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Aujourd'hui, pour une fois en me levant ce matin, je respirais la joie de vivre, j'avais presque envie de chanter et de crier sur tout les toits. J'avais fini de m'occuper des quatres grands salons de cette maison, ainsi que des salles à manger, la cuisine et certaines chambres. Il ne m'en restait plus que trois. Celle de Miriame, celle D'Eli et bien évidemment, j'ai gardé le pire pour la fin. Celle de Monsieur Mickael. Quand j'ai fait la chambre de leur frère aîné, Alec, il n'était pas là pour mon plus grand bonheur. Madame a jugé bon que je ne m'occuperai que des chambres de leur enfant car sa confiance en moi n'est pas assez grande pour me laisser s'occuper de leur chambre, c'est à dire elle et son mari, faut dire que cette décision ne me déplaît en aucun cas.

Je toquais à la porte de Mademoiselle Miriame et attendu quelques secondes, même pas un seul bruit. Je répétais mon geste et attendu, toujours rien. Je soufflais d'agacement ! Mon dieu, elle est sourde ou quoi!

Je refis mon geste et cette fois-ci une réponse me fut parvenue.

- J'arrive !

Elle ouvrit la porte et retourna aussitôt à ses occupations, en clair, s'allonger sur son lit et écouter la musique. Je regardais l'état déployable dans lequel sa chambre était et faillu m'étouffer avec ma salive. Comment avait elle fait pour en arriver là ? Je me souviens qu'à peine hier sa chambre était super bien rangé plus que c'est MOI même en personne qu'il l'avait faite. En plus, elle ne connait même pas la politesse cette petite fille pourri gâté ! Et voilà qu'elle vient de gâcher ma bonne humeur, j'avais près qu'envie de lui cracher dessus. Elle se retourna subitement vers moi.

- Essayez de voir si vous ne trouvez pas mon tailleur pantalon  ainsi que mon collier Pandora, je ne le retrouve plus !

Je me contentais de hocher la tête. Et voilà qu'elle me donnait des ordres, elle croît vraiment que je vais lever le petit doigt rien que pour chercher ses objets disparus qui coûte une fortune, sûrement pas. D'ailleurs ça doit sûrement être la raison pour laquelle elle a remonté sa chambre de cette façon. Je reprenais mes esprits et me mit à tout réarranger, un travail que j'ai fait à peine HIER!

Après au moins quarantaine cinq minutes, je quittais enfin sa chambre pour rejoindre celle de Eli, je souriais d'avance, elle me remontera sûrement le moral.

J'arrivais devant la chambre de la seule personne agréable de cette maison et toquais. Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit sur sa petite bouille encore endormie.

- Bonjour Rose! Me salua t'elle tout en se frottant les yeux.

- Salut ma petite Eli, sais tu que voir ton petite visage me redonne le sourire ?

- Non non! Mais pourquoi ?

- Parce que tu es adorable !

Je lui fis un bisou sur la joue et elle me fit de même.

- Tu es très gentille Rose!

Je lui souris et entre dans sa chambre dans laquelle il n'y a pratiquement que la poussière à faire. Voilà un exemple à suivre. Je l'adore cette petite. Je commençais à faire mon travail tandis qu'Eli s'assit sur son lit.

- Tu sais, j'ai vraiment hâte de revoir mes amies de l'école! Me dit elle.

- Je suis ravie pour toi Eli! Répondis-je en essuyant sa table de chevet.

- Dit, comment on sait qu'on est amoureux de quelqu'un ?

Je me retournais vers elle pour essayer de voir si il y avait une onde de plaisanterie dans sa question. Elle me regardait d'un air rêveur, elle était près que sur un petit nuage, j'en conclu donc qu'elle était sérieuse.

- Oh mon dieu Eli tu as un amoureux! Fis-je l'air faussement étonné. Elle rougit.

- Il s'appelle Axelle et moi aussi je vais l'épouser tout comme grand frère Alec avec Luciole !

Je la regardais d'un air surpris. C'est fou à quel point on disait des conneries à cet âge !

Je retournais à mes occupations tout en écoutant ses aventures avec son très cher Axelle qu'elle me contait.

Maintenant, le plus dur était à venir. La fameuse chambre de Monsieur Mickael, hier ce n'était pas si compliqué, il n'était pas là. Je m'avançais vers celle ci dubitatif et craignais de tomber dans les pommes. Je toquais en caressant à peine la porte mais celle ci s'ouvrit et laissa apparaître Monsieur Mickael qui je pense avait pour but de sortir de la pièce mais en me voyant, il sourit et me montre bien que ma présence lui réjouissait. Il se déplaça pour laisser entrer et c'est ce que je fis. Comme chez la plus petite, il n'y avait pas grand chose à faire. Il resta planté devant la porte tout en m'observant, je ne savais plus où me mettre. Je commençais par faire la poussière sentant toujours son regard pesant sur moi.

- Institut Saint-Marie, faut dire que c'est une institut plutôt stricte. Dit il tout en s'approchant de moi.

- Vous savez ce qui m'a le plus outré de vos règles à la con? Me questionna t'il.

- laquelle? Demandais-je intrigué.

- Cette stupide règle n°3 qui vous interdit de regarder vos supérieurs dans les yeux, c'est ridicule !

C'est vrai que moi aussi je la trouvais ridicule, en quoi est il si grave de croiser le regard de son supérieur ? Que je saches, ça n'a rien d'un manque de respect. Je laissais ces pensées de côté et passait au balayage. Tandis que je m'y mettais Monsieur Mickael qui s'était penché tout à l'heure se releva en force et comme je gardais les yeux rivés vers le sol comme une Autriche à cause de cette loi débile, je ne vis pas venir son coude qui se fracassa contre mon nez. Je lâchais un cri de douleur et Monsieur Mickael releva aussitôt mon menton pour mieux observer les dégâts.

- Mon dieu ! Je suis vraiment désolé Rose, attendez je vais vous chercher un mouchoir.

Tandis qu'il s'éloigna de moi, une boule de chaleur explosa dans mon bas à cause de mon nom prononcé dans sa bouche.

Transgression des règlesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant