Il y avait de l'herbe partout ce jour-là, plus un centimètre de goudron à l'horizon. Un papillon s'est même posé sur mon épaule. Les arbres secoués par la brise semblaient chatouiller l'immensité du ciel. Une licorne m'avait frôlée de son flanc à ma droite. Sa crinière était tellement colorée et lumineuse qu'il fallait que je plisse les yeux pour ne pas être aveuglée. Un sphinx, après avoir fait d'impressionnants loopings, s'était posé devant moi et m'avait donnée du bec une plume d'un blanc immaculé.  Alors je m'étais assise dans l'herbe d'un vert envoûtant et je m'étais emparée d'une feuille qui était bien évidemment apparue à ma droite. J'avais commencé à écrire quelques chapitres, pour m'amuser. Mais au final, cette plume je ne m'en suis plus jamais séparée.