Ils doivent savoir.
Que ce n’est pas “facile” — même quand on est jeune.
Que ce n’est pas parce qu’on a 16, 17, ou 20 ans
Qu’on ne peut pas tomber.
Qu’on ne peut pas suffoquer.
Ils doivent savoir qu’avoir une santé mentale fragile,
C’est se battre pour survivre,
Dans un monde qui te force à grandir trop vite,
À être parfait, performant, silencieux.
Ils doivent savoir
Qu’on lutte chaque jour
Contre le burn-out,
Contre l’envie d’en finir,
Contre cette idée qu’on cache, qu’on enterre,
Mais qui revient toujours.
Ils doivent savoir
Que certains vivent en mode pilote automatique,
Que d’autres — moi la première —
Ont gravé la douleur sur leur peau,
Parce que quand le cœur hurle en silence,
La lame devient un langage muet.
Et pourtant,
On continue d’entendre :
“Arrête de te plaindre”,
“C’est dans ta tête”,
“Ça va passer”…
Ils doivent savoir
Que ce n’est pas juste une crise d’ado.
Que la dépression, l’épuisement, le mal-être,
Touchent des milliers de jeunes.
(Cherchez les chiffres. Ils existent.)
Ils doivent savoir,
Et surtout les parents,
Que parfois un mot, un geste,
Peut tout changer.
Je ne les accuse pas.
Mais ils ont une responsabilité.
Ignorer, minimiser, faire semblant…
Ça détruit plus sûrement qu’ils ne le pensent.
Alors écoutez.
Regardez.
Osez tendre la main.
Un “je suis là” peut sauver une vie.