Chapitre 2.

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«Il est beau n'est-ce pas ?»

Quoi ?

« Je me présente, Eileen» une jeune fille, assez grande,et très mince me fait un grand sourire.

Je n'avais même pas remarqué qu'elle était assise à côté de moi, disons que je ne fais pas vraiment attention à qui que ce soit. Pourquoi est-ce qu'elle me parle? Je n'ai pas besoin d'ami, je n'ai besoin de personne, je suis ici pour réussir, pas pour me créer un groupe d'amis qui pourrait me faire dévier du cursus scolaire.

Mon père a payé assez cher pour que je puisse entrer ici, et c'est très dur d'être accepté. Depuis que ma mère a disparu, mon père a toujours tout fait pour que je sois heureuse et que je puisse vivre mes rêves.

« Pas plus que ça » dis-je froidement.

«Tu n'as pas l'air commode dit moi! Allez arrête de stresser, je suis sure que tu te dis que tu ne veux pas d'amis car tu risques de rater ton année, crois moi ça n'arrivera pas.»

« Comment tu peux en être si sure?»

«Sans doute parce que tu es la seule ici qui a déjà un bouquin de croquis aussi énorme. Je vois un peu tes dessins, ils sont très beaux» elle entrouve mon carnet de croquis et tire sur une feuille. Je la stop net.

«Je ne te permet pas de toucher à mes affaires. Laisse moi tranquille tu veux? Pourquoi tu ne vas pas avec l'autre groupe de pimbêches las-bas ? Je pense que tu peux facilement t'intégrer.» lui dis-je en regardant vers la pimbêche au rouge à lévres beaucoup trop rose bonbon.

Je n'avais même pas remarqué qu'elle portait un jean ultra serré. Je vois le genre. J'achète du 32 pour faire croire à tout le monde que je suis maigre comme un clou et après je ne respire plus de la journé. Et puis sérieux, qui porte du rouge à lévres rose bonbon?

«T'es pas sérieuse là ?» Eileen se met à rire.

Je ne vois pas ce qui est drôle, ça me destabilise, je suis plutôt du genre à me renfermer sur moi-même. C'est ce que je fais le mieux.

Je ne lui répond pas et j'attend que le cours ce termine, pendant toute l'heure Monsieur Barney nous a répété, et re répété que nous étions très chanceux d'être ici.

Eileen quant à elle, n'a fait que gribouiller sur un bout de papier et consulter son téléphone portable. Elle m'exaspère.

Je range mes affaires dans mon sac, un vieu truc chiné dans une friperie et je sors de classe. Harry est adossé contre le mur en face de la salle.

Il me regarde de haut en bas, si il avait eu des fusils à la place des yeux je serais déjà morte. On dirais un serpent, il a l'air mesquin et j'ai envie de lui sauter dessus pour lui remettre les yeux en place et l'interdir de me regarder comme ça.

Biensur je ne suis pas comme ça, beaucoup trop gentille, beaucoup trop timide avec les garçons malheureusement. Suis-je réellement gentille?

Non je l'avoue je suis éxécrable. Je perd juste mon sang froid avec les filles alors que dés qu'un garçon porte un peu d'attention sur moi je prend peur.

Je sors de la salle et commence à marcher, je sens une présence et me retourne, Harry me suit.

What the hell ?

Il a un sourire narquois sur son visage, mais qu'est ce qu'il me veut ?

«Tu habite au campus?» fini-t-il par me dire dés que nous arrivons dans les escaliers. Il n'y a personne et il fait froid.

«Ah parce qu'il y a un campus?»

«Ouais, pour les élèves qui habitent loin ou qui n'ont pas de famille sur place. Paris est une ville cool mais si je serai toi je ne rentrerai pas seule le soir. »

«Je suis assez grande pour me débrouillez seule.»

Il s'approche de moi et m'arrête alors que je marche.

«On ne sais pas ce qui pourrais t'arriver» il me parle beaucoup trop près du visage, je sens son souffle sur moi. Il a une main sur mon épaule, cet inconnu me met beaucoup trop mal à l'aise et puis qu'est ce qu'il me raconte? Est-ce qu'il me menaçe?

Je n'ai pas le temps de lui demander il est déjà parti.

Je décide de me rendre à l'accueil où je retrouve la dame de tout à l'heure.

«Excusez moi ? Il y a un campus ici ?» j'essaye de me forcer à sourire.

«Oui, il est juste derrière l'école, il y a deux édifices, de 20 chambres chacun, soit 40 au total, une salle de reception pour les soirées étudiantes, un bar, et des douches, malheureusement commune. Les chambres se partagent à deux par contre. Les filles avec les filles et les garçons avec les garçons bien sur.»

« Il reste des chambres de libre?»

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