New-York,
Le trois décembre
Cher Paul,
Aujourd'hui, je t'écris cette lettre en tournant en rond, j'ai peur qu'avec le temps on s'éloigne je sais que déjà je suis une personne qui n'a pas d'assurance et qui se méfie des gens qui l'entourent.
Tu m'appelles pour me rassurer, tu m'envoies des photos, des messages mais le soir, quand je finis mon travail, personne ne m'attend à la maison. Je me pose des milliers de questions, j'attends ton appel avec mon téléphone à la main mais des fois, ça m'énerve parce que je ne peux pas partager des moments avec toi ni entendre ta voix en vrai.
Je sais que tu as beaucoup de sentiments pour moi, moi aussi mais je suis seule.
Alors, le soir, je sors sur ma terrasse en regardant les étoiles et en écrivant des textes sur toi mais je ne voudrai jamais que tu les lises car j'ai trop peur que tu me prennes pour quelqu'un de fou, quelqu'un qui n'aime pas te voir ou quelqu'un qui est maladroit.
Je te l'avoue, parfois, je peux être dure et je m'en excuse. Quand le matin arrive et que je regarde mon téléphone, je souris bêtement car je vois un message de ta part. Celui-ci me fait très plaisir, je rigole avec moi-même. Du coup, souvent, pour oublier la distance qui nous sépare tu me sors des blagues et c'est comme si tu étais près de moi.
Quand les vacances commencent, je suis très contente parce que je peux enfin te rejoindre à Londres. Là, on peut enfin passer des moments tous les deux mais je t'avoue, même si j'ai confiance en toi j'ai peur que quelqu'un me remplace.
Mais tu me prouves tous les jours que tu tiens vraiment à moi et je me sens bien avec toi.
Danièle