Un de mes moments préféré de la journée, c'est la nuit. C'est assez paradoxal dit comme ça. Mais le moment où la maison est la plus calme, c'est quand tout est plongé dans le noir. Quand le silence règne. Enfin un silence bruyant, peuplé de bruits différents. Le craquement d'un lit. Le chant d'un oiseau nocturne. Mais ceux de ces sons qui m'interpellent le plus, ce sont ceux qui sont indéfinissables. Ceux dont on avait peur enfant. Et qui nous font toujours ressentir un petit frisson même une fois adultes et raisonnables. C'est à ce moment là que l'imagination se met en marche. On se met à rêver qu'il nous arrive quelque chose, qu'un voleur entre dans la maison. Ce craquement, ce n'était pas le bruit d'une latte du parquet de la salle de bain? Un voleur c'est peut être introduit dans la maison pour voler les bijoux de maman? Et puis vient une bourrasque de vent qui fait trembler les vitres. Et si le voleur était en fait un pirate aux ordres du capitaine Crochet venu enlever votre petit frère sur son bateau volant? 
Et c'est à ce moment là que le marchant de sable vous emporte et vous laisse dans le monde des songes.
Et c'est pour continuer à rêver comme cela la journée que je lis. C'est une échappatoire dans ma vie, une source de rêve et un ancrage dans l'enfance féerique et insouciante que l'on quitte tous petit à petit, un jour ou l'autre, obligatoirement.
Et c'est pour partager tout ceci que j'ai décider d'écrire, de coucher mes hallucinations tardives sur un papier, dans l'espoir que cela permette à des gens de s'évader de leur quotidien barbant.
  • JoinedNovember 12, 2018