupations.
 Malgré ça, une question me taraude l'esprit. Quel sens a ma vie ? Question simple d'apparence mais plus complexe que ce que ces mots ne dévoilent..
 Je devrais arrêter de radoter, surtout si c'est pour enfoncer le clou de mon étrange personnalité.

Bilan de la journée, page blanche sans mot et esprit noirci de cent mots. Bien beau contraste, malheureusement il ne sera pas suffisant pour satisfaire mon lectorat. Je décidai de me lever. Voyant un voile noire me couvrant les yeux, signe d'un manque d'alimentation. Je me dirigeai vers la cuisine. Je descendis les escaliers d'un pas lourd, je pris un sandwich que je m'étais préparé et remontai espérant trouver ce que je cherchais.
 Insolite mais attendue, c'est comme ça que je pu décrire la situation. Attendue car ne se trouvait pas ce que je cherchais, insolite car se tenait au lieu de ça un genre de portail ovale. Le genre de portail menant vers de merveilleuses aventures. Je pris une bouchée dans mon sandwich. J'avançai dans le portail et me voilà embarqué.

Le déplacement se faisant un peu long, je fis alors un inventaire de mon équipement. J'ai mon sandwich. C'est déjà pas mal. J'arrivais dans une maison délabrée et mal éclairée, il y avait autours de moi des armoires remplis de vivre. Une lumière rougeâtre sortait malgré tout des fenêtres. Je regardais et remarquai que d'immenses flammes calcinaient une forêt et des maisons au loin. Je me retournai et vis enfin la femme qui vivait probablement ici. Son regard était rempli d'un mélange de méfiance, d'incompréhension et de peur. Elle prit une arme de fortune accrochée au mur, la prit à deux mains les bras tendus vers le bas probablement car elle ne savait pas comment manier une arme. Elle tenta de prononcer quelque chose mais le choc l'en empêchait. J'engageai donc la conversation. 
"Heu, bonjour ?  dit-je hésitant
- Qui êtes-vous ?! cria-t-elle , répondez moi, je saurais faire usage de cette arme si le besoin s'en faisait ressentir. disait-elle la voix tremblante.
- Je m'appelle Henry Steven. Heureux de faire votre connaissance, je suppose ? ajoutais-je encore plus gêné.
- Anristiveun ? C'est pas commun comme prénom ? Vous ne viendriez pas du groupe Nichts par hasard ? Si c'est le cas, je vous éliminerais sur le champ ! cracha-t-elle avec méfiance.
- Bien heureusement non, je ne vois pas du tout de quoi vous parlez. Et mon prénom c'est Henry. Steven, c'est mon nom de famille. expliquai-je.
- Un nom de famille ?"
La femme baissa sa garde et se mit à réfléchir. Elle semblait étonnée par cette information pourtant si banale.
"La dernière fois que j'ai entendu parler de nom de famille c'était lors d'une histoire que ma grand-mère me racontait quand j'étais petite, c'était un an après le début de l'Extermination, mais depuis que la population a drastiquement chuté cette pratique n'était plus d'aucune utilité, expliqua-t-elle.
- Pourriez-vous expliquer qu'est-ce que c'est que cette Extermination ? Et aussi, pourquoi la population a autant diminuée ? Dans quel monde vivez-vous ? lui demandai-je.
- Vous n'avez pas l'air si dangereux que ça. Et je ne pense pas que vos intentions soient mauvaises non plus. Asseyez-vous là, je vais répondre à vos interrogations. En échange, vous m'aiderez, conclue-t-elle.
- C'est d'accord. En premier quelle est cette Extermination dont vous avez parlez tout à l'heure ?
- Tout a commencé il y a 14 ans. Je n'étais alors âgée que de sept ans. Une entreprise qui investissait dans l'armement , nommé Nichts, a commencé à déployer ses forces armées à travers le monde. Ils ont eut accès par leurs relations à des armes nucléaires. Ils ont visé les grandes capitales pour créer des mouvements de panique puis en ont profité pour conquérir des territoires par-ci par-là autours du globe. Je ne connais pas bien les détails mais avec l'aide de taupes infiltrées au sein des gouvernements du monde entier, ils ont pris d'assaut et enchaîné le monde. Après, ils ont procédé à une extermination des personnes qu'ils jugeaient faibles. Heureusement, une petite partie de la population s'est réunie dans des villages de fortune, exactement comme celui où je vis. Je fais partie des survivants de cette extermination massive. 
- Avez-vous une idée de la raison de cette Extermination ? L'entreprise Nichts avait-elle des revendications ?
- Oui, leur but était...
- Leur but était de se créer un havre de fortune où ils pourraient "exploiter le monde sans craigner qu'ils ne se fassent ronger par les pauvres, les idiots et les inconscients" compléta une voix inconnu venant de l'entrée de la maison.
- Chérie tu es rentré, je peux t'expliquer. C'est un ami, heu, en fait non mais c'est pas ce que tu crois, balbutiait-elle.
- Ah bon ? Donc ce n'est pas une personne perdue ? dit-il avec amusement
- Si, c'est le cas, répondis-je
- Ne t'inquiète pas, ici tout le monde est la bienvenue si Eva est d'accord. 
- C'est super, t'es le meilleur, répondit Eva
- Moi c'est Edgard, ajouta-t-il

- Je m'appelle Henry, et je ne vais pas vous mentir, je ne pense pas venir du même monde que vous.

- Pas du même monde ? C'est quelque chose de bien étrange. Vous pourriez nous en dire un peu plus ?
- Et bien me croyez-vous si je vous dit que je viens d'un monde où l'Extermination n'a jamais eu lieu et où je suis un modeste auteur. 

- Pas d'Extermination ? Auteur ? Vous voulez-dire que votre monde est civilisé ? demanda Edgard
- Comment ça civilisé ? Tu veux dire que notre village ne l'est pas ? rétorqua Eva
- Si bien sûr mais j'entends par là un monde où la planète entière est civilisé et vit en paix, lui dit-il.
- Tout le monde en paix je n'en suis pas si sûr. Malgré ça, cette description colle plutôt bien.

- Je suppose que tu as d'autres questions sur ce monde mais vu qu'Edgard est de retour il va falloir que tu nous aides. Aujourd'hui, c'est notre tour de garder les murs de la ville. 




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⏰ Dernière mise à jour : Jun 04, 2021 ⏰

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