Samedi 12 décembre :
C'est enfin le week-end, et même si je ne fais pas grand chose de mes journées, le samedi reste mon jour préféré. Cette semaine j'ai beaucoup vu Valentin et on s'entend vraiment à merveille. Ma sœur m'a aussi emmené acheter une robe pour son mariage. J'ai jeté mon dévolu sur une robe rouge bordeaux avec des perles cousu dessus, elle est juste magnifique. Il y a aussi Isaac, mon ex petit ami qui n'arrête pas de m'appeler depuis deux, trois jours et il commence à m'énerver, il me quitte et après il m'appelle H24. Vous y comprenez quelques choses vous ? Personnellement, je pense que je comprendrai jamais les hommes. Enfin bref, ce soir, c'est repas en famille, bien sûr Clémence a invité Valentin. Son argument, c'était un truc du genre : tu t'ennuiera moins avec lui en plus il est sympa. Tout ça parce qu'elle et son futur mari doivent parler du mariage ou une excuse bidon dans le genre.
J'entends le bruit d'une voiture qui se gare dans l'allée enneiger. Je m'approche de la fenêtre et je vois le beau Valentin en sortir. Il est habillé simplement comme à chaque fois que je le vois. Je me dirige vers la porte pour lui ouvrir, mais ma sœur est plus rapide. Elle est tellement heureuse que je l'ai rencontré, - même si on se connaissait déjà avant, c'est différent maintenant. Il parle un peu tous les deux, puis Valentin m'aperçoit et son sourire s'agrandit. Ma sœur a préparé une fondue savoyarde et c'est un vrai délice. On se met à table et comme promis ma sœur et son mari parlent mariage. Avec Valentin, on est gêné, ça se voit et se ressent. Je décide de rompre la glace :
- Alors comme ça, tu es père ? Clémence m'en a un peu parlé.
- Oui, je suis père, la petite est trop mignonne, tu verrais, elle me fait des grands sourire. Je suis content de vivre ça même si sa mère est partie.
Comme je ne sais plus trop quoi dire, je lui propose qu'on aille faire des bonhommes pains d'épice. J'adorais ça quand j'étais enfant et d'être revenue me donne envie d'en faire. Je sors les ingrédients dont on a besoin pour la recette, mais ça dégénère assez vite, car Valentin à la bonne idée de me jeter de la farine à la figure. Je me venge et il me prend dans ses bras pour me mettre de l'œuf dans les cheveux, mais il se ravise au dernier moment. On arrête de rigoler et on profite simplement du moment, moi dans ses bras, contre son torse. Je sens son cœur battre de plus en plus rapidement. Sa bouche s'entrouvre et se rapproche de la mienne. À ce moment-là, j'ai une envie irrépressible de l'embrasser. Je vois dans ses yeux que lui aussi en a envie, mais malheureusement, c'est à cet instant que ma sœur débarque dans la cuisine. Elle est essoufflé.
- Anastasia ! Il y a quelqu'un pour toi à la porte, il dit s'appeler Isaac, il veut te parler...
Hein ? J'ai mal entendu ? Isaac ? Mais qu'es-ce qu'il fait là celui-là ? Ça ne lui a pas suffit de me quitter, puis de m'appeler ? Non, il a fallu qu'il vienne dans ce village paumé ?!
Je suis énervé, je me dirige telle une furie vers la porte d'entrée. Il est là, en train de fumer sur le perron. Je lui pose la première question sensé qui me vient à l'esprit :
- Qu'est-ce que tu fais là ?
Ma voix est sèche et mal aimable. Il n'a pas l'air de comprendre pourquoi je suis tant en colère. Moi-même, je ne comprends pas.
- Je suis venue passé un peu de temps avec toi ma chérie.
Non, mais il se prend pour qui lui ? J'hallucine.
- Non, mais tu m'as quitté ! Tu te souviens ? Tu ne fais plus parti de ma vie ! Tu comprends ? Je n'ai pas envie de te voir...
Ma voix se casse et je fonds en larmes. Je me réfugie dans la maison et je ferme la porte derrière moi. Je m'assieds contre elle et je pleure toutes les larmes de mon corps. J'espérais qu'il n'est pas l'idée de venir ici. Je voulais m'éloigner de lui, mais apparemment, c'est raté, il me suit partout.
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24 Jours Avant Noël
Short StoryAnastasia, 27 ans, retourne dans son village natal, pour fêter le mariage de sa sœur ainsi que Noël, après une absence de près de 5 ans. Elle retrouve sa sœur, mais aussi Valentin, un ancien camarade de lycée qu'elle aimait beaucoup à l'époque. Trè...