Black Coffee

Chapitre 2

Je secouais la tête, me débarrassant de la neige que j'avais dans les cheveux, rageant contre la météo et les deux heures que je venais de passer dans les transports afin d'arriver au travail.

Isabelle ne pus s'empêcher de rire en voyant mon air énervée. La journée commencée très mal.

- Il s'est passé des trucs pendant mon retard ? Grognais-je.

- Rosalinda a encore appelé pour la même chose que d'habitude, Mario demande si tu as pu lui passer la commande de sel pour déneiger le devant de son immeuble, déclara ma collègue en jetant un coup d'œil à ses notes, Ah et... La banque à appeler.. Une histoire de prêt, je n'ai pas trop compris..

La banque ? Pourquoi ils appelleraient ?

- Ok, soupirais-je, tu peux me passer le numéro de la banque ?

Ma collègue me tendit un post-it avec un numéro. Je composais le numéro rapidement et portais le téléphone à mon oreille.

Mon interlocutrice décrocha à la première sonnerie et je me présentais.

- Oui, merci de me rappeler Madame Woods. Monsieur Andrews nous a demandés de voir avec vous directement pour finaliser le prêt bancaire et voir pour la mise en place du paiement des échéances.

- Pardon, mais je ne comprends pas. Aucun prêt n'a été souscrit. Monsieur Philippe Andrews ne m'a pas parlé d'un projet d'achat immobilier.

- Oh, il ne s'agit pas de Philippe Andrews. Il s'agit de l'un de ses fils.

- Lequel ? Peter ?

- Non, l'autre Madame. Ian Andrews.

Quoi ? Ce foutu fils fantôme avait acheté un bien sans consulter au préalable le service gestion immobilier.

- Qu'a-t-il acheté ? grognais-je plus que mécontente.

- Un immeuble d'une centaine de lot.

Manquer plus que ça ! J'allais devoir gérer 100 lots supplémentaires alors que le portefeuille était déjà bien compliqué. Il ne manquait pas de culot !

Je repris alors la conversation téléphonique de la façon la plus courtoise possible et raccrochais rapidement après avoir demandé les documents par mails.

Je me levais de mon siège, attrapant ma tablette et me dirigeais, rageusement, vers l'étage du dessous.

- Oula, ça va péter... entendis-je Isabelle marmonner.

Je dévalais fébrilement les escaliers, poussant la porte du premier étage et me dirigeais d'un pas plus que déterminer vers les bureaux de la famille Andrews.

Gina se tenait à son bureau. C'était une dame âgée, dans la force de l'âge mais c'était l'élément le plus important de l'entreprise. Elle arrivait à gérer les emplois du temps de la famille Andrews et avait un contact privilégié avec l'ensemble de la famille. Et c'était une perle, une dame charmante.

- Olivia, bonjour, dit-elle en me voyant me planter devant son bureau.

- Ian est là ? grognais-je sans la saluer.

Je la vie hocher la tête négativement.

Evidemment ! Jamais là ! Tempis, son père allé savoir de quoi je me chauffe.

- Philippe ?

- Non plus, il est en réunion. Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Gina, essayant de faire baisser ma colère.

Je soupirais ostensiblement, montrant de nouveau ma colère et mon désarroi.

- Il a acheté un putain d'immeuble sans me consulter ! m'exclamais-je.