Je me réveille dans une chambre complètement blanche. J'ai des tas de tuyaux reliés à mes bras. Un bouquet de roses rouges est posé sur une table. J'arrache tous ces fichus tuyaux. Où je suis ? Est-ce que je suis dans un asile ? Il faut que je m'échappe. Mais s'il faut ils vont me relâcher ? Je ne peux pas prendre ce risque, le risque d'attendre. Je me dirige vers la fenêtre, elle n'est pas fermée à clé. Apparemment je suis au deuxième étage, il ne va pas falloir que je tombe. J'y vais tout doucement, en évitant les fenêtres, une vraie James Blondes. Une fois arrivée en bas par miracle, je suis pieds nus avec cette drôle de robe que l'on met quand on est à l'hôpital. Il n'y a personne. C'est très bizarre, mais maintenant que je suis sorti, qu'est-ce-que je fais ? Et plus exactement je vais où ? Si je vais chez mes parents ils me renverront ici. Si je vais chez Alicia, Emma ou Rose ... je pense qu'elles ne veulent plus me voir.
« Je ne t'ai pas trop manqué ?
Je me retourne et là, devant moi ...
-Lucifer !
-Si tu veux savoir moi tu m'as manqué.
-Euh ...
-Non laisse tu n'y es pour rien ils t'ont bourrés de calmants.
-Pourquoi sa ne m'étonne pas ...
-Tu savais que quand on est en manque de sommeil ...
Je commençais à marcher pour partir de cet endroit et Lucifer me suivait. Je dois vous avouer que je n'étais pas malheureuse de le voir aujourd'hui, je me sentais moins seule. En vérité, malgré qu'il soit horrible, il y a des moments où il est sympathique et même drôle !
-... on a les ongles qui jaunissent et qui sautent et, on perd ses cheveux.
-Ah ok. Je n'avais pas trop envie de l'écouter. J'aperçu une boutique de vêtements.
Mais oui ! Je me dirigeai directement, je pris des chaussures, un jean, un tee-shirt et une veste. Le petit problème c'est que je n'avais pas d'argent. Il allait falloir que je vole. J'allais dans une cabine d'essayage, mais bien sur Lucifer est resté dehors. Il a fallu que j'enlève tout les antivols grâce au ciseau que j'ai aussi piqué à la caissière, je vérifiais qu'il n'y avait personne et je couru vers un endroit sûr. Maintenant que je passe inaperçue, où vais-je bien pouvoir aller ?
« Pourquoi pas dans le restaurant 4 etoiles là bas ? proposa Lucifer
-Quoi ! Et avec quel argent ? Pourquoi pas chez le président tant qu'on y est ?
-Autrefois les gens coupaient des bras ou des jambes aux orphelins pour que les passants prennent pitié et leur donne de l'argent. Bien évidemment l'argent revenait au propriétaire des enfants.
-De un, je refuse de me couper un bras ou une jambe et de deux je ne t'appartiens absolument pas.
-De mon point de vue ... »
Je ne le laissai pas finir, il fallait que je trouve un endroit pour passer la nuit. Et puis qu'est-ce-que j'allais bien pouvoir manger. Dans un quartier, il y avait un motel et un restaurant. Il suffisait que je fasse la pauvre petite fille abandonnée pour avoir une chambre et que je parte une fois que j'aurai fini mon repas. Aujourd'hui il y avait beaucoup de monde, je m'assis à une table, une serveuse arriva :
« Qu'est-ce-que tu veux gamine?
Elle mâchait un chewing-gum et tenait un petit carnet avec un stylo. Le cliché de la serveuse ...
-A première vue, elle vit seule, n'a pas de vie sexuelle, dépressive, et pour noyer sa peine elle mange, déclara Lucifer ...
-Je vais prendre un hamburger et des frites.
Elle partit puis revint avec ma délicieuse commande.
-Comment peux-tu manger cela ? C'est gras et plein de produits industriels, me raconta Lucifer
-C'est pas compliqué, tu ouvre la bouche et tu prends une bouchée...puis tu mâche ... Il est vraiment délicieux !
-Tu es vraiment pathétique.
-C'est pas toi qui n'a pas manger depuis ... je ne sais pas depuis quand.
-Oui mais ce n'est pas moi qui est en train de me faire passer pour folle.
Je me retournai et tous les gars du bar s'étaient retournés pour me voir parler toute seule. J'étais tranquille avec Lucifer. Jusqu'à que la télé s'allume sur les infos.
« Aujourd'hui une jeune fille du nom de Manon Lesdest, est portée disparue, après s'être évanouie dans son collège, elle a été conduite à l'hôpital Saint-Germain, la dernière fois qu'elle a été aperçue c'était dans une petite boutique de vêtement. Une image de moi avec les nouveaux vêtements. Si vous l'apercevez merci de prévenir le numéro qui vas suivre, une récompense sera offerte pour tous renseignement. »
J'avais l'impression d'être un chien que l'on recherche ! Puis je vis mes parents pleurer en me suppliant de revenir, mes amies aussi mais je n'étais pas dans un asile !
J'étais déjà partie quand tous ces alcooliques se rendent compte que j'était la fille des infos. Il fallait que je retrouve Charlie.
« Mais qu'est-ce-que tu fais ? me demanda Lucifer
On s'était arrêté dans une petite rue sombre car il faisait nuit, je n'avais pas put beaucoup manger, ni boire et ni dormir.
-Je rentre.
-Pourquoi ?
-Parce que je n'étais pas dans un asile mais dans un hôpital et puis ça fait du mal à mes proches de me savoir dans la rue.
-On s'en fiche des autres, on s'amuse bien toi et moi, non ?
-Oui mais...
-Il n'y à pas de MAIS ! M'interrompit-il.
-Calme-toi. Il s'approchait dangereusement de moi mais je restais calme car je savais qu'il ne me fairait rien.
-Tu reste avec moi.
-Non Lucifer. »
D'un seul coup quelque chose m'empêcha de respirer, je toussais de toutes mes forces pour reprendre mon souffle mais rien, je savais que c'étais Lucifer qui faisait ça. Je me souvenue que pour enlever les antivols des vêtements j'avais du piquer un ciseau. Je le sortis de ma poche et me le planta dans le ventre. Il disparut, et à la place je vis Charlie un peu plus loin.
J'ai froid, faim et j'ai vraiment envie de dormir. Mais je ne peux pas ... tout ce sang qui tombe de mon corps. Et l'homme que j'aime qui court vers moi pour m'aider. Ma vision est trouble, la seule chose que je vois c'est mon petit Charlie qui hurle de rester éveillée et puis la seule chose que je peux voir à présent c'est les étoiles bien haut dans le ciel. Elles sont si belles ...
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La vie ou la mort ?
Teen FictionVoici moi histoire, moi la folle de service. Lucifer mon "pote" imaginaire, celui avec qui je partage les quatre murs de ma chambre. Lui qui s'amuse à me détruire plus que je ne le suis déjà. Mais pourtant, avec lui je suis moins seule.