"Ainsi comme Boileau, et son Art Poétique,
Ou bien comme Verlaine, en un bon symboliste,
Fais de tel à Horace et les poètes antiques,
En un chant didactique, allons ne soyez triste !"
CHANT I
Puissiez vous vous y faire, oui vous mon La Fontaine !
J'ai les idées vivantes et mes gorges en sont pleines.
Je ne suis point Malherbe, les rigueurs tyrannique !
Agréez en plutôt du désirs à apprendre,
La vive poésie et sa Femme mythique,
Oh rien d'érotique, n'allez là vous méprendre !
Avant d'être génie, soyons plutôt ignard !
La musique et Parnasse, sont les cymes de l'art,
On ne s'y fait donc à usure magique,
Mais seulement pratique, finesse des Pithyques.
Autant que les rigueurs, ainsi nous le permette,
Le travail est outils à l'esprit créateur.
Mais, tel dirait Boileau : "le talent et rigueur,
À deux font la symbiose, en magnifiant la tête".
Le talent est inné, mais point n'est le travail.
Alors on les conjuguent, les livres en éventails,
Et puis bonnes lectures et réguliers écrits,
Stimulent les savoirs, aiguiseront l'esprit !
CHANT II
Auprès de vos compagnes, je parles du Littré
Et l'ami Bescherelle, vous irez vous confiez,
À des mots si lointains, cachés dans l'archaïque,
Pour donnez en vos vers, la précision laïque,
Que moultes parnassiens, en ont prôné doctrine,
La richesse verbales, des mots, comme l'orfèvre,
Taillant et ciselant ! Ainsi telles des lèvres
Épousant paradis, la coupe la plus fine.
Que Zéphyr y vous guide, à vos vers somptueux,
Mais s'ajoute, d'évidence, rigueurs, l'inné talent,
Je ne suis Despote, mais pour le voluptueux,
L'érudit philologue et bien d'autres savants,
De vous seront semblable, si des lectures sont
Faites. Le livre est, bien sûr, maître du long savoir.
Vous avez toute clés, et vous devez m'y croire,
En ces chants bien rimés, en ces bonnes chansons !
CHANT III
Après bien des travaux, aux longs de vos esprits,
Les tons et décibels, sont à noter aussi !
Comme fête galantes, d'après l'ami Verlaine,
Festoyer sans musique, est gigue sans haleine.
Dansons et ripaillons aux rythmes des neufs muses !
Ne restons donc pas là, assis à la cambuse
Hébété par l'ennui ! Déclamons la musique,
De qui Jean Moréas, aux thèmes si mystiques,
Impose Cybèle, à ses vers et son lyrique.
Le poème est un long orchestre symphonique,
Où dans les envolées, détonne l'élastique,
De la harpe et sa lyre, que caresse l'aède,
Comptant bien d'épopées, à l'homme qui décéde.
De là comprenez vous, l'importance des notes,
Dans cette poésie. Et l'ange désinvolte,
Des frimas de la Nymphe, le séraphin se pâme,
Dans les ployantes musique, où s'y fond l'âme.
Le violon est un fleuve, où coule des arpèges,
Qui renaissent les morts. Pluton en devient beige.
CHANT IV
Bien sûr qu'il faut musique et bien d'inné talent !
Mais il manque à vos muses, encore un condiment.
Bien dur est à trouver, il se vit en l'olympe !
Il est dans les nuées où le Rublicond grimpe,
Parmi de belles femme, et j'y pense : Aphrodite !
Il faut chercher l'amour ! Alors deçà médite !
Ballade sans Vénus, à la rime qui flanche,
Mais si l'amour préside, en l'un de vos poème,
Fruité sera l'envie, pour l'homme qui s'épanche,
L'oreille toute ouïe et sera sûr qu'il aime
Votre chanson de geste. Voilà ce qu'il vous manque !
Alors travaillez y, allez à Salamanque,
Parsemez vous en villes, pour ainsi voyager !
Car l'enfant qui vous mords, taitant votre mamelle,
Ne peut vivre encore, sans amour à prier,
Où la vie serait fade et pleine de séquelles !
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Inspiré de deux manifestes poétiques : Art poétique de Boileau (sept chant) et Art poétique de Paul Verlaine, poème fixant l'idée symboliste. En voici celui de Verlaine et Boileau regroupé, mais de mes mots ! En espérant que ça vous plaise...
Arthur Rosellier
