Au pire moment de la douleur, on pense que la plaie sera toujours vive. Et puis, un matin, on s'étonne de ne plus ressentir ce poids terrible. Quelle surprise de constater que le mal-être s'est enfui. Pourquoi ce jour-là? Pourquoi pas plus tard, ou plus tôt ? Et finalement on se rend compte que le mal ne sait pas enfui, on a juste appris à vivre avec. En l'occurrence celle du deuil. Elle avait voulu mourir, elle avait tenté de respirer, elle avait réussi à respirer, puis à manger, elle avait même réussi à reprendre son travail, à sourire, à être forte, à être sociable et féminine, et puis le temps avait passé avec cette énergie boiteuse de la reconstruction, jusqu'au jour où elle se rendras compte que cette souffrance peut aussi être ta plus grande force pour réussir ce que tu auras décidé d'accomplir.