365 || OS Yeonbin

ONE_SHOT

Mon amour.

Aujourd'hui ça fait exactement 365 jours que tu es partie.

Je ne comprends toujours pas la raison de ton départ. J'ai beau retourner les problèmes dans tous les sens, je ne comprends pas comment tu as fait pour en arriver là. Tu t'es fait souffrir en avalant ces médicaments. Ceux que tu m'avais demandé d'acheter parce que tu avais soit disant des douleurs abdominales. Je ne savais pas que c'était un appel à l'aide. Peut-être que tu voulais me faire réagir de cette façon en me demandant de t'acheter ses cachets. J'ai été con, je n'ai pas réagis et je suis aller à la pharmacie pour toi, pour tes douleurs au ventre.

Je n'étais pas au courant de toutes tes douleurs mon amour. Je ne savais pas que tu vivais un enfer. Je ne savais pas que tu pleurais lorsque je dormais dans un profond sommeil et je ne savais pas que tu mangeais uniquement quand j'étais là.

Finalement, je ne te connais pas vraiment.

Je connaissais seulement la partie lumineuse de toi. Le Soobin souriant rempli d'amour et de tendresse. Ton rire était la plus belle mélodie, une douce mélodie que je rêverais d'entendre une nouvelle fois.

Je connaissais seulement la facette que tu voulais montrer et non celle que tu cachais à l'intérieur de toi.

Je t'en ai voulu.

Terriblement voulu de m'avoir laissé te voir dans cet état, le pire état qui puisse exister. J'ai cru que j'allais mourir moi aussi, la tristesse que j'avais ressenti  à cet instant était douloureuse presque insupportable pour mon petit cœur qui rater des battements au fil des secondes ou ton corps a été transporté dans cette ambulance. C'était la fin d'une si belle histoire. Tu m'as privé de te revoir, de t'embrasser et de te serrer dans mes bras.

Tu m'as privé de toi, de tout ce qu'il te constitue.

Tu es parti si brutalement que je n'ai même pas su comment réagir lorsqu'on m'a appelé cette nuit-là, dans les alentours de 3 heures du matin. l'heure à laquelle je t'écris cette lettre. J'étais sans voix. Je ne savais pas quoi répondre, je ne savais pas comment réagir. J'avais juste ressenti un poids lourd au niveau de mon cœur.

Comme une fissure.

Une fissure qui n'a jamais guéri.

C'était insensé et inattendu. Tu allais pourtant si bien. Je te le jure que je ne savais pas que tu étais aussi mal, jamais j'aurais pensé qu'à l'intérieur de toi tout était si sombre et je ne savais pas que mon absence au quotient d'affecter autant.

Depuis le 21 décembre, le jour de ta mort. En pleine période de Noël, la fête que tout le monde attend chaque année, je pleure dans l'espoir que tu reviennes à moi.

J'aurais aimé que ce soit un cauchemar.

Mais c'était la réalité.

Ta mort était une triste réalité.

Maintenant, j'essaie de me reconstruire et de vivre malgré ton absence qui me pèse au quotidien.

Tes vêtements à présent sont devenus maintenant ceux que je porte le plus souvent si ce n'est pas tout le temps. Je n'arrive pas à me séparer de tes affaires ni même de nos photos que je regarde chaque soir avant de m'endormir en espérant te retrouver dans mes rêves. Je ne sais pas si un jour j'aurais le courage de passer à autre chose et de refaire ma vie avec quelqu'un d'autre. Je ne sais pas si quelqu'un sera à la hauteur de ce que tu étais.

J'ai fait des rencontres depuis ton départ mais je n'ai jamais réussi à aller plus loin qu'un simple verre dans un bar. Ton visage me revient constamment en tête à chaque fois que je suis sur le point d'aller plus loin. Embrasser et faire l'amour à quelqu'un d'autre que toi met à l'heure actuelle impossible. Je ne peux pas te faire ça, ton départ est beaucoup trop récent mais je peux te promettre de tenir la promesse que je t'ai faite avant que je ne m'envole au japon.

Tu te souviens ? Tu m'avais demandé d'être heureux malgré les durs épreuves que j'allais traverser.

Tu avais planifié la date de ton décès.

Tu savais que tu allais partir cette nuit-là.

Tu as baissé les armes Soobin alors qu'on aurait pu les levées ensembles.

Je ne peux pas t'en vouloir. Je n'ai pas le droit de te haïr après tout le mal que je t'ai fais à cause de mon stupide travail. Tu sais, si tu m'avais dis ce que tu ressentais réellement, ce que tu voulais au plus profond de toi.

Je t'aurais écouté.

J'aurais arrêté la photographie.

J'aurais abandonné mon rêve.

Parce que tu es à présent le rêve le plus précieux que je pourrais avoir à ce jour.

« - Yeonjun promet moi d'être heureux quoi qu'il arrive, même si je devais mourir avant toi. »

Cette phrase me hante Soobin.

Je n'avais pas compris le sens de cette phrase au début quand tu me l'avais dit dans un murmure avant de m'embrasser à pleine bouche, aujourd'hui avec le recul j'ai compris la véritable signification de ses mots. J'ai compris pourquoi tes joues me semblaient si humides et pourquoi ton regard me semblait si triste.

Je te promets alors d'être heureux mon amour. Peut-être que je n'y arriverai pas, mais je te promets au moins d'essayer de tourner la page. Je donnerais tout pour te prendre dans mes bras et te revoir ne serait ce qu'une seule et unique minute. 60 secondes ou on s'embrasserait dans ce parc, celui ou nous nous sommes embrassés pour la toute première il y a bientôt 5 ans. Je me souviens encore de cette odeur, de ce grand soleil qui éclaire la ville de Séoul en ce mois d'août. Je me souviens encore de ton sourire, de tes joues rougies par la gêne et de tes battements irréguliers que je pouvais entendre lorsque je t'ai pris dans mes bras pour te dire au revoir.

Je me souviens de tout dans les moindres détails.

Parce que c'est toi, et seulement toi.

Soobin

Je ne suis pas sûr de t'écrire à nouveau, je pense que je t'ai tout dis. Ce seront mes derniers mots avant longtemps, avant que je ne te rejoigne pour de vrai. Sache que tous nos moments restent des souvenirs que je chérirais jusqu'à ce que la mort m'emporte, jusqu'à que nous soyons de nouveau réunis.

Un jour nous le serons de nouveau, et ceux pour l'éternité.

Je te demande de m'attendre encore un peu, je te promets de te rejoindre très vite.

Dans de belles et longues années.

Je t'aime.

Yeonjun.

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