Chapitre III : La rêverie

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« Les rêves sont fous et les réveils tristes. »
Citation de ; La vocation du comte Ghislain (1888)

Intimidée, je n'osais dire un mot, nous n'avions à vrai dire qu'échanger quelques banalités depuis notre rencontre et un climat glacial s'était installé entre nous. Pour quelle raison ? Je n'en avais pas la moindre idée, mais je sentais qu'elle n'était pas à son aise en ma présence et qu'elle cherchait à tout prix à m'éviter même dans notre dortoirs commun. Son comportement m'avait donc d'autant plus étonnée...

Gênées par cette situation inhabituelle, tout ombre de courage avait annihiler par ma trouble et nous nous plongeâmes individuellement dans la lecture d'intitulé du sujet qu'il nous été donné de traité ensemble.

Anatomie des végétaux.

Je laissai échapper un long soupir et ma voisine ne semblait pas plus enthousiasmée que moi à la vue du thème. Mon désamour pour les sciences n'était pas une chose nouvelle, j'avais toujours éprouvé une certaine distance avec les matière scientifiques. Cependant, le Nord semblait vouloir former une élite intellectuel à la fois littéraire et scientifique sous ordre du Roi. Pourquoi ? Je ne parvenais à m'ôter l'idée qu'il y avait des intentions d'actes militaires envers la région du Sud. Mais, encore une fois, ce genre de profération serait probablement passible d'une peine capitale.

Alors que je tentais vainement d'analyser le sujet avec Ethna, mon regard fut attiré vers l'extérieur. Il y avait en moi, un souffle qui enflammait mes sens, un souffle provenant du monde dissimulé par la nature prédominante. 

Nos tables se trouvaient au milieu de la salle de cours mais mon regard ne fixait qu'une seule chose, l'invisibilité qui appelait ma curiosité et mon âme. Qui avait-il dans cette immensité verte qui muait en moi un équilibre déjà si fragile. Alors que je scrutais l'horizon, je pouvais entendre la plume d'Ethna glisser sur une feuille de papier alors qu'elle commençait à lister des idées pour notre travail commun. Avais-elle remarqué je m'étais absentée ? Dans l'obscurité des feuilles, un halo de lumière jaunâtre semblait se frayer un chemin avec difficulté...Le soleil ? Non. Autre chose. Mais qu'était-ce ? Mon imagination regorgeant d'idée s'était éveillée en moi. Si seulement je pouvais m'échapper de cette pièce pour m'en approcher...

- Jeune fille, veuillez réagir à l'appel de votre prénom !

Cette voix me semblait étrangement familière. Bien qu'une sourde inquiétude s'éveilla en moi, mon esprit restait focalisé sur cette évènement extraordi naire qui avait capté l'entièreté de mon attention. Mes pupilles, dilatée, n'arrivaient plus à distinguer l'espace qui m'entourait.

- Jeune fille !

Jeune fille ? Jeune fille. Ces paroles passèrent sur moi sans m'atteindre, elles ne firent qu'effleurer ma peau et y être réfléchi. Une personne. Je fus tout à coup convaincue d'avoir aperçue une personne dans cette étrangeté attirante. M'appelait-elle ? Une main se posa sur mon avant bras, ce qui me fit tressaillir si bien que je faillis perdre l'équilibre sur ma chaise déjà abimée par le temps. Prise au dépourvue par ce contact inattendu, j'agitais bêtement ma tête afin de me reconnecter avec la réalité : toutes la classe me fixait. Bon sang, Esther. L'air devint tout à coup irrespirable et mes mains moites.

- Et bien, je crois qu'Esther nous a rejoint du pays des rêves, je vous invite jeune fille à vous rendre dans le bureau de la directrice et tacher de ne pas vous endormir en route si cela serait possible.

Je déglutis, submergée par la honte et m'éclipsa en évitant soigneusement le regard des autres élèves et particulièrement de ma voisine de classe afin de me diriger vers ma sentence.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 07, 2021 ⏰

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L'éveil (The Scars of Glass T1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant