De tout les destins convenues par la nature du hasard, les plus sordides s'inclinent vers de simples enfants. Hester tapotte sa chaussure en cuir noir ficelé sur le bureau remplie à rabord de sa nouvelle thérapeute. Elle tortille maladroitement ses nattes dégradées au blond pour se distraire de son cœur battant. Un état, mouvement de colère ou de dépit extrêmement violent, qui rend agressif. C'est ce qu'est la rage. Un bouillonnement intérieur si puissant qu'il cause la destruction. Un organisme si fragile saute comme une bombe, laissant les bleus et le sang d'autrui derrière. Bien qu'elle n'ait que dix ans, Hester choisit le chemin de l'effondrement. Hester se réfugie dans son propre univers lorsque le cratère de son monde s'effondre. Les monstres difformes de ses cauchemars se matérialisent en une haine si brute qu'elle mène à l'anéantissement. Qu'elle soit infligée volontairement ou par des vagabonds, les dommages sont faits. Elle n'a plus d'autres choix que de grandir, de voir son enfance se réduire à néant. Les actions ou les paroles des personnages ne représentent en aucun cas ma réelle mentalité. Je compte sur les lecteurs pour avoir la maturité de ne pas se baser sur une simple histoire pour dicter leurs morales. Je ne suis en aucun cas psychologue, mais je suis renseignée sur les sujets abordées. ATTENTION! Cette lecture peut particulièrement perturbée les lecteurs sensibles.