L'amour à la folie

147 7 3
                                    

Les coups sur la porte ne cessent plus, de coups puissants et des voix, des voix d'homme, graves et fortes m'ordonnant d'ouvrir la porte. Je suis terrorisé, blottit dans un coin du salon. Je ne peux plus bouger, et eux ne peuvent rentrer. Je sais pourquoi ils sont venus me chercher, je sais qu'ils me prennent pour un malade, un psychopathe, un tueur... Ce n'est pas ma faute si j'en suis arrivé à ce point. Je ne pourrais expliquer pourquoi j'ai autant dérapé, pour cela il faudrait je parle de toute ma vie et d'elle, oui, d'elle... Et je me remémore une nouvelle fois tout ce qui s'est passé ces dernier jours...
Il y avait eu Gina, "Mi amor". Elle était ce qui m'était arrivé de plus beau. Je l'avais aimée comme un fou, plus que ma propre vie. Ça avait été un véritable amour, fort, passionné et grandiose, un de ces amours que vivent les jeunes adultes, car à cette époque je n'avait que tout juste juste dix-neuf. Et puis le drame. Du jour au lendemain elle m'annonça qu'elle ne voulait plus de cette vie, de ce futur avec moi, elle avait pris un grande décision. La séparation avait été brutal, sans adieu. Trois ans sans elle, trois ans de chagrin, trois ans avec la haine et aucune explication. Puis la stupeur en rentrant du travail... Je l'aperçus, dans la rue, vêtue d'une robe de none noir et blanche ainsi que d'une cornette; elle était accompagnée de deux autre sœurs. Je ne pus voir que ses mains et son visage, mais je savais que c'était elle, ses yeux, sa bouche et ce grain de beauté si particulier sur la pommette. Je voulais qu'elle m'expliqué j'étais intrigué de la rencontrer là, à Kamenge, alors que je pensais qu'elle était retournée dans son pays... Et j'eus envie de les suivre, Gina et les deux religieuses.

Je marchais derrière elles, discrètement, pendant une bonne demi-heure, jusqu'à ce qu'elles arrivent devant un bâtiment, je reconnus le couvent, avec son grand clocher. J'avais retrouvé "mi amor", je voulais des réponses, je l'appelai, elle se retourna avec stupeur et effroi. Je commençai à hausser le ton mais pas de réponse, elle restait muette et cela m'agaçait plus encore. Ensuite tout devint flou, je voulus la saisir par le bras, je dus gifler, violemment, une des soeur qui avait voulus s'interposer, elle était tombée, elle ne bougeait plus, les deux autre terrifiées l'avaient secouée mais elle ne se réveillait pas. Elle me regardèrent toute les deux, avec un air horrifié et voulus me fuir. Fou de rage j'en rattrapai une, je me répétais qu'il ne fallait surtout pas qu'elle parle, sinon j'allais finir en prison.

Ensuite, ça devint encore plus flou, comme si ça n'avait pas été moi. Mes mains se refermèrent sur son cou, elle voulait hurler mais aucun son ne parvenait à sortir de sa bouche, son visage changea de couleur, ses yeux sortirent de leurs orbites, puis son corps se fit sans vie entre mes mains. En même temps mon regard cherchait Gina, mais je ne la trouvait pas, j'étais fou. Mes yeux se posèrent sur un téléphone, tombé pendant l'altercation, je le ramassai. Pensant qu'elle possédait peut-être d'autres effets personnel, je fouillais sous sa robe, elle avait un trousseau de clés je le saisi : c'était un acte totalement insensé, ce portable, resté dans mon appartement, leur permettraient de me retrouver en pistant le téléphone. Mais sur le coup, je ne réfléchis pas vraiment, j'étais encore dans une état secondé je rentrai chez moi et sombrai dans un profond sommeil.

Ce ne fut que le lendemain, en me réveillant avec une mal de crâne, que je me rappelai les évènements de la veille. J'étais complètement paniqué, j'allumai la télé et je vis qu'on ne parlait que de moi, du meurtre que j'avais involontairement commis. Je pensai à Gina, qui me croyait coupable, elle m'avait fui et c'était moi qui m'était retrouver dans cette situation complexe. À ce moment-là, une rage m'envahit : je pris les clés, supposant que c'étaient celles du couvent. Je cherchais une solution, je voulais m'expliquer avec elle, alors j'attendis qu'il fasse nuit et je rentrai, grâce aux clés, dans le bâtiment silencieux et froid. Personne. J'allai directement à la chapelle, j'étais persuadé qu'elle s'y trouverait. C'était le cas : elle était là, à genoux, en train de prier. Je m'approchai doucement mas ma respiration me trahit, elle se retourna, apeurée, tremblante, les yeux rougis par les pleurs. Je me jetai sur elle, l'incendiai de reproches : c'était sa faute ! Ses cris de détresse résonnaient dans le haut du plafond de,la chapelle. Je voulais que ça s'arrête, les autres allaient arriver, alors j'attrapai un chandelier et je la frappai. Une fois, puis une autre, encore et encore, partout de plus en plus fort, je ne pouvais plus m'arrêter, le sang coulait, de même que ma rage... Fin de notre histoire, fin de ma vie...

Aujourd'hui, rampant sur le sol de mon appartement, je regrette, je ne saurai jamais pourquoi, mais je sais que sur le coup je me suis senti soulagé. Elle avait payé pour le mal qu'elle m'avait fait. À cause d'elle, je n'ai plus retrouvé l'amour, à cause d'elle j'ai sombré dans la folie, à cause d'elle j'ai tué trois personnes... Un grand fracas me sort de mes pensées. Ils viennent d'abattre le mur du hall afin d'entrer, ce n'est plus qu'une question de secondes. Je n'ai plus le choix, je ne peux plus faire marche arrière. S'ils m'arrête, j'irai en prison pour le reste de mes jour, c'est impossible. De tous, je serai considéré comme une criminel, alors que je ne suis qu'un homme pris au piège d'un amour fou. J'aurais beau raconter mon histoire, personne ne le croira. Non, je ne peux me résoudre à accepter cette fin tragique.

Gina, m'a un jour dit, en italien : "Buttarsi a mare per paura della pioggia" qui signifie "Se jeter dans l'eau par peur de la pluie". Et c'est en pensant à ces mots que mon corps bascula par la fenêtre du septième étage de mon appartement.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------
Voilà, voilà
J'espère que vous avez apprécier (pas trop violent ?). C'est court et sans suite, une nouvelle quoi... J'ai pas encore le courage d'écrire une grande histoire, même si j'ai pas mal d'histoire en tête ! J'essayerai de poster d'autre petits et courtes histoires et qui sait ? Peut être une fiction une jour !!
N'hésitez surtout pas à commenter, ça m'aide beaucoup... Je pense que j'ai fais le tour, j'attend vos avis avec impatience !
Bisous, bisous..

L'amour à la folieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant