Blue Love (Hetalia school-fic + Pruhun) [FRENCH]

Chapitre 4

Eliaz qui avait déjà parcouru trois couloirs, c'était arrêté près de la cafétéria. Les mains posées sur ses genoux, il essayait de récupérer son souffle. "Bon sang! Pourquoi le coeur de cet abruti s'était mis à battre fort comme ça ? " pensa-t-il, embarrassé d'avoir filé de la sorte. Le pire dans cette histoire, c'est que son coeur avait lui aussi perdu le contrôle quand la proximité entre les deux corps était à son comble. Ça n'allait pas. Il secoua sa tête comme pour chasser ces pensées dérangeantes.

"Ciao Eliaz ! Ça va ? Tu es tout en sueur !" Fit une voix que le châtain put reconnaître entre mille.

Il redressa son menton et remarqua que son ami italien, Feliciano, lui tendait un mouchoir pour qu'il puisse essuyer sa transpiration frontale. Il était accompagné de Ludwig, qui était dans la même classe qu'Eliaz.

"Tiens, prends mon jus de pomme, conseilla Ludwig en lui tendant la canette.

- Ha... merci. Je te redevrai ça." dit-il en se saisissant du breuvage.

L'Hongrois ouvrit la canette et en but la moitié avant de soupirer un bon coup. Pendant qu'il s'essuyait ses babines, Eliaz remarqua à quel point les deux garçons qui se tenaient devant ses yeux étaient devenus proches. Ils s'étaient mis en couple il n'y a pas si longtemps que ça. Même s'ils essayaient de le cacher pour ne pas trop se faire remarquer, ce n'était pas difficile à deviner qu'ils s'adoraient l'un et l'autre, malgré leurs tempéraments très différents.

"Cela fait bien une semaine que vous êtes ensemble tous les deux, non ? interrogea-t-il ne pouvant pas m'empêcher de sourire.

- Chuut ! Pas si fort ! !" paniquèrent les deux amoureux, les joues rouges.

Après m'avoir emmener dans un coin isolé, le couple soupira un bon coup.

"Tu sais bien qu'ici, les... homosexuels ne sont pas souvent bien traités, rumina Ludwig.

- C'est pour ça qu'on garde notre relation secrète, quitte à mentir à tout le monde. Sinon, on serait victime de remarques déplacées, de moqueries, voire d'harcèlement ! expliqua Feliciano avec un air tristounet.

C'est vrai que dans ce lycée, le niveau d'ouverture d'esprit est assez faible. Le moindre "faux pas" et hop, on te pourrit la vie jusqu'à la moelle. C'est pour ça qu'Eliaz ne voulait pas l'intégrer... mais sa mère l'y a obligé. Et il ne peut rien contre elle.

Pour faire fuir ses mauvais souvenirs, le jeune Hongrois poussa un grognement.

"Je pense que tu n'as pas à t'en faire Feli! Si vous avez des ennuis, Ludwig te protégera. Après tout, ton copain en a dans le ventre, m'ecriai-je en faisant référence à la musculature de l'Allemand.

- Héhé oui en effet. Et il y en a pas uniquement au niveau du ventre", fit-il en montrant un sourire coquin accompagné d'un clin d'oeil.

Après ça, Ludwig, qui était rouge pivoine, bredouilla des mots incompréhensibles tellement il était gêné. Ce qui fit glousser Feliciano et Eliaz.

Puis, la sonnerie mis fin à la rigolade. Ludwig se sépara de son petit ami en lui faisant une brève et discrète bise sur le front, puis suivit Eliaz jusqu'à leur classe.

Une fois installé à leur place, la deuxième sonnerie qui annonçait le début du cours retentit. Au même moment, la porte de la salle s'ouvrit et laissa place au jeune Prusse, cartable à la main et veste sur l'épaule. Tout le monde avait les yeux ronds avec un air ébahi. À quand remontait la dernière fois que Gilbert s'était montré en classe ? Ludwig soupira, un peu exaspéré, mais finit par esquisser un sourire de soulagement. Quant à Eliaz, il le fixait, croyant voir un fantôme. Il le regarda jusqu'à ce qu'il rencontra les yeux mauve de l'adolescent à la chevelure argenté. Il tourna son visage aussitôt vers le tableau. Gilbert, ayant bien remarqué le malaise qui s'était installé entre lui et son ancien ami d'enfance, regagna sa place. Il s'assit, avec son bras maintenant sa tête, tournée vers la fenêtre, et le regard plongé vers une nostalgie oubliée jusque là.