J'étais allongée dans l'herbe sèche. Les yeux fermés, je laissais la chauleur du soleil couchant m'envahir. La fatigue de ma journée se faisait ressentir. Il faut dire que je ne me suis pas ménagée. Je me suis réveillée de bonne heure, je l'avais promis à Aaron. Il est mon meilleur ami depuis toujours. Il a veillé sur moi depuis la maternité. Même s'il a un an de plus que moi et qu'il soit un garçon, nous avons toujours été proche. Nous aimons jouer aux même jeux, nous avons les mêmes passions. Une fois j'ai même demandé à ma mère s'il n'était pas mon frère. Stupide, je le sais mais j'avais cinq ans. A cette pensée je souris. Je me suis donc levée de bonne heure parce qu'il m'a dit qu'il avait une surprise pour moi. Je me suis habillée. Nos parents n'étaient pas encore debout. Mais nos maisons étaient côte à côte et nous étions en campagne, autant dire qu'il n'y avait pas un chat. Et puis nos parents avaient toute confiance en nous.
Le jour n'était pas encore levé quand j'ouvris la porte d'entrée. Aaron m'attendait sur le muret de sa maison. Quand il m'a apperçut, il m'a sourit et ses yeux sombres se sont s'illuminés dans la pénombre. Il a sauté du muret avec agilité.
"Depeche toi on va rater le début !"
S'est-il exclamé. Il a attrapé ma main et il s'est mit à courir. Je l'ai suivis du mieux que j'ai pu du haut de mes petites jambes. Il m'a entraîné dans un petit bois de l'autre côté de la route. Nous l'avons traversé en une minute. Puis Aaron s'est arrêté devant un arbre. J'en ai profité pour reprendre mon souffle. Pourquoi m'avait t-il amener ici ? Il s'est placé juste à côte du tron de l'arbre et s'est positionné de façon à pouvoir me faire la courte échelle. J'ai soupiré. Mais son sourire m'encouragait à monter. Alors j'ai posé mon pied sur ses mains. Avec une force incroyable pour son âge, il m'a soulevé jusqu'à la première branche. Pas rassurer, je me suis assise pour ne pas tomber. Aaron a grimpé le long du tront. Il s'est assis à côté de moi.
" Et maintenant ?"
Ai-je demandé. Il fixait l'horrison.
" Regarde le soleil se lève"
M'a-t-il soufflé. C'était un spectacle magnifique. Même si le soleil m'a obligé à plisser le yeux, c'était de toute beauté. Je l'ai dit à Aaron.
" Ça m'a donné un idée, me confie-t-il. Mon papa et ma maman ont une maison. Ton papa et ta maman aussi. Alors j'ai décide de construire la mienne ici. "
Je l'ai regardé pleins d'envie.
"Tu crois que ça peut être ma maison à moi aussi"
"Seulement si tu l'as fait avec moi"
"Super !"
Nous avons donc passer ma journée à faire l'aller-retour entre les maisons de nos parents et l'endrois où sera la notre. Malheureusement, malgré toute notre bonne volonté nous n'avons pas réussi à construire notre maison sans l'aide préssieuse de nos papas. Nous n'avons fait qu'une pause pour manger. Nous débordions d'énergie. Notre maison était presque terminé. Mais nos papas nous ont dit que l'on devait arrêter pour aujourd'hui. Nous avons courut à perte d'hallene dans les champs jusqu'à s'écouler dans l'herbe sèche. J'entendais la respiration sacader d'Aaron. La mienne n'arrivait pas à se calmer. Soudain j'ai entendu la voix chaude et douce de ma mère nous appeler. Je me suis levé d'un bon. Aaron surpris, s'est redressé.
"On fait la course, ai-je crié en commençant à courir"
En quelques secondes il m'avait dépassé. Essoufflée je me suis jettée dans les bras de ma mère. J'ai carressé ses longs cheveux noirs que j'admirais tant. Puis elle m'a assise sur la bançoire offerte par mon papi. Elle était tellement large qu'Aaron pouvait s'assoir à côté de moi sans problème. Ma mère a sorti son appareil photo, pour nous prendre en photo.
C'était une journée parfaite. Une journée comme je l'ai tant aimé. Mais comme toute chose à une fin, aujourd'hui je suis toute seule. Aaron a du partir parce que son père a été muter. J'ai longtemps pleuré son départ. Ma mère nous a dessiné le signe de l'infini sur nos poignets gauche. On s'est promis que l'on le allait repasser tout les jours pour ne pas qu'il s'efface. Aaron m'a aussi promis de m'écrire comme allait pouvoir puisque, maintenant il savait écrire. Il était en CP. Malheureusement il a vite arrêté. Son père n'a plus voulu qu' il "gâche du papier et des timbres pour rien". Il m'a dit dans sa dernière lettre qu'il était fâché contre son père mais qu'il ne pouvait pas faire autrement. J'ai sentit beaucoup de tristesse dans sa lettre.
Quand j'ai eu huit ans, mes parents se sont tués dans un accidents de voiture. J'ai eu beaucoup de mal à m'en remettre. Je me suis toujours demander comment j'ai réussi à ne pas redoubler mon année scolaire. Le souvenir d'Aaron m'a fait tenir. Depuis tout ce temps je vis donc chez ma tante. La soeur de ma mère. Ma mère et elle se sont toujours detestées. Il faut dire qu'elle est speciale, vraiment spéciale. Je ne l'aime pas non plus. Quand mes parents sont décédés, elle n'a rien fait pour me consoler ou pour me remonter le moral. Souvent je me demande pourquoi m'a t-elle pris sous sa responsabilité ? Elle n'a rien à faire de moi.
Le faite de repenser à tout cela, mes larmes me montent aux yeux. Je range la photo qu'avait prise ma mère d'Aaron et moi sur la balançoire et je file dans la salle de bain. Je passe mon visage sous l'eau. J'attrape une serviette pour me sécher. Je me regarde dans le miroir. Aujourd'hui j'ai seize ans. Beaucoup de personnes disent que je ressemble a ma mère. C'est ma plus grande fierté. Ma main attrape la pointe de mes longs cheveux couleur charbon. Ce sont les mêmes que ceux de ma mère. Je souris tristement. Qu'est ce qu'elle me manque. Après un long soupire, je sors de la salle de bain. J'attrape mon sac dans ma chambre et je dévale le grand escalier de la maison. Sans même prendre le temps de savoir si ma tante est levée, je sors de la maison. Je respire l'air frais du petit matin puis je me dirige vers l'arrêt de bus.
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Des souvenirs inoubliables
Mystery / Thriller[Sous contrat d'édition !] Se souvenir de quelque chose ou de quelqu'un nous aide à affronter l'avenir. Les retrouver est une chose incroyable et rare. Cela leur est pourtant arrivé. Elle avait 5ans. Il en avait 6. Leur signe de reconnaissance : un...