Mal à la tête
Mal
De mourir,
De pourrir de l'intérieur
De me droguer de cris, de hurlements, de gémissements de douleur.
Je me plaît dans le noir de ma Haine,
Jouissant de mon incapacité à vivre ma vie pleine.
D'ailleurs, je vais bientôt mourir.
À vrai dire, je le suis déjà, car mon bonheur s'enfuit et je ne sais plus comment courir.
Tu voudrais le savoir, tu voudrais comprendre, mais comment te l'expliquer quand je ne suis pas capable de me l'expliquer à moi-même ?
Comment montrer à tout le monde que tu ne t'aimeras jamais autant que tout le monde t'aime ?
Un jour, je vivrais à nouveau, comme une sorte de réincarnation.
Oyez ! Je me fais rire moi même. La vie après la mort n'existe pas, c'est aussi triste que l'histoire de ma carnation...
Ma peau se nécrosera, mes joues se creuseront, mes yeux se videront.
Même le plus beau garçon du monde deviendra laideron.
La mort est nomade et l'amour sédentaire, mais la mort ne peut-elle pas être simplement identitaire ?
Si je ne me sens pas vivre dans ma propre vie, suis-je vivant ?
Comment peut-on supporter de ne vivre que parce que l'on est accroché à un corps en mouvement ?
Le mensonge, la luxure, l'ambition, la paranoïa...sous le joug de mes défauts ma vie s'effrite plus vite qu'une feuille de séquoia.
