C'est drôle. Les mots me viennent si facilement, si cohérents, si brillants, sauf quand ça me concerne directement. Quand j'en ai besoin vraiment. C'est comme si, même après avoir prouvé leur existence, ils jouaient à se cacher. Ils se jouaient de moi. C'est facile de se faire jouer. C'est simple de donner. Rassurer. Les développements construits aussi. Mais donner pour soi, recevoir ? Rassurer les autres sur son propre état ? Développer ce que tu ressens quand tes sentiments dansent d'une façon si étrange, inventent un langage que toi-même tu ne peux pas comprendre ? C'est comme si tes mots si poétiques, si magiques, si vivants, se transformaient en de ridicules bafouillements. En un fouillis sans nom. Et comment faire quand une fois que l'élan vient, il replonge, te laissant sans rien ? Quand après avoir enfin été motivée après un long moment, en quelques minutes, quelques instants, ta positivité venait brutalement s'écraser, disparaissant aussi vite qu'elle était arrivé ? Tu ne peux pas dire que tu vas mal. C'est faux. Mais tu ne peux pas non plus dire que tu vas bien. Parfois tu aimerais juste que... Rien justement. Néant