Cela devait bien faire au moins 1 heure, non, peut-être même 2 heures que je tombais en discontinus dans ce noir des plus total. Bizarrement, un sentiment de sécurité pris place ; en même temps qu'un sentiment de plénitude et du réconfort. Je me sentais étrangement bien dans ce vaste étendu obscure. Je n'avais plus peur de rien, je me sentais détendu, relaxé, ...bien en somme.
Au bout, de ce qu'il me semblait être une éternité, je commençais à avoir un sentiment d'oppression, comme un point au niveau de ma cage thoracique. J'avais comme une impression suffocation. Ce sentiment dura peut-être 10, ou alors 15 minutes avant que de la peur et de l'insécurité ne m'envahissent. Je ne me reconnaissais plus. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivais. Pourquoi je ressens ça, pourquoi ? Pourquoi j'ai l'impression de suffoquer ? Pourquoi ? MAIS QU'EST CE QU'IL SE PASSE BORDEL ?!!
D'un seul coup, je sentis tout mon corps chuter de plus en plus vite. Et plus je descendais, plus je ressentais une sensation de froid horrible, effrayante, ...angoissante. Je ne savais pas ce qui allait m'attendre en descendant plus bas. Allais-je chuter, encore et encore, ou bien allais-je m'écraser sur le sol. Enfin s'il y en a un ? Après cette interrogation, je commençais à ne ressentir plus aucunes émotions, plus aucuns sentiments. La peur, ...l'inconfort. Plus rien. C'est comme si j'étais vide de l'intérieur, comme si on avait aspiré tout en moi, tout ce qui me caractérisait ; mes émotions et mes sentiments. Je n'étais plus qu'un corps, fait de chair et d'os, sans plus aucun souffle de vie, plus aucune once d'humanité ; tombant de plus en plus bas, ...sans pouvoir s'en sortir. J'en étais bloqué, coincé.
Au même moment, des larmes roulèrent sur mes joues sans que je ne puisse expliquer pourquoi. Puis je fermis instinctivement les yeux. A ce moment, je vis un homme, un jeune homme pour être plus précis. Il devait avoir mon âge un peu-près, peut-être même plus jeune d'une ou deux années. Il était blond, les cheveux rasés en dessus pour ne laisser qu'une fine épaisseur au-dessus ; aux yeux d'un vert émeraude magnifique. Il était vêtu d'un simple jean bleu, avec un t-shirt blanc et d'une chemise en guise de veste.
"Il est si beau." pensais-je toujours larmoyant. Au bout de quelques minutes, je remarquais qu'il ressemblait énormément à quelqu'un que je connaissais. Attend mais... attends, comment n'ai-je pas pu le reconnaitre tout de suite ?
-"Aloïs ... ? ALOÏS !? ALOÏÏÏÏÏÏS !" criais- je crescendo. Je réouvris les yeux d'un seul coup et regardais autour de moi tentant, de le trouver. Les yeux mouillés par mes larmes, j'avais un espoir d'enfin le revoir. Malheureusement, il n'était pas là, il n'était pas avec moi ...à ma grande tristesse.
-"POURQUOI !? ALOÏÏÏS ! REVIENS ...s'il te plaît..." dis-je en espérant qu'il m'entende... malheureusement je crains qu'il ne puisse. J'étais toujours dans cette obscurité complète, ne sachant même plus si je tombais encore ou non. Et cela m'était bien égal. Tout ce que je souhaitais c'était le revoir, ...lui. Dans un désespoir, je refermais les yeux, croyant que je pourrais le revoir. Mais rien ...je tentais alors, de me calmer et de me reposer, ne serait-ce qu'un peu.
Après un certain, je me re-réveillais, je ne savais pas combien de temps j'avais bien pus dormir, mais tout ce que je pouvais affirmer, c'était que j'avais toujours les yeux humides et possiblement rouges. J'avais dû pleurer pendant mon sommeil. Sûrement après avoir dû repenser à Aloïs. Je remarquais ensuite, que j'étais allongé, ...comme sur un sol.
- "Il y avait donc bien un sol" dis-je pour moi-même. Je me levais puis commençais à avancer dans cette obscurité. J'avançais sans trop savoir où j'allais, j'avais sûrement fait 4 fois le même tour. Au bout de ce que je suppose être 30 minutes, je vis une faible lueur au loin. J'avançais vers celle-ci avec détermination et espoir. Je me demandais ce que cela pouvait bien être. Je me posais sûrement trop de questions. Il ne pouvait rien m'arriver, ce n'est qu'une lueur. Puis... je n'ai rien à perdre.