Après une bonne heure de trajet, nous arrivons devant une grande forêt dont l'accès est bloquée par une gigantesque barrière en fer sur plusieurs mètres de haut. Super glauque. Franchement cool. Je descends, et je saisis ma valise et j'avance vers les autres adolescents présents avec moi. Le bus repart dans le même vacarme qu'il était arrivé sur le parking, laissant derrière lui un monstrueux nuage noir. Une jeune femme vient nous ouvrir le portail. Elle doit avoir vingt-cinq ans tout au plus. Elle serre les autres dans ses bras, et fronce les sourcils en me fixant le front. Elle se dirige vers moi et se présente chaleureusement. Elle s'appelle Amandine, c'est la directrice du pensionnat. Elle nous invite à entrer et le portail se ferme automatiquement derrière nous. Nous déposons nos bagages dans un petit local, et petit à petit mes camarades de bus retirent leur affaires, laissant dévoiler certaines choses plus qu'étrange. Le garçon brun aux lunettes de soleil, à en réalité les yeux verts. Non attendez, ils sont bleus. Ils viennent de changer de couleur ils sont roses. Mais, c'est irrationnel. La jeune fille punk sort quand à elle une petite bête à poil de sa poche, et ça ressemble étrangement à un rat ou un souriceau. La fille au teint blafard, relève la tête et rien ne change dans son comportement. Le garçon blond reste normal. Amandine nous guide jusqu'à une grande salle où tout le monde est réuni. Il doit y avoir une trentaine d'autres personnes. Tous se retournent vers nous. Je me fige quand je vois leur regard à eux aussi, figés sur mon front en fronçant des sourcils. Il y a un grand silence, c'est assez embrassant. Je me dépêche de m'asseoir, tandis que quelqu'un réclame l'attention. Immédiatement, tout le monde se retourne vers la directrice. Elle est derrière un grand buffet sur lequel est posé une coupe. Elle commence alors un discours de pré-rentrée :
" Bonjour, bonjour à toutes et à tous ! Je suis heureuse de vous retrouvez cette année encore pour que l'on soit ensemble encore une fois de plus. Cette année va être encore meilleure que la précédente. De plus, nous avons une nouvelle parmi nous, je vous demanderai donc d'être bienveillant et de lui faire découvrir l'internat avec toute la gentillesse que je vous connais. Est-ce que quelqu'un parmi vous souhaiterez se proposer pour la première heure de partage avec Élisabeth, étant donné que son nom n'est pas inscrit encore dans la coupe ? Peter, tu veux bien ? Super ! On va commencer sans plus tarder l'heure de partage. Elisabeth tu pourras me rejoindre avec Peter dans mon bureau s'il te plaît. "
Tout paraît presque normal, mais il y a quelque chose qui me dérange. Je me lève et je rejoins Amandine. A ses côtés se trouve la garçon blond du bus, c'est sans doute Peter. Amandine ouvre une porte à côté de la grande salle et nous nous retrouvons dans ce que je suppose être son bureau. Elle m'intime de m'asseoir.
" Bonjour Elisabeth, bienvenue à PennHouse ! J'ai plusieurs choses à te dire pour commencer.
-Je préfère qu'on m'appelle Beth, si ça ne vous dérange pas, Elisabeth ça fait un peu trop bourge pour moi.
-Très bien, Beth. Et tu peux me tutoyer comme tout le monde ici. Tout d'abord je veux que tu saches qu'ici nous sommes une grande famille avant d'être une école. Je sais que tu es venue ici grâce à ta professeure de français. Elle a vu que tu étais hors du commun. Je ne sais pas comment aborder ça avec toi. Tu as sûrement déjà entendu des histoires totalement improbables sur les vampires, les loups-garous, les fées, et tout les autres mythes. Et bien, ces histoire sont en parties vrai. Enfin, dans la limite du raisonnable. Il existe deux mondes, le monde tel que tu le connais, celui des normaux, des humains, et le nôtre. Et selon ta configuration cérébrale, qui est bloqué, nous en avons déduit que tu es sûrement une des nôtres. C'est pour ça que tout le monde te dévisages en fronçant les sourcils.
-Vous êtes franchement hyper drôle. Vous êtes super comique, lancez-vous dans le stand-up. Je suis tombée dans un asile de fous, et pas dans un pensionnat de jeunes délinquants. Quelle foutue merde.
-Je comprend ton scepticisme. Peter, appelle Marcus. D'urgence. Il doit être juste derrière la porte, j'avais doublé ta réaction au cas-où tu ne me crois pas. "
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MurkyFalls
RomanceLa vie n'a comme limites que celles qu'on lui accorde. C'est ce que me répéter ma mère quand j'étais enfant. Chaque fois que j'avais peur ou que quelque chose me semblait impossible, ma maman me répéter cette phrase. La vie n'a comme limites que cel...