Chapitre 13 : La réaction de Dylan

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Ils rejoignirent le Rock'n'Roll Coaster, qu'Emma mourait d'envie de faire. Dylan la suivit pour lui faire plaisir et ne fut pas déçu du voyage. Ils en sortirent décoiffés, les yeux écarquillés, mais en riant de bon cœur.

— Ok, admit Dylan, c'était marrant !

— Tu devrais me faire confiance plus souvent !

Il n'avait pas encore remis sa casquette ni ses lunettes et Emma put admirer son visage angélique en souriant. Il la faisait complètement craquer. Et elle sentait que c'était réciproque. Elle se dressa sur la pointe des pieds pour passer ses bras autour de son cou, quand Dylan la repoussa brusquement.

Tu fais quoi ? lui demanda-t-il.

Emma fut complètement décontenancée par sa réaction. Que lui arrivait-il ?

— Je... Je voulais juste t'embrasser, mais...

— T'es folle ? On peut pas s'embrasser ici ! N'importe qui pourrait nous voir et je veux pas être vu avec toi.

Emma prit sa dernière phrase comme une claque.

— Pardon ?

Si elle rougissait à présent, c'était de colère. Dylan sembla réaliser ce qu'il venait de dire et il remit ses lunettes et sa casquette avant d'ajouter en lui posant une main sur le bras :

— Non, c'est pas ce que je voulais dire, je...

— ...veux pas être vu avec moi, j'avais compris la première fois, merci.

— Emma, sois pas comme ça...

— Comme quoi ? Comme une fan stupide ? T'inquiète pas pour ça, là, tout de suite, je suis pas ta plus grande fan.

Elle tourna alors les talons, les larmes lui montant aux yeux. Il était hors de question qu'il la voit pleurer. Et puis, il était hors de question qu'elle pleure tout court. Pas pour un idiot qui se croyait tout permis juste parce qu'il était connu. Elle était une personne avec des sentiments, et il venait de les écraser comme si ça n'avait aucune importance

Il la rattrapa et la força à se retourner vers lui.

— Pourquoi tu réagis comme ça ?

— Tu rigoles j'espère ? Hier tu me fais tout un discours comme quoi je suis spéciale, que je te fais te sentir libre et que tu veux continuer à ressentir ça avec moi, et aujourd'hui tu veux plus être vu avec moi ? C'est pas moi qui ait une réaction déplacée, excuse-moi !

Elle reprit son souffle, mais la colère s'était emparée d'elle. Les mots d'échappaient de sa bouche en un flot ininterrompu de paroles.

— Je me sentais tellement bien avec toi et là... t'as tout gâché.

Elle donna un coup d'épaule en arrière pour récupérer son bras et s'apprêta à repartir, mais il lui restait une dernière chose à lui dire :

— Si tu voulais vraiment être juste un garçon qui rencontre une fille et qui l'aime bien, tu n'aurais jamais dit un truc pareil. C'est pas parce que tu es connu que tu as le droit de traiter les autres comme de la merde.

Avant qu'il ait pu ajouter quoi que ce soit, elle tourna les talons et s'éloigna, le cœur au bord des lèvres.

Il n'y avait personne autour d'eux, et Emma s'en était bien assurée avant d'essayer de l'embrasser. Qu'il la repousse de la sorte et la fasse passer pour une moins que rien l'avait achevée. Il fallait qu'elle parte au plus vite si elle ne voulait pas fondre en larme devant lui. Elle envoya un message à ses amies pour les retrouver, ne sachant pas que faire ni où aller. Elles l'attendaient devant une des boutiques de Main Street, alors que Philippa essayait de convaincre Margot de ne rien acheter. Quand elles la virent arriver, la mine déconfite, elles se précipitèrent vers elle, affolées.

— Il s'est passé quoi ? s'écria Philippa.

— Je suis partie.

— Quoi, déjà ? Mais pourquoi ? renchérit Margot.

— Laissez tomber, j'ai pas envie d'en parler.

Margot et Philippa la prirent dans leurs bras et l'emmenèrent manger à la Pizzeria Bella Notte pour lui remonter le moral. Mais rien n'y faisait, le cœur n'y était pas. 

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