Journal de Rorschach, 12 octobre 1985.
Ce matin, carcasse de chien dans une ruelle. Trace de pneu sur son ventre éclaté.
Cette ville me craint. J'ai vu son vrai visage.
Les rues sont des caniveaux géants, et les caniveaux sont pleins de sang.
Et quand enfin les égouts refouleront, toute la vermine sera noyée, et s'enfonceront jusqu'à la taille dans fonte de leur débauche et de leurs meurtres.
Et c'est alors que putes et politiciens lèveront la tête en hurlant "Sauvez-nous"
Et dans un murmure je leur répondrai... "Non..."
Maintenant le monde entier est près de la chute, et regarde la gueule de l'enfer.
Tous ces libéraux, ces intellos, ces démagos... et soudain, personne ne sait plus quoi dire.
À mes pieds cette affreuse ville, criant comme un abattoir plein d'enfants attardés.
Ce crépuscule pue la débauche et la mauvaise conscience.
Ce soir, un comédien est mort.