La foule scandait déjà son nom, le combat allait débuter dans une heure à peine et déjà, le colisée était plein à craquer. Ce vendredi treize marquait un événement spécial, celui du dernier combat de Lyam. Dans une ou deux heures, il sera peut-être mort. Cette idée ne quittait pas sa tête tandis qu'il se préparait mentalement. Il était assis sur son banc, au milieu de pleins d'autres gladiateurs. Une tension palpable régnait entre eux. L'adversaire de Lyam n'avait toujours pas été décidé. Il le sera trente minutes avant le combat, pour l'effet de surprise comme disait le maître. Tous redoutaient l'annonce du combattant, tous redoutaient Lyam. Un garçon d'1m70 tout au plus pour 60kg tout habillé mais qui n'avait jusque-là jamais perdu un seul combat, la preuve étant qu'il respirait encore après 19 combats. Personne ne savait comment cela était possible car les gladiateurs ne pouvaient pas assister au match en tant que spectateur, encore une volonté de « surprise » du maître.

Certains se souvenaient de cet enfant frêle et craintif qui était arrivé pour la première fois au colisée, il avait été vendu au maître par ses parents qui ne pouvaient plus s'occuper de lui car écrasés par les dettes. D'ailleurs, une partie des revenus des victoires de Lyam leur revenaient. Une de ses personnes qui avait vu Lyam arrivé est Jacob, Jacob le « Colosse » comme on l'appelait ici-bas. Un homme de plus de deux mètres pour 150 kg. Un véritable mastodonte qui écrasait ses ennemies à la puissance de ses énormes mains. Ses combats ne duraient jamais bien longtemps car il ne lui suffisait que d'une seule gifle pour décoller la tête du corps d'un gladiateur. Une rumeur disait même qu'un jour, la gifle fut si puissante, que la tête de son ennemi vola jusqu'au tribune.

Jacob vint tenir compagnie à Lyam, ils s'étaient tout de suite bien entendu. Jacob n'avait pas beaucoup de combat car ils étaient trop expéditifs contrairement à ceux de Lyam qui duraient plusieurs dizaines de minutes, aussi cela faisait bien un moi qu'il n'avait pas combattu. Jacob en était à 18 victoires consécutives, soit une de moins que Lyam qui était pourtant arrivé plus tard. Tout le monde connaissait du fait de la rumeur les capacités de Jacob, et puis elles n'étaient franchement pas dure à trouver. Cependant, la confirmation fut établie par un gladiateur qui avait illégalement réussi à visionner un combat de Jacob. Malheureusement la nouvelle se répandue jusqu'aux oreilles du maître qui le fit écarteler devant tous les gladiateurs en signe de « démonstration ».

Jacob vint s'assoir à côté de Lyam dans un grincement mais Lyam resta impassible, plongé dans ses pensées. Ils restèrent ainsi sans parler, regardant tous les deux le bout de leurs sandalettes. Soudain un autre homme leur fit face, un sourire joueur dessiné sur son visage pâle. C'était Julius, un homme aussi grand que Jacob mais en beaucoup plus fin, malgré qu'il restât athlétique. Julius était lui aussi craint de tous, il semblait être ici depuis toujours et cumulait 52 victoires consécutives. Lorsqu'il avait atteint les 20 victoires il décida contre toute attentes de rester. Depuis il était perçu comme un sanguinaire. On ne connaissait pas plus sa manière de combattre que celle de Lyam mais on une rumeur qui circulait disait que ces combats étaient de véritables pièces de théâtre, personne ne sut pour autant ce que cela signifiait. Il combattait toutes les fins de moi dans un cadre exceptionnel, tout était grandiose et la foule était en folie. Lors de ses combats, les murs de l'arène tremblaient à cause du bruit des supporters. En plus de des rumeurs sur Julius, son adversaire devait résister à la pression des supporter et à tout ce bruit. Pour ainsi dire, les chances étaient minces pour le malheureux.

A eux trois, ils formaient le trio de légende. Ces trois hommes étaient pour les autres invincibles et tombés contre eux étaient la mort assurée. Certains gladiateurs refusaient même de combattre contre eux et étaient alors exécutés et écartelés pour ne pas s'être plié aux ordres. La durée moyenne de vie dans cette arène était de 5 combats, ceux qui sont ici sont sois des prisonniers, sois des hors-la-loi ou bien tout simplement des fous en quête de frissons. Ces derniers sont souvent les plus dangereux car ils ne craignent rien et foncent sans réfléchir sur leurs adversaires.

LyamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant