Voilà bientôt un an et demi que j'ai totalement disparu d'entre ces murs, et si je me dois de vous offrir une explication, je ne sais si celle-ci sera suffisante. Je ne peux pas dire que j'ai tenu le choc ces derniers temps. Il serait aussi trop prétentieux de ma part que d'annoncer haut et fort que je m'en suis sortie indemne. J'ai connu de grands chagrins, des peines immenses qui me paraissaient si insurmontables qu'elles m'ont, pour la première fois, fait perdre mes mots. J'ai préféré rester à terre pour me protéger de la tempête qui traversait ma vie, avec la certitude et la conviction profonde que tout cela n'était qu'un moment éphémère dans la grandeur de ce monde. Par chance ou par miracle, je n'ai jamais été seule dans ce torrent, et je ne pourrais remercier assez mes amis proches qui m'ont épaulé jour et nuit avec une pugnacité exemplaire. Si j'ai pu souffler mes 17 bougies, j'estime que c'est en partie grâce à leur amour.
Et puis il y avait l'écriture. La grande abandonnée de ce périple de près d'un an. Celle que j'ai fait passer au second plan, peut-être avec lâcheté. Poser des mots sur le papier était devenu impossible puisqu'ils me forçaient à faire face aux émotions que je refoulaient pour ne pas sombrer plus loin encore. Alors, je m'en suis éloignée, à contre cœur, et contre toute attente, c'est cette écriture qui m'a manqué le plus une fois que je me suis relevée d'un chaos un peu trop grand. Je reprends désormais toute l'affection que j'ai pour elle, petit à petit. Je ramasse les morceaux de mon cœur que j'ai pu égarer sur le chemin.
Aujourd'hui, je fonce vers mes 18 ans avec le sourire aux lèvres et le mors aux dents. De nombreux projets mergent, en lien avec l'écriture, ma santé mentale ou physique, les passions que j'ai laissé de côté etc... Moi, Chloé, je rempli mon âme de tout ce qui me soigne et de toute la douceur qu'on peut m'offrir.
Et je souhaite à Chukkis un bon retour parmi les vivants.