Jisung, grand romantique et membre du club journalisme de son lycée tient avec ferveur sa rubrique favorite, qui malheureusement n'est pas souvent sollicitée. Mais quand elle l'est ; ça fait toujours parler. Surtout quand la lettre du jour est desti...
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Jisung relut bien six fois chaque message, et il était persuadé qu'à cet instant précis, il y avait plus d'adrénaline que de sang dans ses veines. Son cœur battait plus vite que le jour du 3x500, et il avait l'impression qu'il n'allait plus jamais pouvoir prononcer un mot à peine il apercevrait le jeune homme. Mais il n'allait pas le faire attendre, dans son allée, alors il s'était ( pas tant que ça ) pressé d'enfiler ses chaussures, et il avait dévalé les escaliers avec l'angoisse la plus monstrueuse qu'il n'avait jamais ressenti.
En passant la porte du hall, il l'aperçut immédiatement, et il ne savait pas où est-ce qu'il avait trouvé le courage d'entamer ses pas jusqu'à lui. Minho était descendu de sa moto, le casque déjà déposé sur le guidon, la laissant reposer sur sa béquille, et quand le plus petit était arrivé à sa hauteur, le brunet avait esquissé un très faible sourire que n'avait pas réussi à réciproquer son vis-à-vis.
Soudainement, doucement, Minho avait tendu sa main en l'air, comme s'il attendait quelque chose, le blond avait alors relevé un sourcil interrogateur, en menant avec incertitude sa main par dessus la sienne. Le silence était pesant pour lui, il l'entendait résonner dans ses oreilles, ou peut-être que c'était seulement les battements incontrôlables de son cœur. Le motard avait alors fouillé sa poche de l'autre main, pour en sortir un bout de papier froissé, et en s'assurant avec crainte de ce que c'était, il referma sa main sur le bout de l'article, le plus honteux du monde.
« - C'est quoi ça..? Jisung reste interdit à la question de son aîné, l'évidence était devant lui, avait-il envie de l'humilier un peu plus ?
- Relis si t'as un doute. Il bougonna dans sa barbe, en détournant le regard.
- Je sais pas si c'est toi qui est super bête, ou bien moi, ou si c'est nous deux, on se complète ? Il souffla, en passant une main désemparée sur son front, Jisung afficha une moue confuse.
- Pourquoi..?
- C'était pas une blague la première lettre, la meuf, je m'en fous, j'ai déjà oublié son blase, pourquoi-pourquoi tu t'es monté la tête avec ce truc inutile ? C'était juste un mauvais bail pour te rendre- Il ferma les yeux, gêné, les pommettes toutes roses, enfin bref. Jisung y avait absolument aucune vanne, j'étais sincère, je- j'arrive pas à croire que depuis tout ce temps tu savais que je l'avais écrite... »
Et alors que le susnommé réalisait peu à peu, les yeux écarquillés et les oreilles brûlantes, il ne put retenir son faible éclat de rire à la fin de sa phrase, relâchant un tantinet la pression emmagasinée.
« - Dans un cours d'histoire, c'est même pas le minimum syndical de la discrétion.
- Qui touche mon cahier d'histoire, à part moi ? Il répliqua avec évidence, et Jisung rétorqua alors promptement.
- Bah moi visiblement, la preuve ! Et Minho opina, vaincu, en détournant le regard, puis il bougonna des choses incompréhensibles dans sa barbe, ça semblait le gêner d'avoir été découvert. Donc... Donc cette lettre..? Il remit sur le tapis, au bout de quelques secondes, en susurrant, parce que le formuler de vive voix c'était déjà compliqué.
